Les auto-entrepreneurs peuvent être condamnés à une peine d'emprisonnement de deux ans et à une amende de 300 000 € en cas de pratiques commerciales trompeuses, notamment dans le cadre du dropshipping.
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Le dropshipping en auto-entreprise
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Le statut d’auto-entrepreneur vous permet d’exercer une activité de dropshipping : cela consiste à référencer et à vendre des produits via Internet, avant de déléguer les missions logistiques à votre fournisseur (livraison, gestion des retours, etc.). Définition, réglementation, fonctionnement et gestion de l’auto-entreprise : découvrez comment devenir dropshipper.
Qu’est-ce que le dropshipping ?
Une relation commerciale tripartite
Le dropshipping, aussi appelé livraison directe en français, est un système de vente à travers lequel le vendeur ne s'occupe que de la commercialisation du produit. Cette activité fait en effet intervenir trois parties :
- le vendeur, ou dropshipper, qui commercialise des produits sur un site Internet ;
- l'acheteur qui passe commande auprès du vendeur, celui-ci informant le fournisseur de la commande ;
- le fournisseur, aussi appelé grossiste, qui livre directement l'acheteur.
Un intermédiaire entre le fournisseur et l’acheteur
Dans le cadre d'une activité de dropshipping, le vendeur doit référencer un ou plusieurs fournisseurs. Il commercialise ensuite leurs produits sur un site vitrine créé à cet effet. Toutefois, il ne dispose d’aucun stock et ne gère pas la logistique.
Lors d'une commande, le dropshipper communique au fournisseur toutes les informations relatives (produit acheté, identité de l'acheteur, adresse de livraison, etc.). C'est le grossiste qui livre directement l'acheteur. Le consommateur n’a généralement aucune idée de l’existence du fournisseur : il ne sait donc pas que les produits ne sont pas fabriqués et expédiés par le vendeur.
La commercialisation des produits comme seul objectif
Bien qu'il ne gère pas la fabrication des produits, les stocks, ni même la livraison, le dropshipper doit assurer la bonne commercialisation des produits qu'il a sélectionnés. Pour cela, il doit créer une boutique en ligne, sur laquelle sont exposés les produits. En tant que dropshipper, vous pouvez notamment utiliser des sites vitrines clé en main proposés par certaines plateformes spécialisées, telles que :
- Shopify ;
- Oberlo ;
- Spocket ;
- Prestashop ;
- Squarespace ;
- ou encore Wix.
L'autre mission principale du dropshipper est de faire la promotion des produits sur son site vitrine. Cela passe principalement par la création de publicités ciblées sur les réseaux sociaux (Instagram, TikTok, Facebook, etc.), mais aussi par une bonne stratégie de référencement payant (SEA) et/ou gratuit (SEO).
Un marché en pleine expansion
Selon les dernières données de Statista, le marché du dropshipping devrait représenter plus de 300 milliards de dollars à l'échelle mondiale en 2024, soit une croissance de 23,7 % sur un an. Cette progression devrait d'ailleurs se poursuivre dans les années à venir puisque les études tablent sur un marché de 476,1 milliards de dollars à l'horizon 2026.
Bien que le dropshipping soit principalement porté par le marché américain, cette activité dispose d’un certain potentiel au sein de l’Hexagone. Selon le rapport annuel de la Fevad (Fédération e-commerce et vente à distance), le e-commerce a représenté 159,9 milliards d'euros en France en 2023, dont une partie est réalisée via des techniques de dropshipping. Le commerce en ligne s'accapare d'ailleurs désormais 10 % du commerce de détail, tandis que près de 40 millions de Français achètent en ligne chaque année : ils ont même passé en moyenne 60 commandes en 2023.
Quels sont les avantages et les inconvénients du dropshipping ?
Les avantages du dropshipping en auto-entreprise
Le dropshipping présente de nombreux avantages, tout particulièrement avec le statut d’auto-entrepreneur.
