Vous souhaitez utiliser vos droits au chômage pour lancer votre activité en auto-entrepreneur ?
Il est tout à fait possible de cumuler le statut d’auto-entrepreneur avec le versement de vos allocations chômage. Cette solution permet de garder une sécurité financière durant la phase de démarrage de l'entreprise, une période souvent incertaine et difficile.
Découvrez dans cet article des conseils pratiques pour tirer le meilleur parti de cette combinaison et faciliter votre transition vers l'auto-entrepreneuriat.
L'allocation chômage, également appelée Allocation d'Aide au Retour à l'Emploi (ARE), est une aide financière versée aux demandeurs d'emploi ayant perdu leur travail involontairement. Elle vise à soutenir les personnes concernées durant leur recherche d'emploi en leur offrant une source de revenus temporaire.
En tant qu’auto-entrepreneur, vous pouvez bénéficier des allocations chômage si vous remplissez toutes les conditions suivantes.
En respectant ces conditions, vous pouvez prétendre à l'ARE et bénéficier d'un soutien financier pendant la création de votre auto-entreprise.
La première étape pour cumuler votre chômage et votre statut d’auto-entrepreneur est de vous inscrire à Pôle Emploi. Pour cela, vous disposez de 12 mois suite à la perte de votre précédent emploi. Suite à votre inscription, vous devez réaliser les démarches nécessaires pour créer votre auto-entreprise et informer Pôle Emploi de votre souhait de lancer votre activité.
Nous vous conseillons de faire le point avec votre conseiller Pôle Emploi, lors de votre premier rendez-vous.
Pour bénéficier de vos allocations de chômage pendant le lancement de votre activité, deux options s'offrent à vous :
L'ARE est calculée en soustrayant 70% des revenus de micro-entrepreneur du montant initial de l'ARE. Cependant, le cumul de ces deux ne pourra pas dépasser votre Salaire Journalier de Référence (SJR).
Les revenus du micro-entrepreneur sont calculés en appliquant un abattement forfaitaire du chiffre d'affaires, qui varie selon l'activité : 34% pour les activités libérales, 71% pour les activités commerciales et 50% pour les prestations de services commerciales.
Voici un exemple de calcul, pour une personne percevant 1500€ d’ARE et déclarant 1400€ de revenus en auto-entreprise :
Montant de l'allocation chômage : 50 euros X 30 jours = 1 500€
Montant du CA mensuel (pour une auto-entreprise en tant que profession libérale) : 1 400€ - 34% = 924 euros.
Montant de l'ARE en prenant en compte les revenus de l'auto entreprise : 1 500 euros - 70% de 924 euros = 1 500 - 646,80 soit une indemnité de 853,20 euros à percevoir.
Dans cet exemple, cette personne recevra 853,20 euros d'ARE en complément des 1400 euros de chiffre d'affaires généré par son activité d'auto-entrepreneur.
À retenir :
Lire aussi : Tout savoir sur l’ARE pour les auto-entrepreneurs
L’ARE est plus avantageuse si vous prévoyez de faibles rentrées d’argent lors de votre première année en tant que micro-entrepreneur. En effet, celle-ci vous permet d’avoir un revenu tous les mois même lorsque vous ne réalisez pas de chiffre d’affaires. Autre point non négligeable : choisir l’ARE vous permettra de toucher l’intégralité de vos droits.
L'ARCE, ou Aide à la Reprise ou à la Création d'Entreprise, est une aide financière destinée aux demandeurs d'emploi qui souhaitent créer une entreprise. Elle consiste en un versement de 45% des droits à l'ARE restants sous forme de capital, en deux versements :
L'ARCE permet ainsi de disposer d'un capital de départ pour financer les premiers investissements et frais liés à la création de l'entreprise.
Même si l’aide totale perçue reste inférieure à l’ARE, l'ARCE peut être une option intéressante pour certains demandeurs d'emploi.
Voici quelques situations où opter pour l'ARCE au lieu de l'ARE peut être judicieux :
Toutefois, il est important de bien évaluer votre situation et de peser les avantages et les inconvénients de chaque option. Considérez vos besoins de financement, la nature de votre activité ainsi que vos perspectives de revenus avant de prendre votre décision.
N'hésitez pas à demander conseil auprès de Pôle Emploi ou d'un expert en création d'entreprise pour vous accompagner dans votre choix.
