Ouvert au statut d’auto-entrepreneur, le métier d’informaticien indépendant peut inclure de l’assistance, du dépannage, de la formation ou même de la vente de matériel informatique. Dans la mesure où la réglementation en vigueur dépend notamment de la nature de votre activité, préférez suivre notre mode d’emploi pour créer votre auto-entreprise d’informatique.
keyboard_arrow_rightLes services d’un informaticien auto-entrepreneur
Au quotidien, le métier d'informaticien indépendant peut avoir de nombreux visages et aussi bien relever de l'assistance, de la maintenance, de la gestion ou encore de la commercialisation de matériel informatique. Selon la nature de son activité, ce spécialiste de l’informatique pourra donc avoir de nombreuses missions :
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aider les individus dans l'usage des outils informatiques, notamment auprès des personnes âgées (envoi d’un email, démarches administratives en ligne, etc.) ;
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réaliser de la formation à l'utilisation informatique (logiciel, navigation Internet, etc.) ;
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effectuer des diagnostics afin de réparer toute éventuelle panne informatique, qu'elle soit d'origine logicielle (software) ou matérielle (hardware) ;
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installer de nouveaux équipements informatiques (matériel ou logiciel) ;
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gérer un parc informatique en entreprise ;
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revendre du matériel ou des logiciels informatiques.
keyboard_arrow_rightLa nature de l’activité de l’informaticien indépendant
L’informaticien auto-entrepreneur peut aussi bien travailler pour des particuliers que des entreprises. Toutefois, sa clientèle va varier selon la nature exacte de son activité, tout comme son statut.
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L’assistant informatique : pouvant intervenir au domicile de particuliers comme auprès de professionnels, l'assistant informatique auto-entrepreneur aide ses clients à utiliser des solutions hardware ou software. Il peut notamment les accompagner ou les former à l'usage d'un logiciel, d'un équipement (imprimante, scanner, etc.) ou encore d'Internet. Son activité sera alors considérée comme libérale et relèvera, par conséquent, de
l'URSSAF.
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Le dépanneur informatique : le réparateur informatique en auto-entreprise a pour mission de réaliser du dépannage informatique de software ou hardware. Il peut donc être amené à démonter du matériel et installer de nouveaux équipements (changement de la carte mère, installation d'un logiciel, etc.). Cette activité est de nature artisanale et relève donc de
la Chambre de métiers et de l'artisanat (CMA).
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Le revendeur informatique : l'informaticien indépendant peut également acheter et revendre du matériel informatique pour ses clients, notamment à l'occasion d'une réparation nécessitant le changement d'une pièce. Étant de nature commerciale, cette activité dépend de
la Chambre de commerce et d'industrie (CCI).
Bon à savoir : le cumul de ces trois disciplines informatiques est possible. Toutefois, l’auto-entrepreneur sera soumis à une réglementation spécifique, comme nous l’expliquons par la suite.
keyboard_arrow_rightLes qualités d’un informaticien indépendant
Qu'il réalise du dépannage, de l'assistance ou même de la vente, l'informaticien auto-entrepreneur doit avant tout avoir un solide bagage technique. Mais pour réussir, il est également préférable d'avoir certaines qualités humaines spécifiques.
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La réactivité : à l’heure où presque toutes nos activités dépendent de l’informatique, l’informaticien en auto-entreprise doit pouvoir intervenir très rapidement. Il doit donc faire preuve de disponibilité – parfois même le soir et le week-end -, que ce soit pour réparer une panne ou installer une solution hardware ou software.
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La rigueur : les clients d’un assistant ou d’un dépanneur informatique auto-entrepreneur attendent qu’il résolve les problèmes, sans en créer de nouveaux (ralentissement de l’ordinateur, faille de sécurité, etc.). En professionnel, il doit également garantir la confidentialité de ses clients, tout particulièrement en ce qui concerne les informations personnelles ou professionnelles qu’il pourrait découvrir lors de son intervention.
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La polyvalence : en règle générale, un informaticien indépendant aura plusieurs casquettes. Ses clients pourront à la fois lui demander des conseils d’usage, une réparation, une installation ou encore de nouveaux équipements. Il est donc primordial d’avoir de nombreuses cordes à son arc.