- Un début d'activité simplifié : contrairement à d'autres activités commerciales, le dropshipping demande un coût d'investissement limité au lancement. Vous n'avez pas besoin de vous créer un stock, de louer un local, ni de mettre en place toute une chaîne logistique puisque ces tâches sont déléguées au fournisseur.
- Un besoin limité d'expérience : le dropshipper délègue la plupart des tâches logistiques à son fournisseur, dont l'expédition des produits, le contrôle des stocks, le réapprovisionnement ou encore le traitement des retours. Vous pouvez donc créer votre activité uniquement avec des connaissances en web marketing, notamment pour faire la promotion de vos produits.
- Une solution pour tester un marché : le dropshipping vous permet d’évaluer le potentiel d’un marché, tout en ayant des frais limités. En fonction des résultats, vous pouvez proposer d’autres produits ou évoluer vers un business model plus pérenne.
Les inconvénients du dropshipping pour l’auto-entrepreneur
Malgré ses avantages, le dropshipping présente aussi des limites, tout particulièrement dans le cadre d’une auto-entreprise.
- Une marge limitée : vous achetez vos produits aux fournisseurs, avant de les revendre aux clients finaux. Votre marge bénéficiaire peut donc être réduite, tout particulièrement si vous intervenez sur un marché où la concurrence est forte (prêt-à-porter, high-tech, etc.).
- Un manque de contrôle sur les produits : le dropshipper se repose complétement sur le sérieux et la fiabilité de son fournisseur, notamment en ce qui concerne la qualité des produits et le respect des délais de livraison. Si le grossiste manque de sérieux, les consommateurs sont susceptibles de se retourner contre vous.
- Des livraisons complexes : la plupart des fournisseurs se trouvent en Asie, pouvant rallonger les délais de livraison. De plus, si vous référencez plusieurs fournisseurs, vos clients sont susceptibles d'acheter des produits auprès de plusieurs d'entre eux, complexifiant la logistique et augmentant les frais d'expédition.
- Des charges non déductibles : en micro-entreprise, vous ne pouvez pas déduire le coût d’achat des produits de votre chiffre d’affaires. Vous payez donc des cotisations sur l’intégralité de votre chiffre d’affaires, bien que votre marge bénéficiaire soit potentiellement faible.
- Un chiffre d’affaires limité : en tant que dropshipper auto-entrepreneur, votre chiffre d’affaires annuel est limité à 188 700 €. Vos perspectives de développement et de rentabilité peuvent donc être restreintes.
- Une activité dans le viseur : souvent perçu comme une pratique commerciale déloyale, le dropshipping est de plus en plus réglementé. Vous avez donc de nombreuses obligations et vous êtes soumis aux éventuelles évolutions de la réglementation.
Lire aussi : Les métiers du commerce en auto-entreprise
Quelle est la réglementation encadrant le dropshipping ?
Le respect de pratiques commerciales loyales
Le dropshipping est soumis au cadre législatif du Code de la consommation relatif aux contrats conclus à distance. C'est pourquoi, le vendeur a tout d'abord l'obligation de vérifier que les produits commercialisés sont licites, conformes à la réglementation et qu’ils ne présentent pas de danger, y compris s'il ne fait office que d'intermédiaire.
De même, le dropshipper en micro-entreprise est tenu de ne pas mettre en œuvre de pratiques commerciales déloyales. Au sens de l'Article L121-1 du Code de la consommation, une pratique commerciale est considérée comme déloyale si :
- elle induit une confusion avec un autre produit ou une autre marque (contrefaçon par exemple) ;
- elle repose sur de fausses informations, visant à induire le consommateur en erreur (fausse promotion par exemple) ;
- ou l'identité du vendeur ne peut pas clairement être identifiée.
