Depuis le 19e siècle, la musique est intégrée dans les traitements des personnes qui présentent des troubles ou des maladies d’ordre mental ou psychique. En effet, la médiation sonore intervient pour favoriser la communication et déclencher des émotions. Profession structurée avec le support d’une entité nationale, la musicothérapie se base sur le rythme, la voix et sur les éléments innés du corps humain pour lui apporter du bien-être. Vous souhaitez vous orienter vers cette profession axée sur le soin par la musique ? Vous avez déjà une bonne pratique musicale ? Consultez notre fiche pour amorcer avec succès votre projet.
Le métier de musicothérapeute en indépendant
Le rôle du musicothérapeute
Souvent issu de domaines tels que le sanitaire, la psychologie, l’enseignement de la musique, ou le social, le musicothérapeute soigne, accompagne et apporte son soutien aux personnes présentant des problèmes psychologiques, relationnels, neurologiques. Il utilise à cette fin les sons musicaux pour communiquer. En effet, les mélodies activent la partie droite du cerveau, tandis que le langage est généré par l’hémisphère gauche. Ainsi, une personne avec un disfonctionnement tel qu’un AVC ou un traumatisme cérébral peut parvenir à exprimer des émotions, se libérer ou s’exprimer.
Ce thérapeute est à la fois psychologue et musicien expérimenté. Il travaille en lien avec d’autres praticiens de santé, et échange régulièrement avec ses pairs.
Son expertise s’adresse à un public de tout âge, en groupe ou en face à face. Il exerce soit dans des organismes de type hôpitaux, centres scolaires, milieu carcéral, associatif, soit en cabinet libéral.
La musique agit sous de multiples formes pour s’intégrer au processus thérapeutique :
- improvisation ;
- création ;
- utilisation du son, du rythme…
La thérapie est dite « active » lorsque le professionnel utilise les instruments de musique ou les sons, et « passive » avec l’écoute de musique.
Le métier n’est pas réglementé, mais est encadré par des structures comme la Fédération française de musicothérapie (FFM), qui a pour rôle de promouvoir les professionnels du secteur. Elle a développé un code de déontologie, en accord avec les principes de l’European Music Therapy Confederation.
À noter que la Société française de musicothérapie, qui fait partie de la fédération, regroupe une base de données documentaire sur la psychologie sonore. Elle offre également ses ressources pour des projets de recherche dans le domaine.
Les qualités pour être musicothérapeute à son compte
Ce soignant met en œuvre les émotions procurées par la musique pour accomplir un chemin de guérison. Pour cela, il est nécessaire de posséder des qualités humaines proches de celles de l’hypnothérapeute, ou du sexothérapeute :
- l’empathie, pour se focaliser sur les besoins des personnes qui véhiculent un mal-être ;
- une écoute attentionnée, portée par la pratique musicale. L’analyse permanente des stratégies de thérapie fait partie intégrante de la relation avec les patients ;
- une mise à jour continue des connaissances, pour être au fait des nouvelles pratiques et mesures d’accompagnement ;
- la créativité dans l’élaboration des projets adaptés à chaque client.
La formation pour devenir musicothérapeute
Si aucun cadre légal ne définit de règles pour ce métier, il existe néanmoins une fédération qui œuvre pour la musicothérapie. Ainsi, la FFM reconnaît 5 organismes de formation préparant au métier de musicothérapeute. Localisés à Paris, Nantes, Montpellier, Dijon, ils sont fortement recommandés pour assurer le sérieux et les compétences des professionnels. Les cursus proposés comprennent stages, mises en situation, conférences et cours théoriques. Comptez environ trois années de formation.
La musicothérapie peut s’appréhender également comme une spécialisation du psychothérapeute.
Démarches pour exercer en tant que musicothérapeute en indépendant
Les assurances pour le musicothérapeute
Pour exercer avec du public, le musicothérapeute doit souscrire à des assurances pour protéger son activité et ses patients.
De plus, l’article 3 du code de déontologie auquel les professionnels adhèrent prévoit l’obligation de s’acquitter d’une assurance responsabilité civile professionnelle. Ce contrat couvre les dommages que vous pouvez causer dans le cadre de votre activité. La tarification appliquée dépendra essentiellement de votre chiffre d’affaires.
Si vous recevez du public dans un cabinet, vous aurez également à souscrire une assurance pour le local qui couvrira le matériel et les équipements.
Enfin, une protection juridique peut vous accompagner en situation de litige ou de procédure judiciaire. Cette garantie se négocie soit intégrée à un autre contrat, soit à part.
Les règles pour la micro-entreprise du musicothérapeute
Comme tout nouvel entrepreneur, le statut qui va porter votre métier doit répondre à des règles spécifiques. Voici un aperçu des éléments de base :
- la déclaration d’activité: elle se fait sur Internet, et permet de commencer officiellement à facturer ;
- le chiffre d’affaires réalisé et encaissé doit être déclaré auprès de l’URSSAF, et ce même s’il est nul ;
- le taux de cotisations sociales qui s’applique est de 21,1 % pour votre activité libérale (21,2 % à la Cipav) ;
- pour votre mode d’imposition, vous pouvez opter pour le versement libératoire, ou l’impôt sur le revenu dans la catégorie bénéfices non commerciaux ;
- le statut simplifié ne vous dispense pas une tenue rigoureuse de vos comptes, pour justifier les recettes et les dépenses.
Nos conseils pour devenir musicothérapeute auto-entrepreneur
Pour présenter votre activité en tant que musicothérapeute, plusieurs choix s’offrent à vous :
- présentez-vous avec un site Internet, en précisant bien votre démarche et les tarifs de vos prestations ;
- créez une fiche Google Business Profile pour pouvoir être trouvé en cas de besoin par un client potentiel ou ses proches ;
- inscrivez-vous sur l’annuaire de la FFM ou celui de l’AFM ;
- vous pouvez aussi intervenir sur des groupes types Facebook pour sensibiliser aux bienfaits de la musicothérapie.
Le musicothérapeute en bref
Démarrez en toute sérénité votre micro-entreprise avec les informations nécessaires pour votre inscription :
- il est souhaitable de valider une formation reconnue par la FFM ;
- le code APE qui devrait vous être attribué est le 8690 F (activités de santé humaine non classées ailleurs) ;
- le taux des cotisations sociales dont vous devrez vous acquitter est de 21,1 % (21,2 % à la Cipav). Le chiffre d’affaires sera déclaré au choix tous les trimestres ou tous les mois ;
- la limite de chiffre d’affaires pour bénéficier du statut micro social et micro fiscal est fixée à 77 700 euros ;
- votre imposition est réalisée dans la catégorie BNC (Bénéfices Non Commerciaux) ;
- l’URSSAF est votre Centre de formalités des entreprises.
Votre diplôme est validé et vous avez hâte de commencer ? Faites au plus simple en vous inscrivant en ligne pour recevoir votre SIRET dans les meilleurs délais. Vous pourrez ensuite vous faire accompagner pendant les temps forts de votre activité en interrogeant un de nos experts. Enfin, une multitude d’informations est à votre disposition sur le site espace-autoentrepreneur sur la facturation, la fiscalité, les règles comptables, la couverture sociale…