Chargé de faire la traduction orale d’un énoncé d'une langue à une autre de manière quasi-instantanée, l’interprète est le partenaire privilégié des structures souhaitant développer leur présence à l'international.
Si vous avez plusieurs langues maternelles ou justifiez d’un excellent niveau dans une langue étrangère, ce métier pourrait bien être fait pour vous !
Dans cet article, vous trouverez toutes les étapes essentielles pour créer votre auto-entreprise d’interprète.
Le rôle de l’interprète consiste à traduire un discours d’une langue à l’oral. Bien que la langue soit son domaine de prédilection, ce professionnel doit avant tout faire jouer son sens de la communication.
En effet, l'interprète doit pouvoir restituer un discours avec le plus de justesse possible en tenant compte du contexte, des nuances, sous-entendus ou encore traits d’humour, tout en reformulant les expressions familières ou les références culturelles. Il doit accomplir son rôle dans la neutralité totale, sans impliquer sa propre interprétation des propos au risque de trahir le sens du discours.
Le plus souvent, l’interprète opère en simultané : il traduit le discours pendant que l’orateur s’exprime à quelques secondes de décalage, comme dans une conférence de presse par exemple.
Il peut également opérer en “consécutive” : après avoir écouté un discours, il prend des notes, puis le retranscrit dans la langue voulue.
Ces deux professions sont étroitement liées. Toutes deux issues du domaine linguistique, il peut arriver qu'on confonde la traduction et l'interprétation. Si ces deux processus requièrent une compréhension approfondie de la culture et une maîtrise parfaite de la langue, il existe toutefois des différences essentielles entre l'interprétation et la traduction :
Modalité d'exécution : les interprètes traduisent à l'oral, alors que les traducteurs traduisent des documents écrits.
Délai d'exécution : l'interprétation se fait de manière immédiate tandis que la traduction est effectuée bien après la création du texte source. Les traducteurs disposent donc de beaucoup de temps pour consulter des ressources et des documents de référence et ainsi produire des traductions beaucoup plus précises, contrairement aux interprètes.
Précision : l'interprétation exige un niveau de précision moins élevé comparé à la traduction. Bien que l’objectif des interprètes soit la restitution la plus fidèle possible, il est difficile de le réaliser en direct. Les traducteurs ont le temps de se relire et de corriger leurs traductions afin de fournir un rendu plus précis.
Éléments intangibles : les interprètes doivent retranscrire les propos de l’orateur en tenant compte du ton et des modulations de la voix ainsi que tous les autres éléments propres à l'expression orale, puis véhiculer ces indications au public. En addition, les interprètes doivent pouvoir trouver des images et des analogies qui parleront à son public.
Contrairement à un traducteur, l’interprète opère sans l'aide de matériel (dictionnaire, script, documents de référence…). Les seules ressources dont il dispose sont l'expérience, une maîtrise parfaite de la langue et une forte habileté à communiquer.
Si vous voulez en savoir plus sur le domaine de la traduction, nous vous invitons à consulter notre article pour créer son auto-entreprise de traduction.
La plupart des interprètes exercent en tant qu'indépendants et maîtrisent au moins deux langues étrangères. Ils peuvent être sollicités par des entités différentes :
Les interprètes freelances peuvent offrir un service en présentiel ou en visioconférence. Ils peuvent également proposer un service de consultation par téléphone.
Un interprète assermenté est un auxiliaire de justice, nommé par l'autorité judiciaire dans le cadre de missions judiciaires à la demande des magistrats, officiers de police judiciaire ou avocats.
C’est un titre réservé aux professionnels inscrits sur la liste nationale établie par la Cour de Cassation ou sur les listes établies par les Cours d'Appel.
Pour obtenir le titre de traducteur assermenté, il faut être inscrit sur une liste nationale ou sur la liste d'une Cour d'Appel. Pour ce faire, l’interprète doit adresser une demande au Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance (TGI) de la région dans laquelle il est domicilié avant le 1er mars de l’année en cours.