À noter
Les informations obligatoires du dropshipper
Vous avez l'obligation de rédiger les mentions légales de votre site e-commerce afin que les consommateurs puissent notamment vous identifier. Celles-ci doivent a minima mentionner :
- l'identité de votre micro-entreprise : nom, prénom, forme juridique et adresse de domiciliation ;
- votre numéro d'immatriculation au Registre du commerce et des sociétés (RCS) et votre numéro Siren ;
- vos coordonnées de contact : e-mail et numéro de téléphone ;
- votre numéro de TVA si vous êtes assujetti ;
- l'identité de l'hébergeur du site : dénomination sociale, adresse du siège social et numéro de téléphone.
Vous devez aussi fournir plusieurs informations relatives aux produits commercialisés à distance, dont :
- tous les renseignements relatifs aux caractéristiques des biens vendus ;
- la date et les modalités de livraison du produit ;
- l'information sur le prix en euros TTC ;
- les garanties légales et contractuelles, ainsi que les modalités pour les mettre en œuvre ;
- les informations relatives au droit de rétractation de l'acheteur et le formulaire pour le faire jouer.
Bon à savoir
Toutes ces informations doivent être fournies en langue française, de manière lisible et compréhensible pour les internautes.
Les conditions générales de vente de votre site Internet
Le dropshipper en auto-entreprise doit également rédiger ses conditions générales de vente (CGV) afin d'encadrer les relations commerciales avec ses clients. Elles ont pour objectif d'informer les consommateurs de leurs droits et obligations liés à la vente à distance. Si vos clients sont des particuliers, les CGV doivent obligatoirement figurer sur votre site de dropshipping et inclure a minima :
- les principales caractéristiques des produits vendus ;
- le prix en euros TTC ;
- les caractéristiques de la livraison ;
- les modalités de paiement ;
- le droit de rétractation ;
- les garanties légales de conformité et de vices cachés ;
- les modalités de règlement des litiges, ainsi qu'un lien redirigeant vers la plateforme européenne de règlement en ligne des litiges (RLL).
En l'absence de conditions générales de vente ou si celles-ci ne sont pas conformes à la réglementation, vous vous exposez à une amende de 3 000 € en tant que micro-entrepreneur.
Bon à savoir
Les plateformes permettant de créer un site de dropshipping (Shopify, Oberlo, etc.) proposent généralement des CGV types. Toutefois, celles-ci ne sont pas toujours conformes à la législation française. Raison pour laquelle il est recommandé de confier la rédaction de vos CGV à un professionnel du droit.
Lire aussi : Comment rédiger vos conditions générales de vente ?
Le traitement des données personnelles
Dans le cadre de votre activité de dropshipping, vous êtes amené à collecter des données personnelles (nom et adresse des clients, etc.) : vous devez donc respecter le Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD). Pour cela, vous êtes soumis à plusieurs grandes obligations.
- Informer l'internaute : vous devez informer les consommateurs que vous collectez leurs données, notamment en leur indiquant la raison pour laquelle vous le faites, la durée de conservation, l'usage des informations ou encore les droits des internautes.
- Obtenir le consentement : les internautes doivent également vous fournir leur consentement exprès dans certaines situations, notamment si vous leur adressez des e-mails commerciaux ou si vous utilisez des cookies sur votre site de dropshipping. Pour cela, vous pouvez notamment demander aux internautes de cocher une case pour exprimer leur accord.
- Respecter le droit des personnes : les internautes doivent pouvoir demander à ce que leurs informations personnelles soient supprimées, s'opposer à la collecte de leurs données ou encore y avoir accès. Pour cela, vous pouvez notamment mettre en place un formulaire en ligne.
Lire aussi : Comment respecter le RGPD en auto-entreprise ?
Le respect du contrat de vente et des délais de livraison
Lors de la conclusion d'une vente via votre site de dropshipping, vous devez respecter une procédure spécifique, dans la mesure où la transaction est conclue à distance.
- Saisir la commande : vous devez communiquer plusieurs informations obligatoires avant qu'il ne valide son achat, dont le prix du produit, ses caractéristiques et les démarches à réaliser pour conclure la commande.
