Vous souhaitez devenir traductrice ou traducteur indépendant ? La traduction est une activité qu’il est possible de réaliser avec le statut d’auto-entrepreneur. Avant de vous lancer, il est cependant important de connaître les spécificités du métier et du régime : la nature des missions, la formation nécessaire, le démarchage des clients, la gestion comptable, etc. Pour cela, suivez notre guide consacré au traducteur en auto-entreprise.
Le métier de traducteur indépendant
keyboard_arrow_rightLes activités du traducteur en auto-entreprise
Qu’il soit auto-entrepreneur ou non, le traducteur indépendant peut principalement exercer 4 types d’activités différentes. Bien que le cœur de son métier reste le même – la traduction -, ses missions seront généralement bien différentes.
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La traduction technique : le plus souvent, les traducteurs indépendants réalisent de la traduction dite « technique ». Elle consiste à traduire des textes pointus, notamment dans le domaine médical, pharmaceutique, informatique, juridique ou encore commercial. Pour cela, vous devrez le plus souvent disposer d’une spécialisation dans un ou plusieurs secteurs d’activité.
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La traduction littéraire : le traducteur littéraire ou éditorial dispose de compétences rédactionnelles plus avancées. Son rôle est en effet de traduire des œuvres littéraires ou journalistiques, et ce, en gardant l'esprit et le style d'écriture de l'auteur, tout en l’adaptant pour les besoins de la traduction.
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La traduction assermentée : cette activité consiste à traduire des documents officiels pouvant être présentés devant des administrations, tels que des actes d'huissier, des actes notariés, des statuts de société ou encore des actes d’état civil. Considéré comme un officier ministériel, le traducteur assermenté doit apposer son cachet et sa signature sur chaque texte traduit afin de certifier de sa conformité. Très technique et encadrée, cette activité nécessite d'obtenir une assermentation de la part du TGI (Tribunal de grande instance). Il est aussi possible d'obtenir un agrément de la part de la Cour de cassation ou d'une Cours d'appel afin de pouvoir assister la justice au quotidien (traduction d'expertise, de procès-verbaux, etc.).
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La traduction orale : le traducteur-interprète produit des traductions orales, contrairement aux traducteurs techniques, littéraires et assermentés qui travaillent essentiellement à l’écrit. Le plus souvent, il assiste une personne pour traduire en temps réel des propos, notamment à l’occasion d’une rencontre d’affaires ou d’un discours.
L’interprète ayant des missions qui diffèrent de celui du traducteur, il ne sera pas plus abordé à travers cette fiche.
keyboard_arrow_rightLe rôle du traducteur auto-entrepreneur
Qu’il réalise de la traduction littéraire, technique ou assermentée, le traducteur indépendant pourra avoir plusieurs rôles et missions au quotidien :
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la traduction de documents variés (plaquette commerciale, contrat, rapport d'activité, site Internet, roman, etc.) ;
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la relecture et la réécriture de traductions ;
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la post-édition, consistant le plus souvent à corriger des textes traduits automatiquement (via un logiciel de traduction par exemple) ;
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la gestion de projet, notamment en chapeautant une équipe de traducteurs (pour le compte d'une agence de communication par exemple) ;
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l'intégration des contenus traduits sur un site Internet, par le biais d'un CMS.
Le profil du traducteur auto-entrepreneur
keyboard_arrow_rightLes qualités pour devenir traducteur ou traductrice
En plus de maîtriser parfaitement au moins deux langues, le traducteur auto-entrepreneur se doit de présenter certaines compétences techniques et humaines spécifiques pour mener à bien ses missions.
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Un bon niveau de rédaction : la traduction ne consiste pas à traduire un contenu mot pour mot. Le traducteur doit être capable d'adapter le texte original aux particularités de la langue de traudction. Tout comme
le rédacteur en auto-entreprise, il doit donc maîtriser parfaitement toutes les bases de la langue (orthographe, syntaxe, ponctuation, etc.).
