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Témoignages d'auto-entrepreneurs

Stéphanie Vuillemin, “Il y a toujours un peu d’appréhension quand on cherche à se lancer et c’est normal : dans le salariat, on est comme dans un cocon.”

Publié le 29/10/2024
Stéphanie Vuillemin, “Il y a toujours un peu d’appréhension quand on cherche à se lancer et c’est normal : dans le salariat, on est comme dans un cocon.”

Et si on pouvait repartir d’une page blanche ? Après une longue carrière dans l’industrie sur un poste en commerce et marketing, c’est la question que s’est posée Stéphanie Vuillemin. La réponse, elle l’a trouvée dans les méthodes traditionnelles chinoises et la sophrologie qu’elle exercera en auto-entreprise. Une nouvelle page de sa vie s’écrit alors dans la bienveillance et l’empathie. Un parcours qu’elle raconte en toute simplicité pour Espace Auto-entrepreneur.

 

Tu es sophrologue et praticienne en méthodes traditionnelles chinoises. Qu’est-ce qui a motivé ta reconversion professionnelle ?

Pendant environ 10 ans, j’ai travaillé comme chef de produit dans une entreprise de micro-électronique qui a subi un plan social. J’ai saisi cet événement comme une opportunité en reprenant d’abord des études de management pour valider officiellement les compétences acquises dans mon métier pendant toute l'évolution de ma carrière, car j’avais commencé comme assistante de direction et monté les échelons jusqu’à devenir chef de produit marketing. J’ai donc obtenu mon master de responsable d’activité avec une spécialisation en développement commercial et marketing dans une école de management à Grenoble. C’était une période très intéressante personnellement, car j’ai commencé à me demander ce qui me correspondait vraiment. J’avais du temps et je me suis rendu compte que j’avais besoin de faire quelque chose en relation avec mon système de valeur, c'est-à-dire l’empathie, le relationnel, les gens. Puis, je me suis dit : si tu avais une page blanche, que ferais-tu ? Je suis donc repartie sur mon rêve d’enfant qui était d’aider les gens. Je constatais beaucoup de pression dans mon ancien métier, certaines personnes partaient en burn out. D’où mon intérêt pour les méthodes aidant à relâcher la pression physique et émotionnelle, à retrouver un confort de vie, un certain équilibre et à se sentir mieux à la maison comme en entreprise.

 

En quoi consiste concrètement ton métier ?

L’objectif est d’aider les gens à se sentir bien dans leur corps, bien dans leur tête, à reprendre confiance en eux par le bien-être, en m’appuyant sur la bienveillance et en travaillant sur les énergies grâce aux différentes méthodes auxquelles je me suis formée. Cela permet de trouver les biais pour s’ouvrir et relâcher certaines choses. Dans mon cabinet, je m’adapte donc à la sensibilité de chaque client pour trouver la bonne méthode selon leur problématique. Pour faire simple, la sophrologie par exemple s’appuie, entre autres, sur des exercices de respiration de détente du corps, du mental et des visualisations positives pour mieux gérer les émotions, le lâcher prise, retrouver la confiance en soi et en ses ressources ; quand L’EMDR- DMS permet d’agir sur les blocages émotionnels et les traumatismes. Avec les méthodes traditionnelles chinoises, on travaille sur les énergies pour permettre à l’organisme de s’auto réguler naturellement et lui permettre de retrouver l’équilibre et l’harmonie. Les principaux outils sont le travail sur les points d’acupuncture, les ventouses, les moxas, le massage traditionnel TuiNa, la diététique chinoise et sa pharmacopée ainsi que le Qi Gong et ses exercices d’entretien de santé. Je propose également des prestations orientées pure bien-être en esthétique comme le lifting chinois, les soins chinois bien-être minceur, détox/drainant ou action ciblée anti capitons. Tout cela s’accompagne évidemment de beaucoup d’écoute et d’empathie.

 

Tu as dû entreprendre une formation pour aller au bout de cette reconversion ?

Oui, je me suis d’abord formée en sophrologie puis pendant 5 ans en médecine chinoise. J’ai aussi suivi plusieurs formations différentes pour l’EMDR-DMS, le massage sur chaise ergonomique et à l’automassage entre autres. Comme chaque personne est unique et ne réagit pas de la même manière à une seule méthode, cela me permet d’en proposer plusieurs et de m’adapter aux problématiques de chacun. 

 

Pourquoi avoir choisi de t’installer en auto-entreprise ?

Après avoir fait les journées de l’entrepreneuriat à la Chambre de Commerce et d'Industrie, le statut d’auto-entrepreneur m’est apparu comme le plus pratique et le plus adapté pour exercer mon métier. Je me suis lancée en 2019. C’est le statut que choisissent beaucoup de praticiens dans mon cas. Il n’y a pas de structure lourde, pas besoin d’avoir de comptable, on cotise selon son chiffre d'affaires et les démarches sont assez simples. J’ai choisi le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu, je trouve ça très pratique, c’est automatique. J’apprécie aussi le fait que ça ne soit pas figé : si on dépasse le plafond de chiffre d'affaires, on peut faire évoluer facilement son entreprise. Et avant d’atteindre ce plafond, qui a d’ailleurs été augmenté, on peut quand même choisir de rester auto-entrepreneur autant de temps qu’on le souhaite. Mais le véritable avantage pour moi, c’est de pouvoir me concentrer sur mon métier, sur la manière de me faire connaître et sur la satisfaction client, car on ne passe pas son temps à gérer de l’administratif compliqué. D’autant plus que, ce genre de métier, c’est vraiment le bouche-à-oreille qui permet d’accroître sa clientèle.