Lire aussi : L’ARCE, une aide pour les auto-entrepreneurs demandeurs d’emploi
Si vous choisissez de conserver l'ARE, vous devrez déclarer mensuellement vos revenus d'auto-entrepreneur à Pôle Emploi lors de votre actualisation. Cela permettra à Pôle Emploi d'ajuster le montant de vos allocations en fonction de vos revenus d'auto-entrepreneur.
Pour déclarer vos revenus d'auto-entrepreneur à Pôle Emploi, vous devez remplir votre déclaration mensuelle de situation (actualisation).
Voici les étapes à suivre :
En déclarant vos revenus d'auto-entrepreneur, Pôle Emploi ajuste le montant de vos allocations chômage en fonction de vos revenus, afin de permettre un maintien partiel ou un report de vos allocations. N'oubliez pas de déclarer votre chiffre d'affaires mensuellement, même si celui-ci est nul, pour éviter des complications ou des sanctions.
Se lancer en tant qu'auto-entrepreneur pendant votre période de chômage est l'occasion idéale pour donner vie à vos projets. Pour réussir cette transition et tirer le meilleur parti de cette période, suivez nos conseils pratiques.
Se retrouver du jour au lendemain sans cadre de travail ou emploi du temps imposé peut être assez déroutant. En effet, lorsque vous êtes votre propre patron, personne n’est là pour vous surveiller. Il peut alors être tentant de remettre vos tâches au lendemain et de procrastiner vos projets.
Et pourtant, votre réussite en tant qu'auto-entrepreneur, dépend de votre capacité à organiser votre emploi du temps, surtout pendant cette période de chômage.
C’est pourquoi, nous vous conseillons de mettre en place un planning quotidien et hebdomadaire. Celui-ci vous permettra de répartir équitablement votre temps entre les différentes tâches liées à votre activité. Assurez-vous d’y inclure des périodes de travail dédiées à la prospection, la communication avec les clients, la gestion administrative et le développement de vos compétences.
Pensez également à prendre en compte dans votre emploi du temps des moments de pause ainsi que des moments dédiés à vos activités sportives ou artistiques. En effet, il est indispensable de vous reposer et de vous ressourcer.
En organisant votre planning de manière efficace, vous pourrez rester productif et concentré sur l'atteinte de vos objectifs.
Et si cette période de chômage était l'occasion idéale pour vous former et ajouter de nouvelles cordes à votre arc ?
Explorez les formations disponibles en ligne ou auprès de Pôle Emploi. Certaines formations peuvent être gratuites ou finançables via votre CPF.
Faire passer votre formation en priorité peut vous aider à développer des compétences spécifiques à votre domaine d'activité ou à améliorer vos aptitudes en gestion, marketing et communication.
En investissant du temps dans votre formation, vous augmenterez vos chances de réussite et serez mieux préparé pour faire face aux défis de l'entrepreneuriat.
Adopter une attitude positive est essentiel pour surmonter les obstacles et réussir en tant qu'auto-entrepreneur. Considérez cette période de chômage comme une opportunité pour vous consacrer pleinement à votre projet entrepreneurial et développer votre activité. Face aux difficultés, restez optimiste et concentrez-vous sur les aspects positifs de votre situation. Entourez-vous de personnes qui vous encouragent et vous soutiennent dans vos efforts. Et n’hésitez pas à vous inspirer de l'expérience d'autres entrepreneurs qui ont réussi en partant de situations similaires à la vôtre.
En cultivant un état d’esprit positif, vous serez plus à même de faire face aux défis et de saisir les opportunités qui se présentent à vous.
Saviez vous qu’il existe différents types d’accompagnements pour les porteurs de projets en France ?
Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez vous faire accompagner par l’une des structures suivantes :
Ces organismes peuvent vous aider à développer votre micro-entreprise, notamment à travers des formations, des conseils en création d'entreprise, et des services d'aide à la gestion.
Il existe également des dispositifs d’accompagnement spécifiques pour les créateurs et repreneurs d'entreprise comme le NACRE et le CAPE. Ils vous permettent d’obtenir un soutien administratif et financier durant toute la période de test de votre activité.
Prenez le temps de vous renseigner sur les différents accompagnements et ressources dont vous pouvez bénéficier en tant qu’auto-entrepreneur au chômage.
Et surtout, ne laissez pas votre période de chômage vous décourager. Profitez de cette belle occasion pour explorer, tester de nouvelles choses et lancer votre activité en toute confiance.
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