- Confirmer la commande : votre site doit obligatoirement prévoir 3 étapes, à savoir le récapitulatif de la commande, les modifications éventuelles que l'internaute peut apporter et la confirmation définitive. Vous devez ensuite accuser réception de la commande, de préférence par e-mail.
- Respecter les délais : vous devez communiquer le délai précis sous lequel le bien est livré. En l'absence de cette information, le délai maximal de livraison est de 30 jours. Au-delà, le client est en droit de demander l'annulation et le remboursement intégral de la commande.
Le respect du droit de rétractation
Suite à la commande réalisée sur votre site de dropshipping, le client dispose d'un délai de rétractation de 14 jours : il lui permet d' annuler la commande réalisée en ligne, sans avoir besoin de justifier sa décision. Aucun frais supplémentaire ne peut lui être facturé, à l'exception des éventuels frais de retour si le produit a déjà été envoyé par votre fournisseur.
Pour permettre l'exercice de ce droit, votre site doit prévoir un formulaire type de rétractation, ainsi que les modalités pour en bénéficier (conditions, délais, montant des frais de retour, etc.). À réception, vous disposez de 14 jours pour rembourser intégralement votre client.
Bon à savoir
Certains produits ne sont pas soumis au droit de rétractation et ne peuvent donc pas donner lieu à un remboursement. C'est notamment le cas des produits personnalisés qui sont confectionnés spécialement pour l'acheteur.
Comment créer une auto-entreprise de dropshipping ?
Réaliser une étude de marché
Avant de créer votre auto-entreprise de dropshipping, il est important d' analyser le marché afin de déterminer les opportunités dont vous disposez. Ces recherches préalables ont plusieurs objectifs :
- identifier les produits les plus populaires et offrant les meilleures perspectives de ventes ;
- identifier les concurrents déjà en place sur le marché ;
- analyser les prix de vente pratiqués et les pratiques de communication.
À travers votre étude de marché, vous devez principalement choisir le ou les produits que vous souhaitez commercialiser sur votre site de dropshipping, mais également leurs modalités de commercialisation (prix de vente, stratégie de communication, etc.) et vos objectifs pour être rentable (marge souhaitée, volume de ventes, etc.).
Sélectionner vos fournisseurs de dropshipping
En fonction des produits que vous souhaitez vendre, vous devez également sélectionner un ou plusieurs fournisseurs en dropshipping : c'est le partenaire qui va s'occuper de gérer les commandes et de livrer vos clients. Pour cela, vous devez tenir compte de nombreux critères : leur localisation, le catalogue de produits proposés, les caractéristiques et la qualité des produits, les avis des consommateurs, les conditions générales de vente, les tarifs ou encore les modalités de gestion des commandes et de livraison.
Dans l’idéal, vous devez contacter directement les fournisseurs retenus et commander des produits afin de les tester par vous-même. Cela vous permet de vous assurer de la fiabilité de votre partenaire, notamment en ce qui concerne la qualité des produits et le respect des délais de livraison.
Vous avez le choix entre de très nombreux fournisseurs de dropshipping. Parmi les plus importants, on peut notamment citer AliExpress, Brands Distribution, BigBuy, Alibaba, Spocket, Oberlo, Webdrop Market ou encore Nova Engel.
Créer une boutique de dropshipping en ligne
Vous devez ensuite sélectionner la plateforme via laquelle vous créez votre boutique de dropshipping. Vous pouvez faire votre choix en fonction de plusieurs critères : les connaissances nécessaires pour créer votre site vitrine, les possibilités de personnalisation, la qualité de l'interface avec les fournisseurs, l'automatisation de la notification du grossiste suite à une commande ou encore les tarifs du service.
À l’heure actuelle, Shopify est l’une des principales plateformes pour créer une boutique de dropshipping. Toutefois, vous pouvez aussi vous tourner vers d’autres prestataires selon vos besoins spécifiques, tels que Wix, Hostinger, Prestashop, Oberlo, Spocket ou encore Squarespace. Prenez le temps de comparer leurs offres et services afin de faire le bon choix.
