L’EURL et la micro-entreprise sont deux formes juridiques vous permettant d’exercer une activité professionnelle à titre individuel. Toutefois, elles se distinguent sur de nombreux points. Formalités de création et de gestion, régime social, régime fiscal ou encore activités interdites : découvrez toutes les différences entre l’auto-entreprise et l’EURL.
Quelles sont les différences entre la micro-entreprise et l’EURL ?
keyboard_arrow_rightLes différences de personnalité et de gestion
L’EURL et la micro-entreprise se différencient tout d’abord en ce qui concerne leur personnalité juridique. C’est d’ailleurs pour cette raison que ces deux types d’entreprises ne sont pas soumis aux mêmes formalités de création et de gestion.
L’auto-entreprise : un régime simplifié d’entreprise
L'auto-entreprise est un régime simplifié d'entreprise individuelle. Elle n'a toutefois pas de personnalité morale car elle est rattachée à l'auto-entrepreneur individuel : c'est d'ailleurs pour cette raison qu'il est possible d'avoir une seule entreprise individuelle par individu. Malgré tout, le patrimoine professionnel et personnel du micro-entrepreneur sont désormais dissociés.
Grâce à ce régime simplifié, les formalités de création d’une auto-entreprise sont allégées. Vous devez principalement déclarer votre début d’activité sur le guichet unique des formalités des entreprises : le portail e-Procédures. La démarche est d’ailleurs totalement gratuite. Selon la nature de votre activité, d’autres formalités annexes pourront être nécessaires :
- keyboard_double_arrow_right
vous immatriculer au RCS (Registre du commerce et des sociétés) si vous avez une activité commerciale : cette formalité peut être réalisée en même temps que votre déclaration de début d’activité ;
- keyboard_double_arrow_right
vous immatriculer au RSAC (Registre spécial des agents commerciaux) si vous êtes agent commercial ;
- keyboard_double_arrow_right
souscrire les éventuelles assurances obligatoires : RC Pro, garantie décennale, assurance auto, etc. ;
- keyboard_double_arrow_right
réaliser une déclaration initiale de CFE (Cotisation foncière des entreprises) l'année de la création de votre activité.
De même, les formalités de gestion de la micro-entreprise sont simplifiées. Vous avez principalement l’obligation de :
- keyboard_double_arrow_right
déclarer votre chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement ;
- keyboard_double_arrow_right
payer vos cotisations sociales selon la même périodicité ;
- keyboard_double_arrow_right
tenir un livre des recettes pour consigner l’ensemble de vos encaissements ;
- keyboard_double_arrow_right
tenir un registre des achats si vous avez une activité d’achat-revente ;
- keyboard_double_arrow_right
ouvrir un compte bancaire dédié à votre auto-entreprise si votre chiffre d’affaires est supérieur à 10 000 € pendant deux années de suite.
Lire aussi : Comment fonctionne le statut d’auto-entrepreneur ?
L’EURL : une société dotée d’une personnalité morale
À la différence d'une auto-entreprise, une Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est une société disposant d'une personnalité morale : elle a donc sa propre personnalité, distincte de celle de l'entrepreneur. C'est d'ailleurs pour cette raison que le patrimoine de la société et de son dirigeant sont automatiquement séparés.
L'EURL prend la forme d'une SARL avec un seul associé (pouvant être une personne morale). Raison pour laquelle les formalités de création de l'EURL sont plus complexes qu'en micro-entreprise. Vous devez notamment :
- keyboard_double_arrow_right
déposer le capital social de l'EURL sur un compte bancaire professionnel : son montant minimal est d'un euro ;
- keyboard_double_arrow_right
rédiger les statuts de la société servant à définir son fonctionnement ;
- keyboard_double_arrow_right
déclarer les bénéficiaires effectifs (DBE) de la société ;
- keyboard_double_arrow_right
déclarer la création dans un support d'annonces légales ;
- keyboard_double_arrow_right
vous immatriculer au RCS quelle que soit la nature de votre activité ;
- keyboard_double_arrow_right
souscrire les éventuelles assurances obligatoires (RC Pro, assurance du local, etc.) ;
- keyboard_double_arrow_right
effectuer une déclaration initiale de CFE plus exhaustive qu'en auto-entreprise.
