Le carreleur-mosaïste, plus simplement appelé carreleur, peut tout à fait exercer son activité sous le régime de l'auto-entreprise. Ce statut est d’ailleurs idéal pour se lancer ou pour conserver une activité salariée en parallèle. Mais attention : devenir carreleur auto-entrepreneur ne s’improvise pas, tant de nombreuses formalités et règles sont à respecter. Focus.
Être carreleur et auto-entrepreneur : l’essentiel à retenir
Avant de devenir carreleur avec le statut d’auto-entrepreneur, plusieurs informations essentielles sont à connaître.
- keyboard_double_arrow_right
Votre Centre de formalités des entreprises (CFE) : la Chambre de métiers et de l’artisanat (CMA).
- keyboard_double_arrow_right
Votre plafond de chiffre d'affaires : 188 700 € (et 77 700 € pour la part consacrée aux activités de service).
- keyboard_double_arrow_right
Votre taux de cotisations sociales : 21,2 % pour la main-d’œuvre et 12,3 % pour la revente de fournitures.
- keyboard_double_arrow_right
Votre catégorie d'imposition : bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
- keyboard_double_arrow_right
Votre code APE : 4333Z - Travaux de revêtement des sols et des murs.
- keyboard_double_arrow_right
Votre rémunération : entre 30 et 50 €/heure.
Le métier de carreleur indépendant
Ouvrier du bâtiment, le carreleur auto-entrepreneur intervient une fois le gros œuvre terminé, sur des chantiers neufs comme sur de la rénovation. Sa mission consiste principalement à embellir et protéger les surfaces via la pose de divers revêtements (carrelage, marbre, céramique, etc.). Au quotidien, il aura d'ailleurs plusieurs casquettes.
- keyboard_double_arrow_right
Conseiller les clients : vous discutez avec le client de ses attentes, avant de le conseiller en fonction des possibilités techniques, de ses envies et de son budget. Une fois le devis validé, vous vous chargez alors de l'achat des matières premières (revêtement, ciment, sable, etc.).
- keyboard_double_arrow_right
Préparer le chantier : une fois sur place, vous devez protéger le chantier (pose de bâches, etc.), retirer les anciens revêtements, préparer les surfaces, mélanger le mortier ou encore couper les carreaux.
- keyboard_double_arrow_right
Poser le revêtement : une fois la pose effectuée, vous devez réaliser les joints, nettoyer le revêtement et contrôler le bon alignement des carreaux.
Le métier de carreleur indépendant peut aussi bien être réalisé auprès de clients particuliers que professionnels. Vous pouvez d'ailleurs vous spécialiser sur des tâches spécifiques (piscine, cuisine, extérieurs, etc.) ou réaliser également des missions annexes (installation de moquette, pose d'un sol en résine, etc.).
Les qualités d’un carreleur auto-entrepreneur
Pour devenir carreleur auto-entrepreneur, il est primordial d’avoir certaines qualités et compétences spécifiques. En voici une liste non exhaustive.
- keyboard_double_arrow_right
La créativité : en tant que carreleur-mosaïste, vous devez avoir une certaine sensibilité artistique afin de proposer aux clients des aménagements esthétiques, respectant notamment l’harmonie des textures et des couleurs.
- keyboard_double_arrow_right
La rigueur : vos installations doivent également répondre à des contraintes techniques (résistance, isolation, etc.). Il est donc important de savoir être précis et d’être capable de lire des plans, tout en étant à l'aise avec les calculs dimensionnels (surface, volume, etc.). C’est d’autant plus important que vous devez aussi respecter la réglementation en vigueur et les consignes de sécurité (port de lunettes, etc.).
- keyboard_double_arrow_right
Une bonne condition physique : vous devez avant tout être manuel afin d'être à l'aise avec la manipulation des outils (carrelette, truelle, etc.) et des revêtements. Mais il est aussi nécessaire d'avoir une bonne condition physique pour porter des charges lourdes et tenir dans des positions souvent inconfortables (accroupi, penché, etc.).
- keyboard_double_arrow_right
La polyvalence : le métier de carreleur indépendant vous amène également à traiter avec différents interlocuteurs, aussi bien professionnels que particuliers. La nature de vos chantiers est aussi susceptible de changer d’un jour sur l’autre. D’où l’importance de savoir s’adapter à ces différentes situations.
keyboard_arrow_rightLa formation du carreleur indépendant
Le saviez-vous ? Vous pouvez tout à fait devenir carreleur indépendant sans avoir de diplôme particulier. En effet, il vous suffit de cocher l'une des trois caractéristiques suivantes lors de la création de votre auto-entreprise du bâtiment :
- keyboard_double_arrow_right
avoir un diplôme de carreleur : a minima un CAP ou un BP ;
- keyboard_double_arrow_right
justifier d'une équivalence ;
- keyboard_double_arrow_right
ou disposer d'un justificatif d'expérience professionnelle d'au moins 3 ans.
