L’illustration en tant que profession freelance est un domaine dynamique et flexible, attirant les artistes qui cherchent à exprimer leur créativité tout en travaillant pour divers secteurs tels que l’édition, la publicité, la communication et la presse. Cette carrière offre une liberté et une adaptabilité, permettant aux illustrateurs de façonner leur parcours professionnel selon leurs préférences et spécialités. Dans cet article, nous explorons le parcours pour devenir illustrateur indépendant. Que vous soyez un artiste en herbe ou un professionnel expérimenté envisageant le freelancing, cet aperçu vous fournira des informations précieuses pour démarrer cette aventure.
Un illustrateur en auto-entreprise est un professionnel polyvalent et créatif, dont les missions varient grandement. Parmi elles, on trouve :
Création visuelle : Il conçoit des illustrations originales pour divers médias, comme les livres, magazines, publicités, et supports numériques.
Interprétation de briefs clients : Il traduit les exigences des clients en images captivantes, en respectant leurs directives et leur vision.
Gestion de projets : Il supervise l’ensemble du processus créatif, de la conceptualisation à la livraison finale, en veillant au respect des délais.
Marketing et vente : Il gère la promotion et la vente de ses œuvres, que ce soit en ligne ou via des expositions et des foires d’art.
Les clients de l’illustrateur peuvent provenir de plusieurs domaines :
éditeurs de livres et de magazines ;
agences de publicité et de communication ;
entreprises et startups ;
développeurs de jeux vidéo et d’applications.
Les illustrateurs indépendants peuvent choisir entre plusieurs statuts juridiques, notamment celui d’artiste-auteur et d’auto-entrepreneur. Chaque statut présente des avantages distincts.
Convient aux créateurs d’œuvres originales.
Permet de bénéficier du régime de la Maison des Artistes ou de l’Agessa, offrant une protection sociale spécifique.
Adapté pour ceux qui cherchent une reconnaissance en tant qu’artistes.
Simplicité de gestion : comptabilité allégée, déclaration simplifiée des revenus.
Charges sociales calculées sur le chiffre d’affaires réalisé.
Flexibilité : idéal pour tester un projet professionnel sans risques financiers importants.
Pas de TVA à facturer si le chiffre d’affaires reste en dessous de 36 800 €.
Le statut d’auto-entrepreneur est souvent privilégié pour sa gestion simplifiée et sa flexibilité, particulièrement adapté pour les illustrateurs débutants ou ceux qui souhaitent combiner leur activité avec un autre emploi.
Méticuleux et organisé, l’illustrateur doit respecter les directives des projets sans pour autant compromettre sa créativité. De nos jours, la plupart des illustrations et conceptions graphiques sont produites grâce aux technologies de l’information et de la communication. Toutefois, pour le professionnel autodidacte, il est essentiel de s’approprier l'informatique et les technologies numériques.
Dans ce contexte, bien que les méthodes traditionnelles persistent, leur impact est significativement diminué. L’illustrateur contemporain, notamment lorsqu’il est amené à effectuer des missions de graphisme, doit intégrer ses connaissances classiques à une maîtrise approfondie des logiciels et applications de création graphique.
Pour devenir illustrateur freelance, vous pouvez suivre un cursus ou tenter l’aventure en autodidacte. S’il n’existe pas de formation uniquement dédiée à ce métier, les parcours suivants pourront vous aider :
BTS design graphique ;
Diplôme des Métiers d’Art (MDA) ;
Diplôme national supérieur d’Expression Plastique (DNSEP) ;
Diplôme national d’Arts Appliqués (DNAT) ;
Diplôme supérieur d’Arts Appliqués (DSAA).
Pour intégrer ces formations, il est conseillé de passer un Baccalauréat en Science et Technologies du Design et des Arts appliqués (STD2A). Mais, si vous avez obtenu un baccalauréat général, vous pouvez effectuer une Mise à Niveau en Arts appliqués (MANAA).
Si vous optez pour l’autodidaxie, vous pouvez vous former vous-même grâce à de nombreux sites internet. Par exemple, la plateforme Openclassroom propose une formation pour maîtriser le logiciel Illustrator.
L’illustrateur(rice) auto-entrepreneur(e) est soumis à un certain nombre de règles.
Avant de commencer à travailler, il est obligatoire de créer son activité d'auto-entrepreneur sur la plateforme du Guichet Unique géré par l’INPI. Vous devez remplir le formulaire P0 PL, en indiquant la nature de votre activité, la périodicité de vos déclarations (mensuelle ou trimestrielles), etc. Dans un délai de 8 à 15 jours, un courrier contenant vos informations administratives (SIRET, code APE, attestation URSSAF) vous est envoyé. C’est à ce moment que vous pourrez commencer à facturer vos premiers designs.