La gestion d’une EURL est aussi plus compliquée que celle d’une auto-entreprise. Dans le cadre de votre activité, vous devez notamment :
- keyboard_double_arrow_right
tenir une comptabilité complète : livre-journal, grand livre, bilan comptable, compte de résultat et annexes légales ;
- keyboard_double_arrow_right
faire approuver les comptes à l'issue de chaque exercice ;
- keyboard_double_arrow_right
réaliser un inventaire chaque année ;
- keyboard_double_arrow_right
organiser des assemblées générales chaque année et pour les principales modifications et décisions de la société ;
- keyboard_double_arrow_right
réaliser une déclaration annuelle de résultat dont la nature dépend de votre régime d'imposition.
keyboard_arrow_rightLes différences de restriction d’activités
De nombreux métiers interdits en micro-entreprise
L’auto-entreprise permet d’exercer la plupart des activités commerciales, artisanales et libérales. Malgré tout, un grand nombre de professions sont exclues du régime, à savoir :
- keyboard_double_arrow_right
les activités agricoles rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) : paysagiste, maraîcher, éleveur, etc. ;
- keyboard_double_arrow_right
les activités artistiques rattachées à la Sécurité sociale des artistes-auteurs : écrivain, illustrateur, compositeur, etc. ;
- keyboard_double_arrow_right
les activités d'artiste-interprète qui relèvent du régime de l'intermittence du spectacle : chanteur, acteur, musicien, etc. ;
- keyboard_double_arrow_right
les activités journalistiques professionnelles : journaliste, pigiste, correspondant, etc. ;
- keyboard_double_arrow_right
les activités soumises à la TVA immobilière, comme agent immobilier par exemple ;
- keyboard_double_arrow_right
les activités médicales et paramédicales : médecin, dentiste, infirmier, masseur-kinésithérapeute, pharmacien, etc. ;
- keyboard_double_arrow_right
les activités judiciaires : commissaire de justice, notaire, avocat, etc. ;
- keyboard_double_arrow_right
les activités liées à l'assurance et à la finance : agent général d'assurance, trader, etc.
Lire aussi : Les activités autorisées et interdites en auto-entreprise
Des restrictions limitées en EURL
En comparaison, l’EURL est ouverte à davantage d’activités que la micro-entreprise. En effet, seuls certains domaines sont interdits avec cette forme juridique, à savoir :
- keyboard_double_arrow_right
les activités juridiques : avocat, etc. ;
- keyboard_double_arrow_right
les activités judiciaires : commissaire de justice, etc. ;
- keyboard_double_arrow_right
les activités de santé, à l'exception des pharmaciens.
keyboard_arrow_rightLes différences de plafonds de chiffre d’affaires
Pour bénéficier du régime micro-fiscal, l’auto-entrepreneur doit respecter des plafonds de chiffre d’affaires annuel. Il en perd en effet le bénéfice si son chiffre d’affaires est supérieur pendant deux années consécutives à :
- keyboard_double_arrow_right
188 700 € pour une activité d’achat-revente de marchandises ;
- keyboard_double_arrow_right
77 700 € pour les prestations de services artisanales et commerciales ;
- keyboard_double_arrow_right
77 700 € pour les autres prestations de services et les activités libérales.
A contrario, l’associé unique d’une EURL n’est soumis à aucun plafond de chiffre d’affaires. Des seuils s'appliquent toutefois s'il souhaite opter pour le régime réel simplifié d'imposition (à la place du régime réel normal) : 254 000 € pour une activité de prestations de services et 840 000 € pour une activité commerciale.
L’auto-entrepreneur bénéfice d’une franchise en base de TVA s’il respecte les plafonds en vigueur. Ce n’est pas le cas de l’EURL qui y est automatiquement assujettie.
Lire aussi : Les plafonds de chiffre d’affaires en auto-entreprise
keyboard_arrow_rightLes différences fiscales
L’auto-entreprise permet de bénéficier d’un régime d’imposition allégé. Pour sa part, l’EURL permet d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS).
