Largement impactées par la crise sanitaire et économique actuelle, les auto-entreprises sont pourtant nombreuses à avoir le sentiment d’être abandonnées. Pour y remédier et faire des indépendants l’un des piliers de la relance, l’Union des Auto-Entrepreneurs vient de publier 10 propositions visant à revaloriser et à encourager le statut d’auto-entrepreneur. Tour d’horizon.
Alors que les auto-entreprises représentent désormais 6 créations d'entreprise sur 10, l’Union des Auto-Entrepreneurs (UAE) souhaite que les auto-entrepreneurs soient au cœur de la relance économique. Défendant le régime de l'auto-entreprise, cette association reconnue par les pouvoirs publics vient en effet de publier 10 propositions en ce sens (1).
L’UAE part d'un constat simple : de nombreuses personnes, ayant perdu leur emploi en raison de la crise économique actuelle, pourraient se tourner vers l'entrepreneuriat pour rebondir. Le problème, c’est que le plan de relance du gouvernement ne concerne que partiellement les auto-entreprises. Bien que certaines aides aient été adoptées (exonération de charges sociales, réduction des cotisations sociales, etc.), les pouvoirs publics ne semblent pas vouloir faire de l'auto-entreprise une priorité pour relancer l'économie. Face à cette situation, l'Union des Auto-Entrepreneurs entend faire bouger les lignes et vient, pour cela, de publier 10 propositions pour protéger, encourager et réformer l'auto-entreprise.
Alors que de nombreuses auto-entreprises sont susceptibles de fermer en raison du Covid-19, l’Union des Auto-Entrepreneurs souhaite que les indépendants soient mieux protégés, notamment pour éviter que le nombre d'inscrit ne s'effondre. Dans cette optique, elle milite pour qu'un fonds de solidarité dégressif soit maintenu pour les auto-entrepreneurs. Il faut dire que ce dispositif est, à l'heure actuelle, réservé principalement aux établissements de 7 secteurs d'activité (restauration, hôtellerie, etc.).
Pour y parvenir, l'association propose d'instaurer de nouvelles règles de compensation financière, à destination des auto-entrepreneurs exerçant à titre exclusif, en activité depuis au moins 1 an et actuellement en reprise d'activité. L’objectif serait ainsi de couvrir une partie de leurs cotisations et éventuellement de leur perte de chiffre d’affaires due à la crise sanitaire.
L'UAE souhaite également que le régime de l'auto-entreprise soit davantage encouragé, notamment dans l'optique de revitaliser les territoires et de favoriser l'accès à l'emploi des jeunes. Pour cela, plusieurs propositions sont sur la table.
Aujourd'hui, l'auto-entreprise peut clairement être considérée comme « la première entreprise de France », elle qui concentre plus de la moitié des créations d’activité. Pourtant, le statut d'auto-entrepreneur connait certaines lacunes. Des lacunes que l'Union des Auto-Entrepreneurs entend corriger en réformant le régime.
(1) Source : 10 propositions de l'UAE pour mettre l’auto-entreprise au cœur de la relance - Union des Auto-Entrepreneurs - 2020
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