Les métiers du divertissement

Le statut d’auto-entrepreneur vous permet d’exercer de nombreuses activités en lien avec le divertissement : disc-jockey, youtubeur, streamer ou encore styliste par exemple. En revanche, les activités vous conférant le statut d’artiste-interprète (danseur, chanteur, etc.) ou d’artiste-auteur (scénariste, compositeur, etc.) sont interdites en micro-entreprise.

Quelles professions du divertissement exercer en auto-entreprise ?

Le secteur du divertissement regroupe un très grand nombre de professions qu'il est possible d'exercer avec le statut d'auto-entrepreneur. Ces métiers peuvent d’ailleurs être regroupés en plusieurs grandes catégories distinctes.

• Les métiers de production et de conception : cette catégorie regroupe toutes les activités impliquant la création de contenus. En tant que micro-entrepreneur, vous pouvez notamment être podcasteur, youtubeur, streamer ou encore créateur de contenu sur OnlyFans et MYM par exemple.
• Les métiers de représentation : ce sont l'ensemble des activités vous amenant à vous produire devant un public. C'est notamment le cas de l’hypnotiseur de spectacle, du DJ ou encore des camgirls par exemple.
• Les métiers de services : cette catégorie concerne les auto-entrepreneurs proposant des prestations de services dans le domaine du divertissement, à l'image des stylistes par exemple.
• Les autres métiers du divertissement : de nombreuses autres activités annexes peuvent aussi être exercées avec le statut d'auto-entrepreneur, tel que joueur de poker professionnel et parieur sportif par exemple.

Quels métiers du divertissement sont interdits en auto-entrepreneur ?

Vous ne pouvez pas être auto-entrepreneur si vous avez le statut d'artiste-interprète. C'est le cas des personnes qui chantent, représentent, déclament ou encore jouent une œuvre littéraire ou artistique. Plus concrètement, il est interdit d’être danseur, chanteur, acteur ou encore musicien en micro-entreprise par exemple. En effet, les artistes-interprètes relèvent du régime des intermittents du spectacle : ils sont donc considérés comme des salariés occasionnels employés via des CDD d'usage.

Bon à savoir : l'artiste-interprète peut renoncer au régime de l'intermittence pour créer une micro-entreprise, à condition de s'auto-produire. Il relève alors de la réglementation relative aux entrepreneurs de spectacles. Ce choix est toutefois déconseillé car les prestations réalisées pour vos clients sont susceptibles d'être requalifiées en contrat de travail.

Vous ne pouvez pas non plus créer une micro-entreprise si vous êtes un artiste-auteur. Les artistes-auteurs relèvent en effet du régime de la Sécurité sociale des artistes-auteurs, née de la fusion de l'Agessa et de la Maison des artistes. Plusieurs professions du divertissement vous sont donc interdites avec le statut d’auto-entrepreneur : auteur de livre, compositeur, parolier, metteur en scène, scénariste ou encore photographe par exemple.

Bon à savoir : si vous êtes artiste-auteur, vous pouvez créer une auto-entreprise en parallèle pour vos activités n’impliquant pas de création artistique (formation, animation d’ateliers, vente de produits, etc.).

Quelles règles pour l’auto-entrepreneur du divertissement ?

Les auto-entrepreneurs du divertissement peuvent être soumis à des obligations spécifiques, variant notamment selon la nature de leur activité.

• Assurances professionnelles : il est généralement recommandé de souscrire une RC Pro afin d’assurer votre responsabilité civile professionnelle, tout particulièrement si votre activité vous amène à être en contact direct avec le public.
• Protection du droit d’auteur : votre activité peut vous amener à utiliser du contenu protégé par le droit d’auteur (musique, œuvre littéraire, etc.). Vous pouvez donc être soumis à un cadre spécifique visant à protéger la propriété intellectuelle.