L’impôt sur le revenu ou le versement libératoire pour l’auto-entrepreneur
Par défaut, le chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur est soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR), après application d’un abattement forfaitaire de :
- keyboard_double_arrow_right
71 % pour les activités d’achat-revente de marchandises ;
- keyboard_double_arrow_right
50 % pour les prestations de services artisanales et commerciales ;
- keyboard_double_arrow_right
34 % pour les autres prestations de services et les activités libérales.
Sous conditions, vous pouvez toutefois opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu. Vous payez ainsi l’IR en même temps que vos cotisations sociales, sans application de l’abattement forfaitaire. Le taux de versement libératoire dépend de la nature de votre activité :
- keyboard_double_arrow_right
1 % du CA pour les activités d’achat-revente de marchandises ;
- keyboard_double_arrow_right
1,7 % pour les prestations de services artisanales et commerciales ;
- keyboard_double_arrow_right
2,2 % pour les autres prestations de services et les activités libérales.
Lire aussi : L’imposition de l’auto-entrepreneur
L’impôt sur le revenu ou sur les sociétés pour l’associé unique de l’EURL
Contrairement à l’auto-entreprise, seuls les bénéfices de l’EURL sont imposables : vous pouvez en effet déduire vos charges de votre chiffre d’affaires (à l’exception de votre rémunération). Par défaut et s'il également le gérant, les bénéfices sont soumis au barème progressif de l'impôt sur les sociétés dans la catégorie des BIC (Bénéfices industriels et commerciaux) ou des BNC (Bénéfices non commerciaux).
Sur option, l’EURL peut toutefois être soumise à l’impôt sur les sociétés : ce choix est toutefois irrévocable s’il n’est pas dénoncé dans un délai de 5 ans. Le taux de l'IS dépend alors du bénéfice réalisé :
keyboard_arrow_rightLes différences sociales
Le régime social de l’auto-entrepreneur et du gérant associé de l’EURL est l’une des principales distinctions entre ces deux formes juridiques.
Des charges sociales limitées en auto-entreprise
Le micro-entrepreneur est considéré comme un travailleur non-salarié (TNS) et relève de la Sécurité sociale des indépendants (SSI) au titre de sa couverture sociale. Il bénéficie de prestations sociales semblables à celles des salariés, à une différence notable : il ne cotise pas à l’Assurance chômage et ne peut donc pas en bénéficier.
Au contraire de l'EURL, l'auto-entrepreneur ne paie des cotisations sociales que s'il réalise du chiffre d'affaires (CA). Le taux applicable dépend de la nature de l'activité exercée :
- keyboard_double_arrow_right
12,3 % du CA pour les activités d’achat-revente de marchandises ;
- keyboard_double_arrow_right
21,2 % pour les prestations de services artisanales et commerciales ;
- keyboard_double_arrow_right
23,1 % pour les prestations de services non commerciales (puis 24,6 % en 2025 et 26,1 % en 2026) ;
- keyboard_double_arrow_right
23,2 % pour les activités libérales à la Cipav.
Sous certaines conditions, l’auto-entreprise permet de bénéficier de l’Acre (Aide à la création ou à la reprise d'une entreprise). Il s’agit d’un dispositif accordant une exonération partielle de charges sociales durant la première année d’activité.
Lire aussi : Tout savoir sur les cotisations de l’auto-entrepreneur
Des cotisations sociales potentiellement plus élevées en EURL
Le plus souvent, le dirigeant de l'EURL – à savoir l'associé unique – est également le gérant de la société. À ce titre, il est considéré comme un travailleur non-salarié (TNS) : il dépend donc de la Sécurité sociale des indépendants (SSI) au titre de sa couverture sociale. Tout comme l'auto-entrepreneur, il cotise pour financer les différentes facettes de sa protection sociale, à l'exception du chômage dont il ne peut pas bénéficier non plus.
Le régime social du gérant associé unique de l'EURL dépend principalement de son choix d'imposition.
- keyboard_double_arrow_right
Avec l'impôt sur le revenu : les cotisations sociales sont calculées sur la totalité du bénéfice de l'EURL et représentent environ 45 % de celui-ci.
