Depuis le vote de la loi Thévenoud en 2014, la profession de taxi a beaucoup évolué. On distingue désormais l’artisan taxi et le chauffeur de VTC, véhicules de transport avec chauffeur. Alors que l’artisan taxi est payé en fonction du fameux compteur kilométrique et qu’il a le droit de faire des maraudes, c’est-à-dire de récupérer un client qui l’interpelle directement sur la voie publique, le chauffeur de VTC ne peut effectuer que des courses réservées via des plateformes comme Uber, Kapten ou encore Heetch. Le montant de la course est alors fixé à l’avance en fonction d’algorithmes basés sur l’offre et la demande. Dans ce guide pratique, nous aborderons surtout comment devenir taxi indépendant même si les chauffeurs VTC seront parfois évoqués.
Le métier de chauffeur de taxi
Les missions du taxi
Le taxi a pour mission d’emmener son client d’un point A à un point B en toute sécurité. Sa première mission est donc de trouver l’endroit idéal pour être repérer pour une future course. Pour cela, il peut se poster aux abords d’un aéroport aux heures de départ des avions, près d’une gare, dans les rues animées à l’heure de fermeture des bars ou encore près des grands centres d’affaires aux heures de pointe. Une fois le client à bord de son véhicule, il doit emprunter l’itinéraire le plus adapté et faire en sorte que son client soit satisfait de sa prestation, tant en termes de temps, de qualité de conduite, que d’échanges.
Taxi : le profil idéal
Cela va s’en dire qu’un chauffeur de taxi doit avant tout aimer conduire mais ce n’est pas la seule qualité requise. En effet, pour durer dans le temps, le taxi veille également à respecter le code de la route à la lettre. Sa résistance au stress l’aide au quotidien pour pallier aux tracas routiers : embouteillages, incivilités, accrochages, etc. Sa bonne condition physique lui permet de travailler parfois en horaires décalés et de supporter les longues heures en position assise. Il connaît sa ville, voire son département comme sa poche et sait comment gagner du temps sur sa course, éviter les axes bouchés et les travaux en cours. Enfin, il a une présentation impeccable et sait mettre à l’aise et s’adapter à son client : il se tait, met de la musique ou fait la conversation en fonction de l’atmosphère et de la posture de son passager.
Comment exercer en tant que taxi ?
L’artisan taxi peut faire le choix d’être salarié. Dans ce cas, il travaille pour une société de taxis comme Taxis G7 ou encore Taxis Bleus par exemple. S’il le veut, il peut exercer en tant qu’indépendant. Dans ce cas, il lui faudra au préalable obtenir une licence de taxi.
Les formations pour devenir taxi
Il n’existe pas de formation obligatoire pour devenir taxi mais plutôt des conditions. Cependant, il est nécessaire d’être titulaire d’une carte professionnelle de taxi. Celle-ci est remise au futur chauffeur après l’obtention d’une certification de capacité professionnelle. Cet examen peut être passé en candidat libre mais il est malgré tout conseiller de se préparer en suivant une formation courte.
Les obligations du chauffeur de taxi
Les obligations pour devenir taxi
Le métier de chauffeur de taxi fait partie des professions réglementées. Pour devenir artisan taxi, il vous faudra remplir quelques obligations :
- avoir un permis de conduire catégorie B en cours de validité,
- obtenir un certificat d’aptitude délivré par un médecin agréé par la préfecture de votre futur lieu d’exercice,
- être titulaire du diplôme de formation aux premiers secours, le PSC1. Ce diplôme n’est valable que deux ans,
- avoir un casier judiciaire sans condamnation au bulletin n°2 à savoir ne pas avoir été l’objet de condamnation pour un délit routier ou une peine criminelle ou correctionnelle supérieure à 6 mois d’emprisonnement,
- être titulaire d’une carte professionnelle de taxi. Celle-ci vous est remise par la préfecture trois mois après l’obtention de votre certificat de capacité professionnelle,
- si vous êtes indépendant, posséder un véhicule de maximum 8 places, avoir un compteur kilométrique et être immatriculé auprès de la CMA, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, de votre ville.
- participer au SPI, le stage préparatoire à l’installation, qui est obligatoire,
- avoir une licence de taxi aussi appelée ADS pour Autorisation de Stationnement ou travailler pour une société qui possède cette licence. Le nombre de licence est limité géographiquement. Il faut donc soit acheter une licence à un ancien chauffeur de taxi, ce qui est onéreux, soit s’inscrire sur liste d’attente à la mairie et s’armer de patience car les délais peuvent être longs. Attention : seules les licences obtenues avant le 1er octobre 2014 peuvent être cédées ou revendues.
Depuis la Loi Thévenoud, la profession s’est ouverte. En effet, il existe désormais en parallèle des artisans taxi des VTC (voitures de transport avec chauffeurs). Ils ne sont pas soumis au même régime que les taxis et leurs obligations pour exercer sont plus souples. Pour devenir chauffeur VTC, il faut :
- obtenir son examen VTC qui donnera le droit à une carte professionnelle VTC,
- avoir le permis de conduire B depuis au moins 3 ans,
- avoir un casier judiciaire vierge,
- s’inscrire au registre des VTC.
Les assurances obligatoires de l’artisan taxi
Un chauffeur taxi indépendant doit obligatoirement souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle et à une assurance pour le transport de personnes.
Le statut juridique du taxi indépendant
Si vous choisissez de devenir taxi indépendant, vous pouvez choisir le statut de l’auto-entreprise si vous ne comptez pas dépasser un chiffre d’affaires annuel de 77 700 €. Néanmoins, la plupart des artisans taxi optent pour une EURL ou une SASU car le statut d’auto-entrepreneur ne permet pas de déduire ses charges.
Le statut d’auto-entrepreneur est idéal pour les chauffeurs VTC.
Focus sur le régime de l’auto-entreprise pour le taxi
Si vous décidez de franchir le pas et de devenir taxi indépendant sous le régime de l’auto-entreprise, Espace Auto Entrepreneur peut vous aider. Grâce à un accompagnement dédié, de la création des statuts à l’édition de vos premières factures, Espace Auto Entrepreneur vous aide à y voir clair au sujet de l’exonération de TVA, de la tenue de compte ou encore de la demande de l’ACRE.
Le taxi auto-entrepreneur en résumé
Vous avez décidé d’exercer en tant que taxi auto-entrepreneur ? Voici un résumé des informations à retenir :
- vous êtes titulaire du permis B ;
- vous avez un certificat d’aptitude au métier de taxi ;
- vous devez obtenir votre licence de taxi, une carte professionnelle de taxi et votre PSC1 ;
- votre casier judiciaire doit être vierge ;
- posséder un véhicule de maximum 8 places équipé pour la profession ;
- vous dépendez de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat ;
- votre code APE est 4932Z - Transports de voyageurs par taxis
- votre chiffre d’affaires est plafonné à 77 700 € par an ;
- Votre taux d’imposition est fixé à 21,2 % de votre chiffre d’affaires ;
- vos revenus sont des BIC (Bénéfices industriels et commerciaux) ;
- votre rémunération moyenne est compriseentre 2500 et 3000 euros par mois pour un chauffeur VTC auto-entrepreneur, 1700 euros pour un artisan taxi salarié et 3000 euros par mois pour un indépendant.
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