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L'exactitude : le traducteur dispose d'une faible marge de manoeuvre pour traduire un texte. En effet, la traduction ne doit pas altérer la pensée originelle de l'auteur, ni même son style. Il faut donc veiller à ne pas dénaturer le contenu, notamment en réalisant un travail de recherche conséquent.
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Une grande polyvalence : le plus souvent, le traducteur ou la traductrice auto-entrepreneur se spécialise dans un ou plusieurs domaines afin de disposer d'une vrai valeur ajoutée (juridique, informatique, médical, etc.). Dans le même temps, il doit cependant être en mesure de travailler sur des sujets très variés afin de diversifier sa clientèle. Il est donc nécessaire de faire preuve de polyvalence, d’autant plus si vous proposez certaines prestations annexes (balisage HTML, intégration web, gestion de projet, etc.).
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Une aisance relationnelle : même s’il travaille généralement seul, le traducteur indépendant est en relation directe avec les clients finaux ou avec un intermédiaire (agence de communication, agence éditoriale, etc.). Il est donc indispensable d'être à l'aise en matière de gestion de clients, notamment pour fidéliser et développer sa clientèle.
keyboard_arrow_rightLa formation de traducteur indépendant
Tout comme le community manager ou le concepteur-rédacteur indépendant, le traducteur exerce une profession libérale non réglementée. Cela signifie qu'il est possible, d'un point de vue réglementaire, de proposer des services de traduction sans compétences ou diplômes spécifiques. À titre d'exemple, cela peut être le cas des personnes natives d'un pays étranger, de celles avec une double nationalité ou encore de celles qui ont vécu longtemps à l'étranger.
Il est malgré tout recommandé d'être diplômé pour maîtriser les bases de la traduction, tout particulièrement si vous officiez en tant que traducteur assermenté et/ou si vous intervenez sur des thématiques spécifiques. Pour cela, on distingue deux principales voies.
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Un cursus en traduction : vous pouvez notamment vous inscrire en Langues étrangères appliquées (LEA) ou en Langues, Littérature et Civilisation Étrangère (LLCE) afin d'obtenir votre licence. Vous pourrez ensuite intégrer un master de traduction pour être diplômé.
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Un cursus technique : en complément, vous pouvez suivre une formation technique afin de devenir expert d'un domaine spécifique (informatique, juridique, pharmaceutique, etc.). Vous aurez ainsi une double casquette, vous permettant d'avoir une réelle plus-value.
Les démarches pour créer une auto-entreprise de traduction
keyboard_arrow_rightLe fonctionnement de l’auto-entreprise de traduction
Le statut d’auto-entrepreneur impose au traducteur indépendant – comme aux autres professions libérales non réglementées – de suivre un certain nombre de règles bien spécifiques.
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La déclaration de début d’activité : avant de proposer vos services de traduction à des clients, vous avez l’obligation de créer votre auto-entreprise en ligne. Pour cela, vous pouvez notamment passer par le portail e-Procédures ou
confier votre création à Espace Auto-Entrepreneur. A l’issue de vos démarches, vous obtiendrez notamment votre SIRET qu’il faudra impérativement mentionner sur vos factures.
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La déclaration de chiffre d’affaires : lors de la création de votre auto-entreprise de traduction, vous devez choisir la périodicité de déclaration de vos revenus (mensuelle ou trimestrielle). Vous devrez ensuite la respecter, y compris si vous n’avez aucun chiffre d’affaires sur la période. Cette déclaration doit être réalisée auprès de l’URSSAF. En tant que traducteur, notez que votre plafond de chiffre d’affaires annuel est de 77 700 €.
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Le paiement des cotisations : comme les autres professions libérales, le métier de traducteur vous impose de vous acquitter de 21,1 % de cotisations sociales (21,2 % à la Cipav), déduites de votre chiffre d’affaires. Ce taux sera toutefois ramené à 10,6 % durant votre première année d'activité si
votre auto-entreprise bénéficie de l'Acre (12,1 % à la Cipav).