Pour acquérir les bases du métier, il est néanmoins recommandé de suivre une formation spécifique. Vous pouvez tout d'abord obtenir un CAP de carreleur-mosaïste via une formation de deux ans après le collège. Pour vous perfectionner, vous pouvez ensuite passer d’autres diplômes, dont :
- keyboard_double_arrow_right
le Bac pro Aménagement et finition du Bâtiment ;
- keyboard_double_arrow_right
le Bac pro Carrelage-Mosaïque ;
- keyboard_double_arrow_right
le BTS Aménagement et Finition ;
- keyboard_double_arrow_right
le DMA Décor architectural option décor du mur.
keyboard_arrow_rightLes assurances d’un carreleur en auto-entreprise
Vous le savez déjà certainement : certains auto-entrepreneurs ont l'obligation de souscrire une ou plusieurs assurances. Les carreleurs indépendants sont d’ailleurs concernés puisqu’ils doivent disposer d’au moins deux contrats différents.
- keyboard_double_arrow_right
La responsabilité civile professionnelle : aussi appelé RC Pro, ce contrat couvre les dommages matériels et physiques que vous pourriez causer à des tiers dans l'exercice de votre métier. À titre d’exemple,
la responsabilité civile professionnelle des auto-entrepreneurs va intervenir si vous endommagez un mur par mégarde.
- keyboard_double_arrow_right
Vous devez mentionner plusieurs informations concernant votre garantie décennale sur vos devis et vos factures (nom de l'assurance, coordonnées de l'assureur, garanties souscrites, couverture géographique des garanties, etc.).
Les étapes pour devenir carreleur en auto-entreprise
keyboard_arrow_rightRespecter les règles du régime de l’auto-entreprise
En tant que carreleur auto-entrepreneur, vous avez le devoir de respecter les différentes obligations liées à votre régime. Vous devez notamment :
- keyboard_double_arrow_right
ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité ;
- keyboard_double_arrow_right
tenir un livre des recettes et un registre des achats ;
- keyboard_double_arrow_right
réaliser toutes vos déclarations (chiffre d’affaires, impôt, éventuellement la TVA, etc.) ;
- keyboard_double_arrow_right
dissocier les prestations relatives à du service (la main-d'œuvre) et celles consistant à revendre des matériaux (carrelage, ciment, faïence, etc.).
Pour que l’achat de fourniture ne représente pas une part trop importante de votre chiffre d’affaires, vous pouvez décider de facturer uniquement la main-d’œuvre. Bien que ce soit vous qui sélectionniez les matières premières, ce sont vos clients qui vont directement les payer.
keyboard_arrow_rightTrouver vos premiers clients
Pour lancer et développer son activité, l'auto-entrepreneur doit obligatoirement trouver des clients. Pour un carreleur, ce n'est pas forcément évident puisque le milieu de l'artisanat est particulièrement concurrentiel. Pour parvenir à vous démarquer, plusieurs conseils sont à suivre :
- keyboard_double_arrow_right
disposer d'une visibilité digitale (site Internet, réseaux sociaux, etc.) ;
- keyboard_double_arrow_right
avoir une présence « physique » (bouche-à-oreille, rencontres sur le terrain, participation à des événements professionnels, etc.) ;
- keyboard_double_arrow_right
continuer à vous former afin de connaître les dernières réglementations et tendances, tout en apprenant de nouvelles techniques de pose ;
- keyboard_double_arrow_right
développer une prestation de conseil auprès de vos clients (choix des matériaux, recommandations sur les couleurs, prescription d'un autre artisan, etc.) ;
- keyboard_double_arrow_right
keyboard_arrow_rightBien définir votre politique tarifaire
Bien que le régime se veuille souple, il est important de bien fixer les prix de votre auto-entreprise. Pourquoi ? Tout simplement car cela vous permettra de proposer des prix attractifs à vos clients, tout en tenant compte de vos différentes charges. Un réflexe d’autant plus important qu’un carreleur auto-entrepreneur ne peut pas déduire ses charges de son chiffre d'affaires, contrairement à d'autres régimes. Pour définir votre politique tarifaire, vous devez notamment tenir compte de différents éléments :
- keyboard_double_arrow_right
l'ensemble de vos charges (loyers, assurance, matière première, matériel, etc.) ;
- keyboard_double_arrow_right
les tarifs pratiqués par la concurrence ;
- keyboard_double_arrow_right
votre niveau d’expertise ;
- keyboard_double_arrow_right
la rémunération souhaitée ;
- keyboard_double_arrow_right
les prix acceptés par les clients.
Besoin d’aide pour lancer votre auto-entreprise du BTP ? En vous inscrivant sur Espace Auto-Entrepreneur, vous profitez d’un accompagnement dédié et d’outils adaptés à vos besoins (logiciel de facturation, relance automatique des clients, suivi du chiffre d’affaires, etc.).