Déclarer votre début d’activité sur e-Procédures
Une fois ces étapes préalables réalisées, vous devez déclarer le début de votre activité sur le portail e-Procédures : il s'agit du guichet unique des formalités d'entreprises. Pour cela, suivez les étapes suivantes :
- connectez-vous à e-Procédures en vous créant un compte ou via le service FranceConnect ;
- cliquez sur « Créer, modifier ou cesser une entreprise » dans la rubrique « Entreprises » ;
- sélectionnez « Créer une entreprise » dans la rubrique « Création d'entreprise » ;
- choisissez « Entrepreneur individuel » comme forme juridique ;
- cochez la case « Oui » pour bénéficier du statut d'auto-entrepreneur.
Après avoir renseigné les informations relatives à votre identité (nom, prénom, adresse, etc.), vous devez sélectionner la nature de votre activité. En tant que dropshipper, il vous faut choisir les menus successifs suivants :
- « Commerce et artisanat de détail » ;
- « Vente à distance ».
Bon à savoir
En règle générale, le code APE d’une activité de dropshipping est 47.91B - Vente à distance sur catalogue spécialisé.
Lire aussi : Comment créer une micro-entreprise ?
Vous immatriculer au RCS
Vous avez l’obligation de vous immatriculer au Registre du commerce et des sociétés (RCS) car le dropshipping est une activité de nature commerciale. Cette démarche doit être réalisée sur le portail e-Procédures entre le mois qui précède le début d'activité et les 15 jours qui le suivent. L’immatriculation est gratuite pour les auto-entrepreneurs.
Vous avez besoin de fournir plusieurs documents pour immatriculer votre auto-entreprise de dropshipping au RCS, dont :
- un justificatif de domiciliation de l'activité ;
- une copie de votre pièce d'identité ;
- une déclaration sur l'honneur de non-condamnation.
En règle générale, vous pouvez réaliser votre demande d'immatriculation au RCS en même temps que votre déclaration de début d'activité.
Demander un numéro de TVA
Par défaut, le dropshipper bénéficie d'une franchise en base de TVA : vous n'avez donc pas à facturer la TVA, ni à la reverser à l'administration fiscale. Ce dispositif est très intéressant car il vous évite d’avoir à appliquer une TVA de 20 %. Vous pouvez donc être 20 % moins cher que les autres vendeurs et/ou pratiquer 20 % de marge en plus.
Pour en profiter, vous devez néanmoins respecter les plafonds de TVA en vigueur, à savoir pour une activité commerciale (à partir de 2025) :
- le seuil minoré est de 85 000 € de chiffre d'affaires : vous êtes redevable de la TVA dès le 1er janvier de l'année suivante si vous le dépassez ;
- le seuil majoré est de 93 500 € de chiffre d'affaires : vous êtes redevable de la TVA dès le jour de dépassement de ce plafond.
Dès que vous devenez redevable de la TVA, vous devez demander un numéro de TVA intracommunautaire à votre SIE (Service des impôts des entreprises). Vous pouvez le faire via votre Espace professionnel sur le site des impôts ou par e-mail. Vous aurez dès lors de nombreuses autres formalités : facturer la TVA, déclarer la TVA collectée, reverser la TVA à l’administration, etc.
Bon à savoir
Vous vendez des biens à distance à des clients particuliers situés dans un autre État membre de l'Union européenne ? Vous êtes redevable de la TVA si votre chiffre d'affaires auprès de ces clients est supérieur à 10 000 €, y compris si vous respectez les seuils en vigueur.
Lire aussi : Comment demander un numéro de TVA intracommunautaire ?
Gérer votre publicité et votre marketing
La communication et le marketing sont essentiels pour une activité de dropshipping : ils vous permettent de faire la promotion de votre plateforme de vente et donc de vendre les produits que vous référencez. Pour cela, vous pouvez utiliser plusieurs leviers spécifiques.
