Le guide touristique auto-entrepreneur

Le guide touristique auto-entrepreneur


Le tourisme en France représente un secteur très dynamique, et malgré l’arrêt des voyages dû à la crise sanitaire, la volonté de découverte des Français et des étrangers n’a pas été entamée. Il a évolué ces dernières années de manière croissante avec le digital, rendant notamment les plateformes de réservation en ligne leader sur le marché, en augmentant l’influence des réseaux sociaux. Vous aimez voyager et partager avec les autres ? Devenez accompagnateur de voyage en micro-entreprise et exploitez pleinement vos atouts en faisant vivre des expériences uniques aux personnes en quête de nouveaux horizons. Vous trouverez dans cet article les principales informations pour débuter.  

Le métier de guide touristique en indépendant

Le rôle du guide touristique / accompagnateur voyage

Le guide touristique prend en charge l’organisation, l’accueil et l’animation de personnes souhaitant visiter un lieu.

Il existe plusieurs catégories de guides dans le secteur du tourisme :

  • l’accompagnateur de tourisme, (ou guide touristique ou coach voyage), profession libérale non réglementée ;
  • le guide conférencier : il réalise des visites commentées, met en place des animations. Il doit travailler avec une carte professionnelle ;
  • le guide de haute montagne : il est obligatoirement diplômé de l’école nationale de ski et d’alpinisme, et intervient lui aussi avec une carte professionnelle ;
  • le guide de moyenne montagne possède aussi ce type de carte.

Seul l’accompagnateur de voyage n’a pas besoin de posséder un diplôme d’État. Cependant, une bonne gestion des séjours et une connaissance approfondie du patrimoine culturel et naturel de sa zone géographique doivent faire partie de ses compétences. Pour chaque circuit, le coach de voyage prévoit :

  • la planification des visites ;
  • l’élaboration des itinéraires et des excursions ;
  • la prise en charge de la logistique ;
  • la création de partenariats avec des contacts locaux (propriétaire de gîte, loueur de chambres d’hôtes, chauffeur VTC, restaurateurs…) ;
  • la recherche des points d’intérêts culturels ou naturels.

Les clients de l’accompagnateur de voyage

Généralement, les clients de l’accompagnateur de voyage sont :

  • les entreprises en lien avec le tourisme, comme les agences de voyages ou les tour-opérateurs, pour lesquelles il peut concevoir des itinéraires complets clés en main ;
  • les lieux d’hébergement, c’est-à-dire les clubs de vacances, les hôtels, les centres d’affaires ;
  • les entreprises de transport, comme les compagnies de car, compagnies aériennes, les transports fluviaux, les croisiéristes ;
  • des particuliers ;
  • et aussi les offices de tourisme, les stations de ski, les parcs naturels.

Dans le cadre de ses missions, le guide est amené à délivrer des conseils ou astuces pour le shopping, les monuments, la restauration ou les rencontres avec les habitants. Il peut s’occuper des touristes dès leur arrivée à l’aéroport ou à une gare, et tout au long du circuit de visite.  

Avant de se lancer en indépendant, les coachs voyage travaillent souvent dans un premier temps pour le compte de voyagistes.

Enfin, l’évolution du métier de guide touristique passe par les deux grandes tendances qui ont émergé dans le tourisme :

  • la prépondérance du digital pour la préparation et la réservation des voyages ;
  • le tourisme respectueux de l’environnement avec le consommer local et la préservation des espaces verts.

Les qualités pour être guide touristique

L’accompagnateur de voyage est un professionnel qui va à la rencontre de cultures et de modes de vie différents pour ensuite les faire connaître. Il doit pour cela :

  • maîtriser une ou plusieurs langues étrangères, dont l’anglais ;
  • posséder une parfaite connaissance de son ou ses secteurs ;
  • communiquer avec les gens : retenir l’attention, transmettre des informations et du dynamisme ;
  • avoir de l’empathie et de la pédagogie pour s’adresser à toute sorte de population ;
  • rendre l’expérience de voyage agréable et mémorable ;
  • faire preuve de curiosité ;
  • être organisé pour planifier des circuits de visites.