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La gestion comptable : l’allégement des formalités administratives constitue l’un des
avantages du statut d’auto-entrepreneur. Malgré tout, le traducteur a plusieurs obligations en la matière, dont la tenue d’un livre de recettes au sein duquel il doit noter tous ses encaissements. De plus, vous avez l’obligation d’ouvrir un compte en banque pour votre auto-entreprise si votre chiffre d’affaires est supérieur à 10 000 € pendant 2 années de suite.
keyboard_arrow_rightLa création d’un portfolio de traduction
Dans l’optique de trouver des missions, le traducteur auto-entrepreneur n’a d’autre choix que de se constituer un portfolio : il s’agit d’un support compilant certaines de vos traductions. Celui-ci peut prendre la forme d'un document PDF que vous pourrez partager par mail lors de vos démarchages commerciaux ou d'une page web (hébergée sur Wordpress, Behance, Wix, etc.). Au lancement de votre activité, il est possible que vous n’ayez que peu de matière à intégrer à votre portfolio. Pour y remédier, vous pouvez y ajouter :
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des traductions réalisées bénévolement ;
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vos travaux réalisés durant vos études ou vos stages ;
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ou encore des traductions proactives (réalisées pour illustrer vos compétences et non commandées).
keyboard_arrow_rightLe démarchage de clients par le traducteur indépendant
Une fois votre portfolio créé, il sera nécessaire de démarcher des clients afin de proposer vos services de traduction. Pour cela, vous pouvez vous orienter vers plusieurs profils en particuliers.
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Les agences : le traducteur en auto-entreprise peut tout d’abord contacter des agences de traduction, éditoriales ou encore de communication afin d'être référencé au sein de leur base de traducteurs indépendants. Assurez-vous cependant au préalable que la traduction constitue bien une facette de leur activité.
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Les plateformes de mise en relation : n'hésitez pas non plus à vous inscrire sur les sites référençant les traducteurs et pouvant les mettre en relation directement avec d'éventuels clients. Vous pouvez aussi bien vous créer un profil sur des plateformes internationales (Translator Base, Unbabel, ProZ, etc.) ou françaises (
Malt, Codeur, etc.).
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Les plateformes de traduction : au lancement de votre activité, vous pouvez également vous inscrire sur des plateformes sur lesquelles les clients postent directement des missions de traduction. Bien que leurs tarifs soient généralement peu attractifs, ces missions peuvent vous aider à constituer votre portfolio de traducteur.
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Votre réseau professionnel : ne négligez pas vos relations professionnelles car elles peuvent constituer un levier important de missions. Dans la mesure du possible, essayer donc de garder de bonnes relations avec vos anciens camarades de classe, vos maîtres de stage ou encore vos clients.
keyboard_arrow_rightNos conseils pour devenir traducteur en auto-entreprise
Pour développer votre auto-entreprise de traduction, il peut être judicieux d'adopter certaines bonnes pratiques :
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spécialisez-vous dans un ou plusieurs domaines afin d'apporter une réelle plus-value à vos clients (juridique, banque, automobile, pharmacie, etc.) ;
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développez vos connaissances afin de pouvoir vous positionner sur des missions variées (traduction scientifique, traduction éditoriale, traduction littéraire, etc.) ;
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suivez des formations pour élargir votre champ de compétences, notamment sur la thématique digitale (intégration web, optimisation SEO, etc.) ;
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suivez l’actualité de votre domaine d’activité afin d’être à jour dans vos connaissances et d’apporter une plus-value à vos clients.
Le traducteur auto-entrepreneur en bref
Vous souhaitez devenir traducteur ou traductrice en auto-entreprise ? Retrouvez toutes les informations essentielles à connaître :
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aucun diplôme n’est nécessaire, mais une formation Bac + 3 est vivement recommandée ;
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votre activité dépend de l’URSSAF ;
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votre code APE est 74.30Z - Traduction et interprétation ;
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votre plafond de chiffre d’affaires est de 77 700 € par an ;
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vos cotisations sociales représentent 21,1 % de votre chiffre d’affaires (21,2 % à la Cipav) ;
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vous êtes imposé au titre des BNC (Bénéfices non commerciaux) ;
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vos tarifs sont compris en moyenne entre 0,08 et 0,15 €/mot.
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