Les plantes font partie intégrante de notre monde. Plus que la description du monde vivant et des changements qui l’affectent, la botanique couvre des aspects environnementaux, sociaux, et économiques. Après une désertion de la profession, le métier tend à devenir un incontournable pour les enjeux de demain. Seul 15 % du monde vivant a été recensé, d’après Marc Jeanson, botaniste au Museum d’histoire naturelle. Les débouchés sont donc prometteurs pour accélérer le décryptage du monde qui nous entoure. Si les arbres, fleurs, et plantes en tout genre font partie intégrante de votre mode de vie, le métier de botaniste est taillé pour vous. Quels sont les éléments essentiels à connaître avant de se lancer ? Comment exercer avec le statut de l’auto-entreprise ? Espace auto-entrepreneur fait le point pour vous dans cette fiche métier.
Le métier de botaniste en indépendant
Le botaniste étudie les végétaux et leur milieu naturel. Il cherche à connaître, répertorier, établir les interactions existantes entre les plantes et leur environnement. Comme le naturopathe ou le fleuriste, il est un passionné de nature.
Il existe de nombreux types de botanistes. La spécialité peut se décliner soit dans l’étude des espèces, l’influence de l’environnement sur la végétation, le milieu de vie des végétaux ou encore un sujet spécifique comme le médical ou les espèces menacées.
La botanique sert des domaines variés comme l’agriculture, la pharmacologie, l’écologie, l’agroalimentaire, l’environnement, la biotechnologie, etc.
Une fois diplômé, le botaniste peut travailler en tant que salarié, chercheur, enseignant, mais aussi en indépendant. Il exercera pour des organismes comme les musées (notamment le Museum national d’histoire naturelle), dans le secteur public, ou le secteur privé. Laboratoires, lycées, l’office national des forêts, l’INRA, le CNRS, la DDT, la société nationale d’horticulture de France, les bureaux d’études environnementales, les collectivités locales, les entreprises du BTP ou de l’énergie sont autant de potentiels clients ou employeurs.
Certains professionnels écrivent des articles pour la presse spécialisée, ou donnent des conférences.
Concernant les missions, elles dépendent du lieu d’exercice, et sont très différentes d’un professionnel à l’autre. Ainsi, il sera possible d’avoir à effectuer :
- des cartographies, des inventaires ;
- la rédaction d’études d’impact environnemental ;
- la réponse à des appels d’offres ;
- la réalisation de guides ;
- des rapports de synthèse, d’analyses ;
- des prélèvements d’échantillons ;
- la réalisation d’herbiers ;
- la classification d’organismes vivants (taxonomie).
Dans le cadre de ses fonctions, et selon son statut, le botaniste devra procéder à l’achat de matériel :
- appareil photo ;
- GPS ;
- loupes ;
- tenues de terrain ;
- livres scientifiques.
En outre, le métier exige d’être familier avec les réglementations : plan local d’urbanisme, protection de la nature… mais également de travailler avec d’autres professions liées comme les géomètres ou les paysagistes.
Le secteur est encadré par des associations, des conservatoires. Ainsi, la SBF (société botanique de France) soutient les disciplines de la botanique fondamentale et de terrain. D’autres œuvrent pour les sciences naturelles et la protection de la nature. Il existe des réseaux comme Tela-Botanica pour développer la discipline (formation, sensibilisation, accompagnement, gestion de projets…) et rencontrer des confrères.
La formation pour être botaniste
De nombreuses voies s’offrent à vous pour faire carrière dans le métier. Sachez toutefois qu’un botaniste, quelle que soit sa spécialité, possède un diplôme d’études supérieures.
Il est possible de démarrer par exemple à bac+3, avec une licence pro type Expérimentation végétale pour l’amélioration et la protection des plantes méditerranéennes et tropicales, ou Parcours génome et biologie pour l’amélioration des plantes.