- keyboard_double_arrow_right
Avec l'impôt sur les sociétés : les charges sociales sont calculées sur la rémunération que se verse le dirigeant, augmenté des éventuels dividendes perçus (uniquement pour la fraction supérieure à 10 % du capital social).
Sous réserve de respecter les plafonds de chiffre d'affaires en vigueur, l'associé unique de l'EURL peut opter pour le régime micro-social de l'auto-entreprise.
Auto-entreprise ou EURL : quels sont leurs avantages et inconvénients ?
keyboard_arrow_rightLes avantages de l’auto-entreprise
Le régime de l’auto-entreprise se distingue par sa simplicité. À ce titre, il présente des avantages indéniables pour ceux souhaitant exercer une activité à titre individuel.
- keyboard_double_arrow_right
Une création simplifiée : en plus d'être gratuite, la déclaration de début d'activité est simple et rapide. En effet, vous n'avez pas besoin de rédiger de statuts, ni même de constituer un capital social.
- keyboard_double_arrow_right
Des démarches allégées : la gestion de l'auto-entreprise est relativement simple car vous devez principalement tenir un livre de recettes, facturer et déclarer votre chiffre d'affaires. Vous n’avez pas besoin de tenir une comptabilité complète et encore moins de faire appel à un expert-comptable.
- keyboard_double_arrow_right
Des cotisations sociales limitées : vous ne payez pas de cotisations sociales si votre chiffre d’affaires est nul. De plus, leur montant est relativement faible car il représente environ un quart de votre chiffre d’affaires (12,3 % pour les activités d’achat-revente).
- keyboard_double_arrow_right
Un cadre fiscal avantageux : en plus d’être exonéré par défaut de la TVA, vous êtes imposé sur votre chiffre d’affaires après application d’un abattement forfaitaire. Vous pouvez aussi opter pour le versement libératoire pour simplifier votre imposition.
keyboard_arrow_rightLes avantages de l’EURL
Bien qu’elle soit plus complexe que l’auto-entreprise, l’EURL est mieux adaptée à certaines activités, mais également dans l’optique de se développer.
- keyboard_double_arrow_right
Une fiscalité modulable : l’EURL permet au gérant unique associé de choisir son régime d’imposition. Il peut opter pour l’impôt sur le revenu ou l’impôt sur les sociétés en fonction de ce qui est le plus avantageux. Dans ce second cas, il pourra d’ailleurs se verser des dividendes.
- keyboard_double_arrow_right
Des charges déductibles : l’associé unique peut déduire ses charges réelles de son chiffre d’affaires. Cela lui permet de n’être imposé que sur son bénéfice, réduisant ainsi sa pression fiscale.
- keyboard_double_arrow_right
Une plus grande crédibilité : contrairement à la micro-entreprise, l’EURL dispose d’une personnalité morale et d’un capital social. Elle est donc généralement considérée comme plus fiable par vos partenaires (clients, fournisseurs, banques, etc.).
- keyboard_double_arrow_right
Des possibilités d’évolution : à la différence de l’auto-entreprise, l’EURL peut facilement être transformée en SARL, notamment pour accueillir de nouveaux associés et/ou favoriser la croissance de l’activité.
- keyboard_double_arrow_right
Un recrutement possible : malgré des charges patronales importantes, l’EURL est adapté au recrutement de salariés. C’est aussi possible en auto-entreprise, mais ce choix est rarement pertinent.
keyboard_arrow_rightLes inconvénients de la micro-entreprise
Malgré des avantages indéniables, l’auto-entreprise peut rapidement présenter ses limites, tout particulièrement en comparaison d’une EURL.
- keyboard_double_arrow_right
Le plafonnement du chiffre d'affaires : l'auto-entrepreneur doit respecter des plafonds de chiffre d'affaires (77 700 ou 188 700 €) pour conserver ce statut. Cela peut donc rapidement constituer un frein, tout particulièrement si votre activité est soumise à des charges de fonctionnement importantes.
- keyboard_double_arrow_right
Des charges non déductibles : les cotisations sociales et l’imposition sont calculées sur le chiffre d’affaires de la micro-entreprise, sans possibilité d’en déduire les charges réelles.