Pour devenir interprète assermenté, il faut remplir un certain nombre de conditions relatives à la situation et aux antécédents judiciaires du demandeur (ne pas avoir été condamné pénalement, ne pas avoir commis de faits contraires à l’honneur et aux bonnes mœurs…).
Une fois sa demande approuvée, l’interprète doit prêter serment en promettant d'apporter leur concours à la justice et d'accomplir leur mission en leur honneur et conscience.
L’interprète est avant tout un communicateur. Bien qu’il doive évidemment justifier d’une maîtrise parfaite de la langue dans laquelle il exerce, il doit avoir une grande capacité de concentration et faire preuve d’une grande réactivité du fait de l'instantanéité de ses interventions.
Ainsi, pour mener à bien ses missions l’interprète doit posséder un certain nombre de qualités :
Si vous souhaitez devenir interprète assermenté, vous devez obligatoirement justifier d’un master en langues étrangères. Dans un autre cas, aucune formation n’est obligatoire.
Si vous avez la chance d’avoir deux langues maternelles, ou maîtrisez une langue étrangère à la perfection, vous pouvez exercer en tant qu’interprète en toute indépendance.
Si ce n’est pas votre cas, il est conseillé de poursuivre une Licence LEA (Langues Etrangères Appliquées), une Licence Langue, Littérature et Civilisation Étrangère ou encore une Licence professionnelle Traduction-Interprétation, pour vous confronter directement au monde du travail.
Concernant le master, plusieurs choix s’offrent à vous :
Les études d’interprétation étant très sélectives, les entrées à plusieurs de ces Masters sont sur concours. Les écoles les plus renommées sont l’ESIT (Ecole Supérieure d’Interprètes et de Traducteurs) à Paris et l’ISIT (Institut Supérieur d’Interprétariat et de Traduction) à Arcueil.
L’interprétariat fait partie de la catégorie des professions libérales non réglementées. En tant qu’auto-entrepreneur, vous devez respecter un certain nombre de règles relatives à votre régime :
La déclaration de l'activité : avant de proposer vos services d’interprétariat à vos futurs clients, vous avez l’obligation de créer votre auto-entreprise en ligne. Pour ce faire, vous devez déclarer votre activité en remplissant le formulaire P0 PL sur le site Auto-Entrepreneur de l’URSSAF. Vous pouvez également confier cette tâche à Espace Auto-Entrepreneur si vous souhaitez vous faire accompagner pour vos démarches administratives. À l’issue de votre demande, vous recevrez votre numéro SIRET qu’il vous faudra mentionner sur vos factures et devis.
La déclaration de chiffre d’affaires : lors de la de création de votre auto-entreprise d’interprète, vous devrez choisir la périodicité de déclaration de vos revenus (mensuelle ou trimestrielle). Cette déclaration doit être réalisée auprès de l’URSSAF, même si vous n’avez réalisé aucune recette. En tant qu’interprète, votre plafond de chiffre d’affaires est de 72 600€.
Le paiement des cotisations : comme pour toutes les autres professions libérales, vos cotisations sociales s’élèvent à 22% de votre chiffre d’affaires.
La gestion comptable : l’allégement des formalités administratives est l’un des avantages les plus intéressants du statut d’auto-entrepreneur. Vous avez la seule obligation de faire la tenue d’un livre de recettes dans lequel vous noterez tous vos encaissements.
De plus, vous avez l’obligation d’ouvrir un compte en banque dédié à votre activité si votre chiffre d’affaires dépasse le seuil de 10.000€ pendant 2 années consécutives.
Afin de bien démarrer votre auto-entreprise d’interprétariat, il est nécessaire d’adopter certaines bonnes pratiques :
Profitez d’un accompagnement total pour la création de votre micro-entreprise d'interprétariat avec Espace Auto-Entrepreneur !
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