À défaut de recruter du personnel, l'auto-entrepreneur peut collaborer avec d'autres professionnels pour proposer de nouvelles compétences à ses clients et/ou faire face à une surcharge de travail. Pour cela, il dispose de deux solutions principales : la sous-traitance et l'association entre micro-entrepreneurs.
Bien que l’auto-entrepreneur puisse faire appel à un sous-traitant, cette pratique ne doit pas être utilisée à la légère car elle est soumise à différentes règles spécifiques.
Bien qu’il soit possible de s’associer entre auto-entrepreneurs, cette pratique n’est pas sans risque. Découvrez les secrets d’une association d’auto-entrepreneurs réussie !
Il est possible de s’associer avec un autre micro-entrepreneur lors de missions spécifiques non-récurrentes. Espace Autoentrepreneur vous explique les différentes règles à respecter afin que la collaboration ne soit pas requalifiée en société.
Sous certaines conditions, plusieurs auto-entrepreneurs peuvent s'associer lors de missions non-récurrentes. Bien que potentiellement avantageuse, cette relation doit être parfaitement encadrée afin d'éviter qu'elle ne soit requalifiée en société.
Plusieurs règles spécifiques sont à suivre pour vous associer avec d'autres micro-entrepreneurs :
la collaboration doit être ponctuelle et ne pas représenter l'intégralité de votre activité ;
chaque auto-entrepreneur doit éditer des factures distinctes ;
le partage de chiffre d'affaires est interdit : chacun doit facturer en fonction du travail effectif réalisé, sans possibilité de rétrocession ;
les auto-entrepreneurs doivent chacun s'acquitter de leurs propres charges sociales.
À condition de respecter ces quelques règles, l’association entre micro-entrepreneurs présente plusieurs avantages spécifiques. Elle permet notamment de :
partager ses compétences avec d'autres professionnels, notamment pour proposer une offre commerciale enrichie (un développeur et un graphiste par exemple) ;
partager ses locaux afin d'en réduire le coût et les charges ;
partager ses ressources diverses, tels que du matériel ou un carnet d'adresses par exemple.
Malgré des avantages indéniables, l'association entre micro-entrepreneurs présente certains risques qu'il convient d'anticiper. Si vous ne respectez pas les règles en vigueur, vous pouvez notamment faire l’objet :
d'une requalification de l'association en société, notamment si l'administration fiscale juge que vous partagez systématiquement vos missions ;
d'un redressement judiciaire, tout particulièrement si vous avez réparti votre chiffre d'affaires pour respecter les plafonds et bénéficier d'une pression fiscale moindre qu'en société ;
d'un partage des responsabilités, vous imposant à assumer les éventuelles dettes de votre partenaire si l'administration a requalifié l'association en société.
En raison des limites de l’association entre auto-entrepreneurs, vous pouvez avoir recours à un sous-traitant pour déléguer une partie de vos missions. Cette pratique est toutefois soumise à certaines règles spécifiques.
Comme n'importe quelle autre entreprise, une micro-entreprise peut avoir recours à la sous-traitance. Cette pratique permet de confier une partie de vos missions à un autre professionnel, tel qu'un micro-entrepreneur par exemple. Mais l’auto-entrepreneur peut également être le sous-traitant pour le compte d’un tiers : c’est le cas par exemple d’un graphiste missionné par une agence de publicité pour travailler pour un client de cette dernière.
Contrairement à d'autres formes de collaboration, la sous-traitance présente plusieurs intérêts pour l'auto-entrepreneur :
faire face à une surcharge de travail à laquelle il est impossible de répondre seul ;
faire appel à d'autres compétences pour étoffer votre offre commerciale ;
ne pas avoir à mentionner l'existence du sous-traitant au client final.
Avant d'opter pour cette solution, vous devez néanmoins savoir que la sous-traitance est soumise à plusieurs contraintes spécifiques, tout particulièrement en auto-entreprise. Vous devez notamment :
garantir qu'il n'existe aucun lien de subordination entre vous et votre sous-traitant, ce dernier étant libre dans l'exécution de la partie de la prestation que vous lui déléguez ;
rétrocéder une partie de vos honoraires au sous-traitant au regard de l'étendue de sa participation au projet ;
assumer des charges élevées, car vous devrez payer des cotisations sur l'ensemble des sommes facturées au client, y compris ce que vous avez rétrocédé.
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