 

Comment as-tu vécu la création de ton auto-entreprise ?

Plutôt bien, même s'il y a toujours un peu d’appréhension quand on cherche à se lancer et c’est normal : dans le salariat, on est comme dans un cocon. Quand on crée, on a envie de bien faire les choses, de ne pas se tromper. Je pense qu’il suffit de bien suivre les procédures et de se renseigner. Moi, je l’ai fait d’abord avec la CCI, mais il y a aussi beaucoup d’articles et des tutos sur Internet. J’ai aussi commencé ma carrière dans le commerce et les problématiques restent les mêmes pour toutes les entreprises concernant le volet administratif : il faut s’organiser. Aujourd’hui, faire mes factures ou déclarer tous les trimestres ne me pose pas de difficultés. Je pense que c’est la même chose quand on prend un nouveau poste en tant que salarié : il y a des missions pour lesquelles on n'est pas forcément très à l'aise, on a parfois l'impression de sauter dans le vide. Et pour autant, ça se passe bien. Je pense qu’il faut aussi rester enthousiaste et que tout le monde en est capable.

 

Quelles nouvelles satisfactions t’apporte l’exercice de ce métier ?

Les retours positifs de mes clients sont une grande satisfaction. C’est pour ça qu'on choisit les métiers de soin bien-être. Je conserve quelques messages positifs qu’on m’envoie. Ça a été un changement de philosophie de vie pour moi et aujourd’hui, je suis très heureuse de recevoir quelqu’un dans mon cabinet et de l’aider à trouver les clés de son propre changement, d’aider à gérer des événements compliqués ou tout simplement retrouver un équilibre personnel et professionnel. 

La liberté que ça m’apporte aussi est très appréciable : je peux gérer mon planning à ma manière, ce qui est très pratique surtout quand on a des enfants. Quand j’ai démarré mes formations, ma fille avait 6 ans. Les cours, qui étaient assez denses, avaient lieu le week-end. La semaine, je révisais à la maison. J’étais donc plus présente ce qui m’a permis d’avoir une belle complicité avec elle. Avec mon fils également, j’ai pu partager des moments que je ne pouvais pas partager quand j’étais salariée. Ça m’a permis d’être là aux rentrées scolaires, pour le goûter, d’apprendre aussi à plus les écouter. Aujourd’hui, ils en profitent pour me demander des massages pour se détendre !

 

Depuis que tu exerces dans ton cabinet, comment gères-tu ton quotidien ?

Même si j’ai plus de temps pour ma famille, en auto-entreprise, la gestion du temps n’est pas toujours si évidente. Parfois, je rentre plus tard que d’autres, car certains clients ont besoin de plus d’écoute ou d’une consultation plus longue. Mais c’est quelque chose que je choisis en toute liberté. Le gros avantage de ce statut au quotidien, c'est justement de pouvoir s’organiser, car quand on a une famille, on a déjà plusieurs métiers : on est taxi, coursier, coach… Et aujourd’hui, j'arrive à concilier vie de famille et vie professionnelle. De toute façon, même si j’adore mes enfants, rester à la maison 24h/24h n’était pas envisageable et, à l’inverse, travailler 45h par semaine et passer à côté de ma famille non plus. Je salue d’ailleurs celles qui arrivent à faire des horaires impossibles et à gérer le stress entre le bureau et la famille. Pour cela, l’auto-entreprise est un bon compromis.

 

Qu’est-ce que cela a changé dans ta vision du travail ?

Je me dis que j’ai beaucoup de chance de faire un travail que j’aime et qui a du sens pour moi. Quand je me lève le matin, je n’ai pas l’impression d’aller travailler. Je trouve ça génial d’être avant tout sur de l’humain. Je me rends compte que la bienveillance attire la bienveillance, à quel point les gens ont besoin d’être écoutés et j’adore les aider à se sentir mieux. Ça reste des relations professionnelles, mais respectueuses et qui changent de la pression du résultat et de la performance. Aujourd’hui, la performance, je la mesure sur la satisfaction de la personne et sur sa sensation à être mieux. 

 

Que conseillerais-tu à quelqu’un qui souhaiterait se lancer dans l’aventure ?

Je pense qu'il faut vraiment bien connaître son métier, connaître ses valeurs, ses forces, ses faiblesses. Ce qui est plus simple aussi quand on est soutenu dans son projet par son entourage, ce qui a été mon cas.

Il faut également être patient et résilient parce que les résultats peuvent mettre du temps à arriver, je pense surtout à la clientèle. C’est plus facile à gérer quand on l’a anticipé. De plus, d’un point de vue financier, on ne prend pas de risque comme il n’y a rien à avancer pour créer son auto-entreprise. S'il y a tous ces ingrédients et la passion, il faut y aller : de toute façon, il est, je pense, plus compliqué de vivre avec des regrets !

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Tout est parfait, merci

le 03/01/2024

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Très réactif et à l'écoute. Merci !

le 24/04/2024

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Très bon service J'ai eu à faire à de nombreux interlocuteurs qui ont tous été très à l'écoute de mes demandes et à répondu à toutes mes questions

le 24/04/2024

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Efficacité, simplicité et qualité du service.

le 27/12/2023

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Bonjour merci beaucoup pour l'aide apportée! Cdlt.

le 24/01/2024

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Stéphanie Vuillemin, “Il y a toujours un peu d’appréhension quand on cherche à se lancer et c’est normal : dans le salariat, on est comme dans un cocon.”