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La pédagogie : l’assistance ou le dépannage informatique demande également de l’écoute et de la patience pour comprendre le problème d’un client souvent néophyte. L’informaticien doit aussi être un bon pédagogue afin d’expliquer son intervention en des termes simples et donner des conseils d’utilisation.
keyboard_arrow_rightLa formation pour faire de l’assistance et du dépannage informatique
L’informaticien auto-entrepreneur – qu’il soit assistant, gestionnaire ou dépanneur informatique – n’a pas besoin de diplôme particulier pour exercer son activité. Les mordus d’informatique sont d’ailleurs nombreux à avoir appris le métier en autodidacte, notamment en s’adonnant au codage ou au développement web.
Pour rassurer ses clients et développer ses connaissances techniques et humaines, il est cependant préférable de suivre une formation spécifique. Pour cela, différents cursus sont envisageables selon la nature de l’activité :
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le Bac pro Systèmes numériques (en 3 ans après le collège) ;
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la certification Maintenicien en micro informatique et réseaux (en 1 année après le bac) ;
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le BTS Services informatiques aux organisations (en 2 ans après le bac) ;
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le BTS Systèmes numériques (en 2 ans après le bac) ;
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le DUT Informatique (en 2 ans après le bac) ;
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le Titre Professionnel Technicien supérieur systèmes et réseaux (en 2 ans après le bac) ;
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ou encore la Licence Pro Métiers de l'informatique (en 3 ans après le bac).
keyboard_arrow_rightLe choix du ou des activités de l’informaticien indépendant
Avant de créer son auto-entreprise, l’informaticien doit avant tout définir la nature de son activité car cela aura un impact sur son plafond de chiffre d’affaires et son taux de cotisations sociales.
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Une activité de services : s’il propose uniquement de l’assistance, du conseil ou de la formation, il est rattaché à l’URSSAF. Son plafond de chiffre d’affaires est de 77 700 € et ses cotisations sociales correspondent à 21,1 % de son chiffre d’affaires (21,2 % s'il dépend de la Cipav).
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Une activité de dépannage : dépendant de la CMA, le dépanneur informatique a un chiffre d’affaires maximal de 77 700 € et 21,2 % de charges sociales.
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L’achat et la revente : rattaché à la CCI, son chiffre d’affaires annuel est limité à 188 700 € et ses charges sociales représentent 12,3 % de son chiffre d’affaires.
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Le cumul services et dépannage : dans ce cas, l’informaticien auto-entrepreneur est généralement rattaché à la CMA. Il doit réaliser des déclarations de chiffre d’affaires distinctes pour ses deux activités. Toutefois, son plafond total est toujours de 77 700 € et son taux de cotisations de 21,1 % (ou 21,2 %) pour le conseil et de 21,2 % pour la prestations de services artisanale.
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Le cumul dépannage et revente : en règle générale, l’auto-entrepreneur sera rattaché à la CMA et devra, une nouvelle fois, réaliser des déclarations distinctes pour ses deux activités. Son plafond de chiffre d’affaires global sera de 188 700 €, au sein duquel les revenus de dépannage ne devront pas dépasser 77 700 €. Le dépannage sera taxé à hauteur de 21,2 % et la revente à 12,3 %.
keyboard_arrow_rightLa déclaration SAP de l’assistant informatique
Si l’informaticien décide uniquement de réaliser de l’assistance et/ou de la formation, l’activité de l’auto-entreprise peut relever des services à la personne (SAP). Dans ce cas, il a la possibilité de réaliser une déclaration SAP afin de faire profiter à ses clients de deux avantages :
Avant de faire ce choix, vous devez tout de même savoir que la déclaration SAP a aussi ses inconvénients :
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vous pourrez uniquement travailler pour des particuliers ;
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toutes vos activités devront exclusivement relever du champ des services à la personne, vous empêchant notamment de réaliser de l’achat-revente de matériel informatique.
keyboard_arrow_rightLes assurances d’un assistant ou dépanneur informatique
D’un point de vue réglementaire, le revendeur, l’assistant ou le dépanneur informatique en auto-entreprise n’a aucune obligation d’être assuré. Dans la pratique, il est toutefois préférable de souscrire un ou plusieurs contrats d’assurance afin de bénéficier d’une meilleure protection.