- Le référencement naturel : vous devez rédiger des contenus uniques pour chacune de vos fiches produit, mais également pour les autres rubriques de votre site vitrine. Pour cela, pensez à utiliser des mots-clés spécifiques pour améliorer votre positionnement dans les moteurs de recherche.
- Le référencement payant : le SEA consiste à organiser des campagnes publicitaires payantes, notamment sur Google, Facebook et Instagram. Cette technique vous permet de mettre en avant vos produits et/ou votre site vitrine grâce à des mots-clés que vous avez identifiés. Son coût peut toutefois être relativement important.
- Les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, TikTok... autant de réseaux qui sont désormais indispensables pour faire la promotion de votre activité de dropshipper. Vous pouvez notamment créer une page dédiée à votre activité, diffuser des publicités payantes ou encore nouer des partenariats avec des influenceurs mettant en avant vos produits.
- Les avis clients : les retours d'expérience de vos clients sont indispensables pour faire connaître votre activité, la rendre plus légitime et rassurer les consommateurs sur votre fiabilité. Vous devez donc inciter vos clients à vous laisser un commentaire, notamment en les récompensant par exemple.
À noter
Vous avez noué des partenariats avec des influenceurs ? Sachez qu'ils ont l'obligation d'indiquer clairement que leurs publications vantant vos produits sont sponsorisées. Dans le cas contraire, cette pratique peut être considérée comme déloyale et trompeuse pour le consommateur.
Lire aussi : Comment créer une stratégie de communication et marketing ?
Quelles sont les particularités d’une micro-entreprise de dropshipping ?
Découvrez les principales particularités administratives et fiscales de votre micro-entreprise de dropshipping.
- Vos interlocuteurs : votre Centre de formalités des entreprises est la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) et vous relevez de la Sécurité sociale des indépendants (SSI) au titre de votre régime de protection sociale.
- Votre plafond de chiffre d'affaires : votre chiffre d'affaires annuel est limité à 188 700 €. Vous perdez le bénéfice du régime si vous le dépassez pendant deux années de suite.
- Vos cotisations sociales : elles représentent 12,3 % de votre chiffre d’affaires. Ce taux est toutefois ramené à 6,2 % durant votre première année d'activité si vous bénéficiez de l'Acre (Aide à la création ou à la reprise d'une entreprise).
- Votre suivi comptable : vous avez l'obligation d'ouvrir un compte bancaire dédié à votre auto-entreprise de dropshipping si votre chiffre d'affaires est supérieur à 10 000 € pendant deux années consécutives. Vous devez également tenir un livre des recettes et un registre des achats.
Le dropshipper auto-entrepreneur en bref
Retrouvez toutes les principales informations à retenir sur l'activité de dropshipper avec le statut d'auto-entrepreneur.
- Le dropshipping est une activité commerciale soumise au cadre réglementaire des ventes à distance : vous avez donc de nombreuses obligations, notamment en ce qui concerne l’information des clients.
- Le choix des fournisseurs, la création d’un site vitrine et la stratégie de communication sont les missions principales du dropshipper : les tâches logistiques sont déléguées à votre grossiste.
- Vous vous exposez à une amende de 300 000 € en cas de pratiques commerciales déloyales ou trompeuses : un risque courant avec le dropshipping.
- Votre CFE est la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) et vous avez l'obligation d'être immatriculé au RCS.
- Votre code APE est 47.91B - Vente à distance sur catalogue spécialisé.
- Votre plafond de chiffre d'affaires est de 188 700 € par an.
- Vos cotisations sociales représentent 12,3 % de votre chiffre d'affaires (6,2 % avec l'Acre) : vous en êtes redevable sur l'intégralité de vos ventes et pas uniquement sur vos bénéfices.
- Vos revenus entrent dans la catégorie des BIC (Bénéfices industriels et commerciaux).
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