Vous souhaitez créer une auto-entreprise de chaudronnerie ? Bien que cette activité ne soit pas forcément la plus connue du grand public, elle est particulièrement recherchée par les industriels et peut être exercée sous le statut d’auto-entrepreneur. Avant de vous lancer, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le chaudronnier auto-entrepreneur.
Le métier de chaudronnier indépendant
La chaudronnerie consiste à réaliser des ouvrages métalliques, via le travail et l'assemblage de divers matériaux (aluminium, fer, cuivre, acier, etc.). Le chaudronnier indépendant peut aussi bien exercer son activité sur des chantiers (naval, ferroviaire, etc.) qu'au sein d'entreprises industrielles (automobile, aéronautique, énergie, etc.).
Mais rien ne l'empêche non plus de travailler auprès de particuliers - notamment pour de la chaudronnerie d'art - pour la création de meubles, de sculptures ou encore d'objets de décoration. On distingue d’ailleurs principalement deux spécialités.
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La petite et moyenne chaudronnerie : cette activité consiste à fabriquer ou réparer des objets de taille réduite, comme de la chaudronnerie d'art (décoration, sculpture, etc.) ou des équipements électroménagers par exemple.
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La grosse chaudronnerie : le chaudronnier va intervenir sur des supports plus volumineux, comme des carrosseries automobiles, des réservoirs industriels ou des gazoducs.
Les qualités d’un chaudronnier auto-entrepreneur
Pour devenir chaudronnier auto-entrepreneur, vous devez tout d'abord disposer de nombreuses compétences techniques : lecture de plans, mathématiques et géométrie, découpage, soudage, utilisation de machines, etc.
Pour mener à bien vos missions, tout en respectant les normes de sécurité en vigueur, vous devez aussi présenter certaines qualités humaines :
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la précision et la rigueur car votre métier vous expose à divers risques ;
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la méticulosité car la chaudronnerie demande une très grande minutie ;
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la patience car de longues heures de travail sont généralement nécessaires pour produire un seul objet ;
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une très bonne condition physique car vous travaillez debout et vous devez porter de lourdes charges.
Les obligations du chaudronnier en auto-entreprise
keyboard_arrow_rightLa formation d’un chaudronnier indépendant
Contrairement à d'autres professions, le métier de chaudronnier auto-entrepreneur n'est pas réglementé. Conséquences ? Il est possible de l'exercer sans disposer de diplômes ou d'expériences spécifiques. La chaudronnerie étant une activité relativement technique, il est néanmoins conseillé de suivre une formation avant de lancer son auto-entreprise. On distingue d'ailleurs plusieurs diplômes :
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le CAP réalisations industrielles en chaudronnerie ou soudage (en 2 ans après la 3e) ;
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le bac pro technicien en chaudronnerie industrielle (niveau bac) ;
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le bac pro technicien en réalisation de produits mécaniques option réalisation et maintenance des outillages (niveau bac) ;
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le TP technicien en chaudronnerie (niveau bac) ;
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le CS technicien en chaudronnerie aéronautique et spatiale (bac +1) ;
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le CS technicien en soudage (bac +1) ;
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le BTS conception et réalisation en chaudronnerie industrielle (bac +2) ;
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le BTS conception des processus de réalisation de produits (bac +2) ;
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un diplôme dingénieur (bac +5).
Vous l'aurez compris, il est possible d'être chaudronnier avec un simple CAP comme avec un niveau bac +5. Sachez d'ailleurs qu'il existe aussi des habilitations spécifiques en fonction des secteurs d'activité (nucléaire, prévention des risques, etc.).
keyboard_arrow_rightLa réglementation ICPE
Votre activité de chaudronnerie peut avoir un impact sur l'environnement, la sécurité publique et/ou la santé, notamment car elle peut entraîner une polution de l'air, de l'eau ou des sols pour présenter certains risques (explosion, incendie, etc.). À ce titre, vous pouvez donc être soumis à la réglementation sur les ICPE (installations classées pour la protection de l'environnement).
Selon le niveau de risque de votre activité, vous pourrez être soumis à :
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la déclaration pour les sites qui ne présentent pas de graves dangers ou d'inconvénients (ICPE classés D et DC) ;
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l'enregistrement pour les sites qui présentent de graves dangers ou inconvénients, mais que ces derniers peuvent être prévenus en respectant certaines prescriptions générales (ICPE classées E) ;
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l'autorisation pour les sites qui présentent de graves dangers et inconvénients et qui exigent des dispositions particulières (ICPE classées A et A GF.