- keyboard_double_arrow_right
Des activités interdites : à la différence de l’EURL, la micro-entreprise est exclue de très nombreux secteurs d’activités (métiers artistiques, activités agricoles, agent immobilier, etc.).
- keyboard_double_arrow_right
Un accès plus difficile aux prêts bancaires : contrairement aux sociétés, l’auto-entreprise présente généralement peu de garanties financières, notamment car elle ne dispose pas de capital social ou de fonds propres. Vous pouvez donc éprouver des difficultés pour contracter un crédit bancaire pour votre activité.
Lire aussi : Les avantages et les inconvénients de l’auto-entreprise
keyboard_arrow_rightLes inconvénients de l’EURL
L’EURL n’est toutefois pas adaptée à tous les projets d’entreprise car elle est soumise à un formalisme beaucoup plus contraignant qu’en micro-entreprise.
- keyboard_double_arrow_right
Une création d’activité complexe : rédaction des statuts, dépôt du capital social, publication d'une annonce légale, immatriculation au RCS... les démarches pour créer une EURL sont nombreuses, complexes et payantes. Le plus souvent, il est d'ailleurs indispensable de les confier à un professionnel (avocat, juriste, etc.).
- keyboard_double_arrow_right
De nombreuses formalités de gestion : vous devez généralement faire appel à un expert-comptable car les documents à produire sont très nombreux (livre-journal, grand livre, compte de résultat, bilan, etc.).
- keyboard_double_arrow_right
Une imposition plus conséquente : le gérant associé unique de l’EURL est doublement imposé car il doit s’acquitter de cotisations sociales relativement conséquentes et de l’impôt sur le revenu (ou de l’impôt sur les sociétés).
Vous pouvez vous fier à 7 grands critères pour choisir entre le régime de l’auto-entreprise et celui de l’EURL.
- keyboard_double_arrow_right
L’objectif de l’entreprise : l’auto-entreprise est tout particulièrement adaptée pour tester un projet d’entreprise, mais également pour
cumuler plusieurs activités (salarié à titre principal et TNS à titre accessoire par exemple). Dans le cas d’un projet pérenne, avec des prévisions importantes de chiffre d’affaires, l’EURL se montre généralement plus appropriée.
- keyboard_double_arrow_right
Le montant de vos investissements : si vous devez réaliser des investissements conséquents, notamment au lancement de l'activité (outils, véhicule, local, etc.), il est préférable de choisir l’EURL. Vous pourrez en effet les inscrire dans votre bilan en tant qu’immobilisations, puis comptabiliser leur amortissement (perte de valeur) dans vos charges. Vous aurez également plus facilement accès au crédit bancaire.
- keyboard_double_arrow_right
Le montant de vos charges : si vous avez des charges conséquentes (achat de matériel, matières premières, électricité, etc.), il est préférable d'opter pour l'EURL car vous pouvez les déduire de votre chiffre d'affaires. Ce qui n'est pas le cas avec le statut d'auto-entrepreneur.
- keyboard_double_arrow_right
Votre prévisionnel de chiffre d’affaires : si vous prévoyez de réaliser un chiffre d’affaires limité (inférieur à 77 700 ou 188 700 € selon la nature de l’activité), il est généralement préférable de choisir l’auto-entreprise. Vous profiterez ainsi d’un régime fiscal et social simplifié.
- keyboard_double_arrow_right
La nature de vos clients : si vous ne proposez vos services qu’aux particuliers, il peut être intéressant de créer une micro-entreprise. À condition de respecter les seuils en vigueur, vous n’aurez pas à facturer la TVA. Vos tarifs seront donc plus avantageux qu’un professionnel l’appliquant.
- keyboard_double_arrow_right
La composition de l’entreprise : si vous avez besoin de recruter du personnel pour votre activité, l’EURL constitue le choix évident. L’auto-entreprise est en effet peu adaptée au recrutement en raison des plafonds de chiffre d’affaires en vigueur.
- keyboard_double_arrow_right
Les prévisions de croissance : si vous envisagez de modifier l’activité, de développer rapidement votre chiffre d’affaires ou encore d’accueillir de nouveaux associés, il est préférable d’opter pour l’EURL. Si besoin, vous pourrez d’ailleurs facilement transformer la société en SARL.
