Pour Espace Auto-entrepreneur, Sandrine Pellegrino raconte comment changer de métier a changé sa vie. Aujourd’hui psycho-énergéticienne dans le sud de la France, elle livre un parcours dense et riche d’une première expérience d’auto-entreprise qui, au lieu de la décourager, l’a amenée sur le bon chemin. Une histoire inspirante et pleine de bonnes énergies, laissant entrevoir une profession peu exposée.
J’ai eu plusieurs expériences différentes. Pendant 5 ans, j’ai travaillé pour l’École départementale de la mer dans l’éducation à l’environnement des enfants. Je travaillais pour le département des Alpes-Maritimes. Ensuite, comme je suis passionnée de cuisine, j’ai lancé une première activité de traiteur sushi, pendant 3 ans. Après cette expérience, j’ai rejoint un cabinet d’affaire en tant que commerciale. Je vendais des fonds de commerce. Aujourd'hui, depuis 3 ans, je suis psycho-énergéticienne et j’ai enfin trouvé ma voie !
C’est drôle, car quand j’avais 20 ans, avec mes copines, on avait marqué sur un papier le métier qu’on ferait quand on en aurait 40. Et moi, j'avais écrit que j’aurais : “ un cabinet de bien-être”. Je pensais que j’allais finir par devenir psychologue ou quelque chose comme ça. Mais ça n’a pas été le cas. Ceci dit, vers mes 36 ans, je vendais des fonds de commerce à des restaurateurs en faillite à cause du Covid, j’ai commencé à comprendre que ma vie professionnelle n’avait aucun sens. Je crois que tout m’a rattrapée à ce moment-là. Bien sûr, je n’ai pas découvert le pouvoir des énergies et ces métiers du jour au lendemain, c’est quelque chose auquel je m’intéressais depuis des années, que je ressentais au fond de moi.
Je l’explique comme cela : quand on est dans le ventre de sa maman, on récupère déjà ce qu'on appelle des “mémoires transgénérationnelles”. Ce sont des choses qui ne nous appartiennent pas forcément. Ces peurs sont comme intégrées. Elles s’ancrent dans notre mémoire cellulaire et dans nos organes. Tout ça peut créer des blocages, des maladies, des douleurs. Quand on naît, on les interprète comme le résultat de divers chocs traumatiques : deuils, séparations, abus, violences, licenciements… Et donc, l'idée du soin énergétique, c'est de venir comprendre et déverrouiller la base de tout cela. Moi, je le pratique par l’apposition des mains sur les organes, cela passe par le ressenti des énergies qu’ils dégagent, car chaque organe correspond à des émotions distinctes. Et aussi avec beaucoup d’échange et d’écoute de mes clients. Ce sont des soins au long cours.
Rééquilibrer les énergies permet aussi de retrouver l’harmonie dans son corps et son esprit, de relancer le système immunitaire, de digérer ses émotions, entre autres choses. Depuis peu, je me spécialise aussi en psychogénéalogie, ce qui me passionne et complète très bien la psycho-énergétique.
Monsieur et madame tout le monde ! Il ne faut pas se le cacher, même si les gens sont plus ouverts aux thérapies parallèles, on vient souvent nous voir en dernier recours, car la médecine ne trouve pas de solutions à tous les maux. Les gens viennent me voir pour tout un tas de raisons : des chefs d’entreprise pour relancer le mental, des personnes qui souffrent de douleurs chroniques, pour des suites de traumatisme en complément du psychologue, des gens qui sont à l’écoute de leur corps et qui reviennent à chaque changement de saison (qui sont très liés aux énergies). On est aussi dans l’ère du burn out, de la crise de sens, beaucoup de gens se cherchent émotionnellement, professionnellement et sont déstabilisés par leur environnement.
Quand ma fille est née, il y a 12 ans, je ne sais pas comment l’expliquer, mais quand elle était malade ou angoissée, je posais mes mains sur elle et je sentais que quelque chose se passait. Je mettais ça sur le compte du fameux instinct maternel. J’étais alors plutôt cartésienne pourtant. Un jour, ma fille est tombée très malade. Elle perdait beaucoup de poids, était très affaiblie. Personne dans le corps médical n’a pu trouver de quoi elle souffrait. Je me suis tourné vers un magnétiseur, qui travaillait également en hôpital. En très peu de temps, il l’avait ressuscitée et a découvert qu’elle souffrait de la maladie de cœliaque qui génère une intolérance au gluten. Tout ça a commencé à vraiment m’interpeller. Ça a ensuite été un long cheminement de 5, 6 ans, puis je suis tombée sur une formation psychoénergétique qui me passait sans cesse sous le nez. J’avais déjà fait quelques formations par-ci par-là, seulement pour moi, pas dans le but d’exercer. Mais un jour, en 2019, j’ai décidé de vraiment y aller et tout s’est enchaîné : j’ai obtenu une rupture conventionnelle, j’ai fait cette formation d’un an, j’ai eu mon diplôme et j’ai commencé à exercer d’abord à titre gracieux dans mon réseau, pour apprendre, puis j’ai ouvert mon cabinet en auto-entreprise en 2020.
