En tant qu’auto-entrepreneur, il est indispensable d’adopter les bons comportements pour protéger vos données et vous prémunir d’une cyberattaque. Réglementation applicable, attaques les plus courantes, gestion de crise et assurance : découvrez tout ce qu’il faut savoir pour garantir votre cybersécurité.
Le RGPD concerne tous les auto-entrepreneurs en contact avec des informations personnelles. En cas de non mise en conformité, ils s’exposent à une amende pouvant atteindre 4 % du chiffre d’affaires.
Découvrez les types de cyberattaques les plus courants ciblant les auto-entreprises. Apprenez à identifier, prévenir et réagir aux menaces pour mieux protéger vos données et systèmes informatiques.
En tant qu’auto-entrepreneur, vous collectez diverses données personnelles sur vos clients. Ces informations vous permettent d’adapter vos services, d’optimiser vos décisions commerciales et de renforcer vos actions marketing. Essentielles à votre activité, elles doivent cependant être manipulées avec précaution, car leur divulgation peut avoir de lourdes conséquences pour vous et vos clients. Ce guide vous présente les bonnes pratiques pour protéger vos données personnelles et celles de vos clients.
En plus d’être une obligation réglementaire, la protection des données de votre micro-entreprise est indispensable pour limiter les conséquences d’une cyberattaque.
En vigueur depuis 2018, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) est un règlement de l'Union européenne visant à protéger les données personnelles des citoyens. Il concerne tous les professionnels, dont les micro-entrepreneurs, amenés à traiter des informations personnelles (conservation, gestion, utilisation, etc.), et ce, quel qu'en soit le mode de collecte (inscription à la newsletter, achat d'un produit, formulaire de contact, etc.).
Dans le cadre de votre auto-entreprise, vous devez donc garantir les droits des consommateurs sur leurs données personnelles. Cela vous impose plusieurs réflexes :
analyser vos pratiques en matière de collecte et de traitement des informations personnelles ;
n'utiliser que les données utiles dans le cadre de votre activité ;
demander le consentement préalable avant de collecter des données ;
permettre aux consommateurs d'exercer leurs droits (portabilité, oubli, etc.) ;
protéger les données en votre possession.
Il est indispensable de protéger les données de votre auto-entreprise, quel qu’en soit l’objet (votre activité, vos clients, vos fournisseurs, etc.), notamment dans le cadre du RGPD. Pour cela, vous pouvez adopter certaines bonnes pratiques :
conserver les données dans un espace sécurisé ;
mettre à jour vos logiciels anti-virus ;
utiliser une protection adaptée pour accéder aux données (mot de passe, cryptage, etc.) ;
vérifier que seules les personnes habilitées ont accès aux informations personnelles ;
vérifier régulièrement la cybersécurité de vos infrastructures ;
sauvegarder quotidiennement les données en votre possession ;
apprendre à réagir en cas de cyberattaque et/ou de violation des données.
Même en auto-entreprise, le risque zéro de cyberattaque n’existe pas. Pour vous en prémunir, il est donc important de connaître la nature du risque, d’apprendre à y faire face et éventuellement de souscrire une assurance cyber.
En tant qu’auto-entrepreneur, vous pouvez être confronté à un grand nombre de cyberattaques différentes. Découvrez ci-dessous les pratiques les plus répandues.
Le phishing : il consiste à se faire passer pour un organisme connu (un prestataire par exemple) en utilisant son nom et son logo.
Les malwares : ce logiciel malveillant peut chiffrer, supprimer ou détourner les informations personnelles. Vous pouvez notamment le télécharger par erreur, en pensant télécharger la facture d’un client par exemple.
Le déni de service : cela consiste à envoyer un grand nombre de requêtes à vos serveurs informatiques afin de les paralyser.
Le vol de mots de passe : réalisé le plus souvent via un logiciel dédié, cela consiste à tester un maximum de combinaisons pour trouver vos mots de passe.
Les attaques « Man-in-the-middle » : elles visent à intercepter les échanges de données entre deux parties, sans que celles-ci ne s'en aperçoivent, notamment lorsque vous réalisez une visioconférence avec un client.
Vous devez impérativement adopter les bons gestes pour faire face à une cyberattaque, quelle qu’en soit la nature (phishing, malware, etc.). Selon les situations, vous pouvez notamment :
isoler les systèmes faisant l'objet de l'attaque afin d'éviter qu'elle ne se propage à d'autres équipements ;
couper la connexion Internet du support attaqué ;
conserver les preuves de la cyberattaque (messages, équipements touchés, etc.) ;
informer la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) de la cyberattaque dans les 72 heures ;
déclarer le sinistre à votre assureur, y compris si vous n'êtes pas assuré à cet effet ;
porter plainte en fournissant les preuves en votre possession ;
informer les tiers (clients, fournisseurs, etc.) que leurs données ont pu être compromises.
Attention : même si les cybercriminels en font la demande, vous ne devez jamais payer de rançons pour récupérer vos données et/ou l'usage de vos équipements. En plus de financer leurs activités criminelles, vous prenez le risque qu'ils ne respectent pas leurs engagements ou qu'ils vous attaquent de nouveau.
Pour vous prémunir des conséquences d’une cyberattaque, vous pouvez souscrire une assurance cyber risques. Vous pouvez opter pour un contrat individuel ou souscrire cette garantie en option de votre assurance multirisque professionnelle.
Selon les contrats, votre assurance cyber peut inclure différentes garanties pour protéger votre micro-entreprise du risque de cyberattaque.
La responsabilité civile : cette garantie couvre les dommages que la cyberattaque a pu avoir sur les tiers (clients, fournisseurs, etc.). Cela peut notamment couvrir le vol de données ou encore la divulgation d'informations confidentielles.
La couverture des dommages : elle couvre les frais engendrés par la cyberattaque, comme le remplacement des logiciels touchés, les frais d'intervention d'un technicien informatique, les frais de restauration de votre site Internet ou encore les éventuels frais d'avocat.
La perte d’exploitation : cette garantie vise à couvrir la perte de chiffre d’affaires occasionnée par la cyberattaque. C’est le cas notamment si vous devez interrompre votre activité durant une certaine période, le temps de pouvoir à nouveau utiliser vos équipements informatiques par exemple.
L'assistance : votre assurance peut aussi mettre à votre disposition des experts pour vous accompagner dans la gestion de la crise cyber (bilan de la cyberattaque, identification de l'origine de l'attaque, estimation des pertes, gestion de l'image, etc.).
le 03/01/2024
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