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La protection juridique : l’informaticien auto-entrepreneur n’est pas à l’abri d’un litige avec ses clients, notamment en cas de panne informatique ou de perte de données. L’assurance de protection juridique prévoit de couvrir ses frais en cas de procédure judiciaire.
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L’assurance auto : dans la mesure où l’informaticien indépendant se déplace couramment dans le cadre de son activité, il doit déclarer l’usage professionnel de son véhicule à son assureur. Ce dernier lui proposera généralement de souscrire un contrat spécifique dédié à une utilisation privée et professionnelle.
keyboard_arrow_rightLes règles de l’auto-entreprise pour l’informaticien
Qu’il soit dépanneur, consultant ou même assistant informatique, l’informaticien indépendant doit également se plier aux règles qui entourent le statut d’auto-entrepreneur.
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L’immatriculation : vous n'avez plus besoin de vous enregistrer au Répertoire des métiers (RM) car ce registre a été remplacé par le RNE (Registre national des entreprises), auquel toutes les entreprises sont inscrites. En revanche, vous devez vous immatriculer au Registre du commerce et des sociétés (RCS) si vous revendez du matériel.
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La déclaration de revenus : même si vous n’avez aucun revenu, vous devez déclarer votre chiffre d’affaires à l’URSSAF tous les mois ou tous les 3 mois (selon votre choix déclaratif). Vous devrez d’ailleurs respecter les plafonds en vigueur selon la nature de votre ou de vos activités.
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La gestion comptable : l’informaticien en auto-entreprise a l’obligation de tenir un livre des recettes. S’il réalise de l’achat-revente, il doit également mettre à jour un registre des achats. Notez que si votre chiffre d’affaires annuel est supérieur à 10 000 € pendant 2 années consécutives, vous aurez l’obligation d’ouvrir un compte bancaire pour votre auto-entreprise.
keyboard_arrow_rightNos conseils pour être informaticien en auto-entreprise
Bien que la demande en services informatiques soit très forte avec l’explosion des outils numériques, il est important que l’informaticien auto-entrepreneur suive plusieurs conseils pour développer son activité :
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apprenez les bases de l’entrepreneuriat en suivant un stage de formation, tel que le Stage de préparation à l’installation (SPI) par exemple ;
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réalisez une étude de marché afin d’évaluer la présence locale de concurrents et l’état de la demande (en fonction du nombre d’entreprises, de l’âge moyen de la population, du taux d’équipement, etc.) ;
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diversifiez votre activité en proposant plusieurs prestations répondant aux besoins de vos clients (assistance, formation, réparation, téléassistance, etc.) ;
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continuez de vous former afin de mettre vos connaissances à jour, notamment en ce qui concerne les nouvelles solutions software ;
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inscrivez-vous sur des plateformes de mise en relation pour faire connaître vos services informatiques (Je me propose, Seniors à votre service, Youpijob, Aladom, etc.) ;
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soignez votre e-réputation en vous créant un site Internet et une page LinkedIn, mais également en demandant à vos clients de vous laisser des avis ;
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démarchez les entreprises locales afin de vous faire connaître des professionnels.
Vous souhaitez réaliser de l’assistance et/ou du dépannage informatique en auto-entreprise ? Plusieurs renseignements sont importants à connaître avant de vous lancer :
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vous n’avez besoin d’aucun diplôme pour devenir informaticien ;
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le niveau de formation moyen va du bac pro au bac +3 ;
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la réglementation va dépendre de la nature de votre activité ;
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vous dépendrez le plus souvent de la CMA (Chambre de métiers et de l’artisanat) ;
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votre code APE dépend de la nature de votre activité principale ;
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votre plafonds de chiffre d’affaires annuel est de 77 700 € (188 700 € si vous réalisez de l’achat-revente) ;
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vos charges sociales représentent 21,2 % de votre chiffre d’affaires (21,1 ou 21,2 % pour l'activité de conseil et 12,3 % en cas d’activité commerciale) ;
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en règle générale, vos revenus entrent dans la catégorie des BIC (Bénéfices industriels et commerciaux) ;
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le tarif d’un informaticien est en moyenne de 50 €/heure.