Je n’ai pas tellement eu de difficultés administratives, mais je me souviens d’avoir attendu très, voire trop longtemps mon numéro de Siret qui me permettait enfin de m’installer. C’était long, j’étais pressée de commencer et je voulais le faire dans les règles. Je n’ai pas eu besoin d’accompagnement, car ma force, c'est d’avoir déjà été à mon compte quelques années avant et d’avoir une formation de commerciale. Heureusement, parce que se lancer comme ça sans ces atouts auraient été beaucoup plus compliqué. Je pense que se lancer demande inévitablement une certaine fibre commerciale pour apprendre à se faire connaître, aller chercher ses clients, savoir se vendre, même si je n’aime pas cette expression. Pour moi, c'est la partie la plus importante après mon métier.
J’arrive à le gérer, mais c’est quelque chose auquel je pense tous les jours. C’est parfois pénible, il faut le savoir, car personne ne peut être à fond et avoir la super forme tous les jours pour être à la fois un bon praticien et gérer la partie commerciale et communication en même temps. Quand on est salarié, on n’a pas à gérer tous ces aspects pourtant essentiels à l’auto-entreprise : le réseau, la communication et la création de contenu, l’image, le démarchage, l’explication de son métier… La difficulté, c'est que c’est un travail de tous les jours et qu’il faut sans cesse entretenir, car personne ne le fera pour nous. On me dit souvent “ Tu as la belle vie” sans percevoir que même si j’ai le temps de prendre mon café tranquillement le matin, je le fais en même temps que ma comptabilité, ou que la nuit, je pense à quel contenu je vais pouvoir créer le lendemain. Maintenant je ne fais plus attention aux remarques, mais l’auto-entrepreneur est souvent dévalorisé, car on imagine qu’il travaille moins que les autres, alors que c’est faux : on travaille juste différemment.
Ce métier a changé ma vie et m’anime pleinement. J’ai trouvé mon chemin et je n’en changerai plus jamais. C’est déjà une belle satisfaction !
J’aime aussi le fait de pouvoir répartir mon temps comme je le souhaite, bien que je reste tributaire de mes clients et qu’il m’arrive de travailler tard le soir où le week-end. L’auto-entreprise, c’est une belle aventure et une leçon de vie qui amène à se dépasser. Ça m’a appris la rigueur et la discipline, qui commence avec moi-même : tous les matins, je vais courir tôt pour me ressourcer avant de travailler. Avec l’alimentation, ça conditionne beaucoup mes journées. Je pense que chaque entrepreneur doit trouver ses propres ressources.
Ma grande satisfaction, c’est aussi de voir les clients transformés parce que je leur fais du bien et ça, ça n’a pas de prix. Parfois ma fille fait des allusions du genre “Demain s'il pleut, je ne vais pas au collège et tu ne vas pas travailler !”, parce qu’elle sait que je peux décider. Mais moi en fait, maintenant, j’ai toujours envie d’aller travailler !
En fait, je n’ai jamais vécu ça comme un échec et ça m’a beaucoup appris. Je m’étais lancée comme traiteur spécialisé dans le sushi. J’aimais ça, mais le problème était que j’étais seule à assumer les commandes, la cuisine, la préparation, la livraison avec ma petite camionnette, tout ça avec ma fille qui avait à peine un an. C’était trop lourd et ce qui m’a mise en difficultés, c’est la gestion des stocks. J’y pensais sans cesse. Je pense aussi que je n’étais pas assez prête en termes d’organisation, même si ça a marché pendant 3 ans. À la fin, je m’étais dit “Plus jamais !”. Et pourtant, aujourd’hui, j’y suis revenue, mais avec une vraie vocation. Et puis cette liberté et flexibilité d’être son propre patron m’a quand même permis à l’époque d’élever ma fille et de passer ses premières années avec elle. Je ne regrette rien.
En trois mots : rigueur, engagement, discipline !
Se lancer c’est aussi avoir conscience que c’est beaucoup d’énergie, il faut avoir les épaules et donc chercher les bons outils qui aident à se nourrir de toutes les manières et à grandir. Avoir une fibre commerciale est un sacré plus à mon sens, et ne pas oublier de trouver toujours l’équilibre entre ce que l’on donne pour son business et ce que l’on reçoit. Et puis, si ça ne fonctionne pas, ça n’est pas un échec. On apprend toujours.
Pour terminer, quand on a tout ça et surtout, quand on aime profondément ce que l’on fait : il faut y aller et pas à moitié !
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Sandrine Pellegrino, “ L’auto-entreprise, c’est une belle aventure et une leçon de vie qui amène à se dépasser “
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