La rupture conventionnelle est une option de plus en plus choisie par les salariés et les employeurs pour mettre fin à un contrat de travail de manière amiable. Moins contraignante qu’un licenciement et plus sécurisante qu’une démission, la rupture conventionnelle offre des avantages considérables. Mais comment et pourquoi demander une rupture conventionnelle ? Découvrez les éléments essentiels pour comprendre cette procédure, ses conditions et ses avantages.
La rupture conventionnelle est un mode de rupture du contrat de travail à durée indéterminée (CDI) qui repose sur un accord mutuel entre l’employeur et le salarié. Contrairement au licenciement, qui est une décision unilatérale de l'employeur, ou à la démission, qui est une initiative du salarié, la rupture conventionnelle nécessite un consentement des deux parties et ne peut être imposée par l’une ou l’autre des parties. Cette démarche est encadrée par des règles précises et nécessite le respect d'une procédure spécifique, incluant des entretiens, le respect des délais et une demande d'homologation par l'administration compétente.
La demande de rupture conventionnelle peut être initiée par l'employeur ou le salarié, mais il est important de respecter les conditions suivantes :
Accord mutuel : la rupture conventionnelle doit résulter d'un accord entre les deux parties.
Période d'essai : elle ne peut être conclue pendant la période d'essai.
Salariés éligibles : les salariés en CDD, en contrat de travail temporaire ou en contrat d'apprentissage ne peuvent pas bénéficier de ce dispositif.
Il n'existe pas de formalité spécifique pour cette demande, qui peut être formulée oralement ou par écrit. Une fois l’accord de principe atteint, les deux parties doivent entamer les démarches administratives. La demande se fait via un formulaire CERFA spécifique et nécessite une réunion préalable pour discuter des termes de la rupture, telles que l’indemnité, la date de départ, etc.
À noter
La rupture conventionnelle présente des avantages tant pour le salarié que pour l'employeur.
Bon à savoir
Les périodes de chômage indemnisé suivant la rupture conventionnelle sont prises en compte pour la retraite par l’Assurance retraite de la Sécurité sociale.
Fin de contrat amiable : l’employeur met fin à la relation de travail sans conflit, ce qui réduit les risques de contentieux juridiques.
Souplesse : contrairement à un licenciement, qui nécessite de justifier d’une cause réelle et sérieuse, la rupture conventionnelle est plus flexible.
Elle a demandé une rupture conventionnelle : lire le témoignage d'Elisabeth
Le salarié et l’employeur doivent se rencontrer pour discuter des conditions de la rupture, notamment de l’indemnité de rupture. Cela doit être un échange à l’amiable, où les deux parties sont libres d’accepter ou de refuser la proposition.
Une fois que les deux parties sont d’accord, une convention de rupture est rédigée. Cette convention doit préciser les conditions de la rupture, y compris l’indemnité de départ qui aura été validée par les deux parties.
La convention doit alors être soumise à l'homologation de la Direction Régionale de l’Économie, de l'Emploi, du Travail et des Solidarités (DREETS). Cette étape est obligatoire pour valider la rupture.
Après la signature, un délai de rétractation de 15 jours calendaires est accordé aux deux parties. Durant ce délai, chacune peut revenir sur sa décision sans justification.
Une fois la convention validée, la rupture prend effet. Le salarié peut alors bénéficier de ses droits au chômage, sous réserve des démarches nécessaires auprès de Pôle emploi. La fin du contrat peut être immédiate car en cas de rupture conventionnelle, la période de préavis n’est pas obligatoire, sauf si la convention collective ou un accord d’entreprise prévoit un préavis spécifique.
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Lors de la demande de rupture conventionnelle, il existe plusieurs erreurs courantes à éviter, et la première est de ne pas penser à négocier l’indemnité de rupture. Il est crucial de s'assurer que cette indemnité soit équitable et corresponde aux attentes ainsi qu'aux droits du salarié. Ne pas aborder cet aspect peut entraîner une compensation insuffisante au moment de la rupture du contrat.
Une autre erreur fréquente est de signer la convention sans prendre le temps de réfléchir. Il est important de bien examiner les termes avant de s’engager car une fois la convention signée, elle devient contraignante et ne peut être révoquée sans l’accord des deux parties.
Enfin, avant de signer, le salarié doit vérifier que toutes les démarches nécessaires pour bénéficier des allocations chômage ont bien été prises en compte. Cela permet de s’assurer qu’il n'y aura pas de mauvaises surprises concernant la prise en charge de ses droits à l'assurance chômage après la rupture du contrat.
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