En niveau bac+5, les formations proposées sont multiples :
- Master expertise écologique et gestion de la biodiversité ;
- Master biologie végétale ;
- Master de la santé des plantes dans les systèmes de culture durables ;
- Master scientifique en phytopathologie…
Les études dans le secteur sont accessibles jusqu’au doctorat.
Des écoles préparent également aux métiers de la botanique : école d’agronomie, écoles d’ingénieurs, l’ENSAT, etc.
Les qualités pour devenir botaniste
Cette discipline convient à des personnes qui aiment être au contact de la nature. Mais pas seulement. Le métier implique aussi :
- un rythme saisonnier, en fonction du calendrier de végétation, pour effectuer les recensements sur le terrain ;
- être très observateur et curieux ;
- un travail dans un bureau, et à l’extérieur ;
- de nombreux déplacements en voiture ;
- de la veille scientifique régulière ;
- des tâches administratives, de la gestion et de la prospection.
Les démarches pour exercer en tant que botaniste en auto-entrepreneur
Les règles pour la micro-entreprise du botaniste
Avec la micro-entreprise, vous pouvez facilement bénéficier d’une structure pour facturer vos honoraires. Les règles suivantes vont s’appliquer :
- utilisation de la déclaration en ligne et obtention du SIRET ;
- transmission de votre chiffre d’affaires mensuellement ou tous les trimestres à l’URSSAF ;
- des charges sociales seront dues à hauteur de 21,1 % du chiffre d’affaires (21,2 % à la Cipav) ;
- imposition qui se fera avec le versement libératoire, ou à l’impôt sur le revenu dans la catégorie BNC (bénéfices non commerciaux) ;
- tenue rigoureuse des comptes, en intégrant les recettes et dépenses.
Les assurances pour être botaniste
Le botaniste indépendant doit pouvoir montrer à ses clients (qui peuvent être des organismes publics) qu’il travaille en étant assuré. Ainsi, il est préférable de souscrire :
- une multirisque professionnelle qui s’impose pour assurer votre matériel ;
- une responsabilité civile professionnelle est requise pour protéger les tiers des dommages matériels, immatériels ou corporels créés par votre activité ;
- si possible, une garantie protection juridique qui intervient dès lors que vous êtes mis en cause dans un litige ;
- enfin, une assurance pour votre véhicule, très utilisé pour se rendre sur le terrain.
Nos conseils pour devenir botaniste
Le botaniste est un amoureux de la nature, mais il faut aussi qu’il se plie à la prospection et aux démarches administratives. Et ces points sont loin d’être négligeables. Pour sa recherche de clients, le botaniste pourrait :
- créer un site Internet présentant ses réalisations ;
- démarcher les organismes du service public et les entreprises privées, notamment les laboratoires ;
- adhérer à une association qui publie des offres d’emploi et propose d’intégrer un réseau ;
- être présent sur un réseau social professionnel pour faire connaître son expertise (Instagram ou Pinterest par exemple).
Le botaniste en bref
Voici les informations qui vont vous aider pour installer votre activité de botaniste :
- des études supérieures sont nécessaires pour exercer en tant que botaniste ;
- votre code APE pourra être le 9104Z Gestion des jardins botaniques et zoologiques et des réserves naturelles, ou le 8559 B Autres enseignements, ou encore 7490B Activités spécialisées, scientifiques et techniques diverses ;
- le plafond de chiffre d’affaires est fixé à 77 700 euros ;
- les revenus de l’activité sont imposés dans la catégorie des bénéfices non commerciaux ;
- le centre de formalités des entreprises (CFE) qui vous concerne : l’URSSAF.
Votre êtes prêt à vous lancer ? Gagnez du temps avec l’inscription en ligne, facile et rapide d'Espace Auto Entrepreneur. En cas de questions sur votre statut, la section "Ruche" de notre site web contient de nombreuses informations sur la facturation, le régime social et fiscal, les déclarations, les logiciels adaptés pour une micro-entreprise… des spécialistes sont également à votre disposition pour vous répondre si besoin.