C’est l’une des phrases qu’on entend le plus souvent : “Quand on est auto-entrepreneur, on ne peut rien déduire !”. En réalité, vos frais sont déjà partiellement pris en compte par un système forfaitaire. Et dans certains cas, vous pouvez même opter pour un régime fiscal plus classique.
Beaucoup d’auto-entrepreneurs pensent qu’ils paient leurs cotisations et leurs impôts sur la totalité de ce qu’ils encaissent.
C’est faux.
Le régime de la micro-entreprise applique déjà un abattement forfaitaire pour tenir compte de vos dépenses professionnelles, sans que vous ayez besoin de les justifier.
Lorsque vous déclarez votre chiffre d’affaires, l’administration fiscale applique une déduction forfaitaire :
71 % pour les activités de vente de marchandises,
50 % pour les prestations de services commerciales ou artisanales,
34 % pour les professions libérales relevant des BNC.
Autrement dit : si vous encaissez 30 000 €, votre impôt n’est pas calculé sur 30 000 €, mais seulement sur la partie restante après cet abattement.
Le forfait est pratique, mais il ne correspond pas à toutes les situations. Si vos dépenses professionnelles (matériel, local, déplacements, sous-traitance…) dépassent largement ce taux, il est parfois plus intéressant de changer de régime fiscal.
Deux options existent :
Basculer vers le régime réel simplifié, en créant une société (EURL, SASU…).
Sortir du statut de micro-entreprise et adopter un régime permettant de déduire vos charges réelles.
C’est un choix à anticiper : une fois vos seuils dépassés ou votre chiffre d’affaires en forte croissance, le passage au réel peut devenir plus avantageux.
Même si vous restez en micro-entreprise, certaines dépenses restent utiles et valorisables :
Vos achats professionnels (matériel, fournitures, outils) sont déductibles pour calculer votre rentabilité, même s’ils ne réduisent pas votre base imposable.
Certains investissements (site web, publicité, logiciels) peuvent améliorer votre gestion et justifier des hausses tarifaires.
Vos frais de formation, adhésions professionnelles ou assurances peuvent être pris en charge dans le cadre d’aides spécifiques.
Le régime micro a été pensé pour simplifier la vie des entrepreneurs : pas de comptabilité lourde, pas de calcul compliqué.
Vos “frais” sont déjà estimés automatiquement par l’administration, ce qui évite la paperasse.
Mais si vous avez beaucoup de dépenses, il existe des solutions adaptées pour ne pas être perdant.
Non, vous n’êtes pas pénalisé en micro-entreprise : le système intègre déjà vos charges à travers l’abattement.
Simple, rapide, mais pas figé : à mesure que votre activité évolue, d’autres régimes peuvent devenir plus avantageux. L’essentiel, c’est de bien connaître vos options.
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