Sachez également que le chaudronnier auto-entrepreneur est tenu d'assurer la gestion de ses déchets. En fonction de leur nature et de leur dangerosité, il pourra opter pour le dépôt en déchèterie, le traitement par un prestataire ou encore la réutilisation. Une fois encore, il est important de suivre la réglementation en vigueur.
keyboard_arrow_rightLes assurances du chaudronnier indépendant
Si certains auto-entrepreneurs ont l’obligation d’être assurés, ce n’est pas le cas du chaudronnier indépendant. La profession étant toutefois relativement dangereuse, tant pour vous que pour les tiers, il peut être judicieux de vous assurer. Les principaux contrats sont :
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la protection juridique qui couvre vos frais juridiques en cas de litige avec un client ou un fournisseur ;
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l'assurance perte d'exploitation qui vous indemnise si un sinistre venait à perturber votre activité ;
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la garantie multirisques qui peut regrouper différentes garanties en un seul et même contrat ;
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la prévoyance qui peut vous indemniser en cas d’accident de travail, d’arrêt ou d’invalidité par exemple.
Les étapes pour devenir chaudronnier en auto-entreprise
keyboard_arrow_rightDéfinir les contours de votre projet
Les chaudronniers indépendants étant rares, leurs compétences sont particulièrement recherchées par les industriels et, dans une moindre mesure, par les particuliers. Pourtant, ce n’est pas une raison pour ouvrir votre auto-entreprise sans avoir clairement défini votre projet. Pour que l'aventure soit une réussite, vous devez vous intéresser à plusieurs éléments :
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les investissements que vous êtes prêt à réaliser (local, machines, outils, etc.) ;
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la nature de vos clients (industriels ou particuliers) et leur secteur d'activité (énergie, automobile, chaudronnerie d'art, etc.) ;
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votre politique tarifaire ;
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votre réseau d'approvisionnement en matière de première.
keyboard_arrow_rightRespecter les règles du régime de l’auto-entreprise
Si vous faites le choix de créer une auto-entreprise de chaudronnerie, vous avez l’obligation de respecter les règles du régime. Il est notamment nécessaire :
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d’ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité (si votre chiffre d’affaires est supérieur à 10 000 € pendant 2 années consécutives) ;
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de tenir un registre des achats et un livre des recettes ;
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de réaliser vos différentes déclarations (chiffre d’affaires, TVA si vous y êtes soumis, imposition sur le revenu, etc.).
En revanche, vous n'avez plus besoin de vous inscrire au Répertoire des métiers (RM). Ce registre professionnel a été supprimé en 2023.
Le Stage de préparation à l’installation (SPI) n’est désormais plus obligatoire pour les artisans auto-entrepreneurs. Il est toutefois recommandé de le suivre afin de connaître les bases de l’entrepreneuriat.
keyboard_arrow_rightDévelopper votre portefeuille clients
Trouver des clients en tant qu’auto-entrepreneur n’est pas toujours évident. C’est d’autant plus vrai pour le chaudronnier indépendant, dont le métier n’est pas toujours connu ou reconnu. Vous devez donc adopter certains réflexes pour faire connaître votre activité :
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miser sur le bouche-à-oreille afin de vous constituer un réseau solide, tout particulièrement dans le monde industriel ;
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mettre en avant les recommandations et les avis de vos clients ;
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participer aux événements professionnels et réaliser des rencontres sur le terrain ;
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expliquer votre activité si vous travaillez avec des clients particuliers ;
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utiliser les supports digitaux comme vitrine de votre activité (site Internet, Facebook, etc.).
Besoin d’aide pour démarrer votre activité de chaudronnerie ? Inscrivez-vous sur Espace Auto-Entrepreneur pour profiter de nombreux services et outils pour simplifier la création et la gestion de votre auto-entreprise : accompagnement personnalisé, logiciel de comptabilité, édition des factures, suivi du chiffre d’affaires, etc.
Le chaudronnier auto-entrepreneur en bref
Plusieurs informations essentielles sont à connaître sur le métier de chaudronnier auto-entrepreneur :
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votre activité dépend de la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) ;
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votre plafond de chiffre d'affaires est de 77 700 € ;
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votre taux de cotisations sociales est de 21,2 % ;
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vous êtes imposé au titre des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ;
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votre code APE est 3320A - Installation de structures métalliques, chaudronnées et de tuyauterie ;
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votre rémunération est comprise entre 1 500 et 3 000 €/mois.