Tableau comparatif de l’EURL et de l’auto-entreprise
Retrouvez tout ce qu’il faut savoir pour faire le bon choix grâce à notre tableau comparatif de l’EURL et de l’auto-entreprise.
|
EURL
|
Micro-entreprise
|
Le créateur
|
Associé unique (personne physique ou morale)
|
Micro-entrepreneur
|
Associé(s)
|
1
|
Aucun
|
Dirigeant
|
Gérant personne physique, associé ou tiers
|
Micro-entrepreneur
|
Capital social
|
1 € minimum
|
Aucun capital requis
|
Activités exclues
|
Activités juridiques, judiciaires et de santé (sauf pharmacien)
|
Activités agricoles, artistiques, journalistiques, immobilières, médicales, paramédicales, judiciaires, juridiques, assurantielles et financières
|
Personnalité juridique
|
Personnalité morale
|
Personnalité physique
|
Statut de l'entrepreneur
|
Associé unique (aussi gérant le plus souvent)
|
Micro-entrepreneur
|
Formalités de création
|
Dépôt du capital social
Rédaction des statuts
Déclaration DBE
Publication légale
Immatriculation au RCS
|
Déclaration de début d’activité sur e-Procédures
|
Obligations comptables
|
Comptabilité complète
Inventaire annuel
Assemblées générales
Déclaration annuelle de résultat
|
Livre de recettes
Registre des achats (pour une activité commerciale)
Déclaration du chiffre d'affaires
Ouverture d'un compte bancaire
|
Plafond de chiffre d'affaires
|
Aucun (sauf avec le régime réel simplifié)
|
77 700 ou 188 700 € selon la nature de l'activité
|
Cotisations sociales
|
Environ 45 % du bénéfice
|
Entre 12,3 et 24,6 % du CA
|
Régime fiscal
|
Bénéfice soumis à l'impôt sur le revenu (IR)
ou à l'impôt sur les sociétés (IS) sur option
|
CA soumis à l'IR ou au versement libératoire sur option
|
Particularités fiscales
|
Charges réelles déductibles
IR : bénéfices intégrés aux revenus personnels et soumis au barème progressif
IS : taux de 15 % jusqu'à 42 500 €, puis 25 %
TVA : franchise en base de TVA jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaires
|
Abattement forfaitaire sur le chiffre d’affaires de 34, 50 ou 71 %
IR : chiffre d’affaires après abattement intégré aux revenus personnels et soumis au barème progressif
Versement libératoire : 1 %, 1,7 %, ou 2,2 % du chiffre d’affaires.
TVA : franchise en base de TVA jusqu’à un certain seuil de chiffre d’affaires
|
Régime social
|
Si vous êtes gérant : régime des travailleurs non-salariés (TNS)
Si vous n’êtes pas gérant : aucune couverture sociale
|
Régime des travailleurs non-salariés (TNS)
|
Avantages
|
Protection complète du patrimoine personnel
Déductibilité des charges
Choix du régime d'imposition
Franchise en base de TVA (sous certaines conditions)
Possibilité d'évolution en SARL
Recrutement possible
Acre (sous conditions)
|
Création simplifiée
Responsabilité limitée aux biens affectés à l'activité
Simplicité de la gestion comptable et administrative
Régime micro-fiscal simplifié avec option pour le prélèvement forfaitaire libératoire
Cotisations peu élevées et sans avance
Acre
Franchise en base de TVA (sous certaines conditions)
|
Inconvénients
|
Création et formalités plus lourdes
Obligation de tenir une comptabilité complète
Avance de cotisations provisionnelles
Distinction stricte entre patrimoine personnel et professionnel
Complexité accrue en cas de transformation en SARL
|
Plafonnement du chiffre d'affaires : le dépassement entraîne un changement de régime
Recrutement difficile
Responsabilité limitée mais moins protectrice
Moins de protection sociale (retraite, santé)
Charges non déductibles, y compris les frais réels engagés (stocks, assurance, déplacements, etc.)
Impossibilité d’évoluer vers une structure à plusieurs associés
Impossibilité de revendre ou céder l’activité
|