Bon à savoir
L'illustrateur doit déclarer régulièrement son chiffre d'affaires, même si celui-ci est nul. Au moment de l’inscription, l’illustrateur auto-entrepreneur peut choisir de déclarer mensuellement ou trimestriellement son chiffre d’affaires. C’est lors de cette déclaration auprès de l’URSSAF qu’il s’acquitte de ses cotisations sociales, soit 21,1 % du chiffre d’affaires. Deux options de paiement se présentent : soit l’auto-entrepreneur règle directement par carte bancaire ou il opte pour le télépaiement. Le prélèvement a lieu au lendemain de l’échéance en cours. Par exemple, si vous optez pour la déclaration trimestrielle, vous devez déclarer votre chiffre d'affaires du premier trimestre (janvier à mars) entre le 1er et le 30 avril. Vous serez débité aux alentours du 2 mai sur le compte bancaire que vous avez renseigné.
En 2024, pour rester dans le régime micro-social, le plafond est fixé à 77 770 € pour les activités libérales relevant des Bénéfices non commerciaux (BNC). S’il dépasse ce plafond, il sortira automatiquement du régime micro-social et sera sujet à un régime fiscal plus complexe, impliquant potentiellement des taux d'imposition plus élevés et une comptabilité plus détaillée. Cette transition peut entraîner des défis administratifs et une augmentation des charges fiscales et comptables. N’hésitez pas à utiliser notre simulateur pour estimer vos cotisations pour l’année en cours ainsi que votre plafond de chiffre d’affaires à ne pas dépasser.
L'exonération de la TVA pour les auto-entrepreneurs est un aspect clé de leur régime fiscal. De base, ces professionnels sont exonérés de TVA, ce qui signifie qu'ils ne facturent pas cette taxe à leurs clients et ne peuvent pas la récupérer sur leurs dépenses. Cependant, cette exonération est soumise à des seuils de chiffre d'affaires. En 2024, les activités de services sont exemptées de TVA jusqu'à 36 800 €. Si ce seuil est dépassé deux années consécutives, l'auto-entrepreneur doit commencer à facturer la TVA dès le 1er janvier de l'année suivante.
L’auto-entreprise présente un avantage indéniable par rapport aux autres statuts juridiques : sa comptabilité allégée. Cependant, l’auto-entrepreneur doit respecter certaines règles pour garantir la conformité légale et une gestion saine de l'activité. L'illustrateur doit tenir un livre de recettes détaillant toutes les transactions et, si les achats sont significatifs, un registre des achats. Le compte bancaire professionnel dédié à l’activité d'illustration est obligatoire lorsque le chiffre d’affaires dépasse 10 000 € pendant deux années consécutives, en vertu de la loi PACTE du 22 mai 2019.
Bon à savoir
En tant qu'illustrateur indépendant, trouver des clients est primordial pour démarrer et maintenir son activité. Plusieurs solutions s'offrent à vous :
Être présent sur des réseaux comme Instagram ou Pinterest dédiés à la visualisation ou LinkedIn, le réseau professionnel. Un site professionnel personnel peut également servir de vitrine pour le portfolio de l'illustrateur.
Cultiver son réseau professionnel via des contacts de stages antérieurs, des collaborations, ou même des amis et famille pouvant recommander les services.
Un portfolio bien fourni est essentiel. Il doit refléter la diversité et la qualité du travail de l'illustrateur, que ce soit des dessins, des graphiques, ou des animations. Idéalement hébergé sur un site dédié ou des plateformes connues, il doit être régulièrement mis à jour avec de nouvelles œuvres.
L'illustrateur doit être vigilant à ne pas enfreindre les droits d'auteur et à toujours créer des œuvres originales. L'utilisation de références doit être faite avec discernement et en respectant la législation en vigueur. En vendant ses illustrations, l'illustrateur transfère généralement les droits d'auteur au client, sauf stipulation contraire dans le contrat.
Le plafond de chiffres d’affaires à ne pas dépasser s’élève à 77 770 €.
Le montant des cotisations sociales prélevées est de 21,1 %.
Vous relevez des bénéfices non commerciaux.
La rémunération moyenne en tant qu’illustrateur freelance varie de 25 000 et 55 000 € annuel selon vos tarifs et votre expérience.
Votre code APE est : 7410Z - Activité de graphisme.
le 03/01/2024
le 17/04/2024
le 08/05/2024
le 07/02/2024
le 17/04/2024
/
Les métiers de la création artistique et des arts graphiques/
L’Illustrateur auto-entrepreneur
© 2015-2024