La formation pour devenir guide touristique

Aucun diplôme n’est requis pour travailler dans ce domaine. Cependant, une bonne culture générale des destinations proposées sera indispensable pour préparer et assurer les circuits.

Un diplôme d’Histoire ou d’arts marque avantageusement la base du bagage pour devenir guide de tourisme. De plus, pour communiquer avec ses clients, le guide maîtrisera au minimum l’anglais et une autre langue. Des formations spécialisées en tourisme existent en parcours initial ou continu. Ainsi, le BTS Tourisme, qui prépare en deux ans au métier, est ouvert aux bacheliers dans les secteurs de l’hôtellerie, la restauration ou le tourisme. C’est le cas également du BTS Animation et gestion touristiques locales. Il existe aussi d’autres formations qualifiantes comme celle dispensée par l’AFPA par exemple si vous souhaitez asseoir votre légitimité. Si possible, une formation en secourisme

Des cursus courts et à distance participent aussi à l’apprentissage de la préparation de voyages et à l’accueil et la prise en charge de touristes. Prévoyez de six à douze mois pour obtenir une certification.

Les démarches pour exercer en tant que guide touristique en micro-entreprise

Les assurances pour le guide touristique

Si une assurance responsabilité civile professionnelle est obligatoire pour les agences de voyages, elle reste recommandée pour les guides touristiques. Elle est destinée à couvrir les dommages créés par l’exercice de leur activité. Elle peut être complétée par une garantie protection juridique.

De nombreuses difficultés risquent en effet de compromettre les excursions : un monument fermé ou en rénovation, la perte d’appareils photo pendant un transfert, une intoxication alimentaire… En prévoyant une assurance adaptée, le guide touristique peut travailler en toute tranquillité.

Les règles pour la micro-entreprise de l’accompagnateur de voyage

L’accompagnateur de voyage constitue une activité libérale non réglementée. La micro-entreprise représente un support idéal pour porter votre projet. Il vous suffira de respecter les règles suivantes :

  • effectuer une déclaration en ligne pour l’obtention de votre numéro SIRET qui vous permettra de commencer à facturer vos services ;
  • régler vos charges sociales après la déclaration de chiffre d’affaires. Le taux qui s’applique est de 21,1 % pour votre micro-entreprise (21,2 % à la Cipav) ;
  • choisir votre mode d’imposition : opter pour le versement libératoire ou l’impôt sur le revenu dans la catégorie bénéfices non commerciaux (BNC) ;
  • tenir régulièrement vos comptes avec les dépenses et recettes.

Nos conseils pour devenir guide touristique auto-entrepreneur

La profession de guide touristique s’avère être très saisonnière. Votre intérêt sera donc de trouver des points de récurrence (visites d’un monument toute l’année), et d’effectuer votre prospection de la manière suivante :

  • s’inscrire sur des plateformes spécialisées type Airbnb ou Good-spot.com ;
  • démarcher les entreprises en lien avec le tourisme (tour-opérateurs, clubs de vacances…) ;
  • être présent sur les réseaux sociaux ;
  • proposer l’organisation de voyages en ligne sur un site Internet.

Pour se démarquer des concurrents, l’accompagnateur touristique peut mettre l’accent sur l’aspect local des prestations proposées aux voyageurs, et se positionner comme un facilitateur de voyages personnalisés.

Le guide touristique en bref

La micro-entreprise va vous permettre de préparer les voyages de vos clients sans lourdeur administrative. Voici une synthèse des informations indispensables :

  • la profession n’est pas réglementée, mais un parcours en Histoire ou en hôtellerie, complété par la pratique d’au moins deux langues sera un minimum pour réussir ;
  • le code APE qui vous concerne est le 7990 Z Autres services de réservation et activités connexes ;
  • le montant des cotisations sociales s’élèvera à 21,1 % sur le chiffre d’affaires déclaré tous les mois ou tous les trimestres (21,2 % à la Cipav) ;
  • le plafond de chiffre d’affaires pour les services d’un accompagnateur de voyages est de 77 700 euros ;
  • l’imposition des revenus est catégorisée en Bénéfices Non Commerciaux ;
  • l’URSSAF est le Centre de formalités des entreprises qui vous concerne.

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