Le secteur du digital est en pleine croissance et offre de belles opportunités pour les personnes souhaitant se lancer à leur compte. Au sein de cette industrie, le data analyst fait partie des profils les plus recherchés et les mieux rémunérés par les entreprises. Ce métier consiste à analyser des données et proposer des solutions marketing basées sur des tendances et des statistiques. Mais comment devenir data analyst ? Quelles sont les règles à connaître pour se lancer en auto-entrepreneur ? Dans ce guide, découvrez tout ce qu’il faut savoir sur ce métier, et retrouvez les informations clés pour devenir data analyst auto-entrepreneur.
Le data analyst freelance a pour rôle de collecter et d’analyser différentes données liées à une entreprise comme les performances commerciales, les données du marché ou encore l’efficacité des canaux de vente. Grâce aux résultats qu’il obtient après analyse, il peut présenter les tendances et statistiques en les simplifiant pour aider son client à prendre des décisions éclairées.
Les missions d'un data analyst se répartissent en trois domaines clés :
Analyse de données : Responsable de rassembler et d'examiner les données, le data analyst met en lumière des tendances et des informations utiles en utilisant des techniques statistiques pour rendre les données digestes et exploitables.
Développement de tableaux de bord : Il crée des tableaux de bord intuitifs pour suivre les principaux indicateurs de performance, s'assurant que les données restent pertinentes et à jour.
Collaboration avec les équipes : En travaillant de près avec les départements tels que le marketing, les ventes et la finance, le data analyst aide ces équipes à comprendre les chiffres derrière leurs stratégies et à prendre des décisions business pertinentes.
En plus d’avoir une grande appétence pour les chiffres, le data analyst doit posséder certaines compétences et qualités pour mener à bien ses missions :
Maîtrise des outils informatiques : Un data analyst doit savoir utiliser des programmes de statistiques et de gestion de bases de données tels que SQL, Excel, et des langages de programmation comme R ou Python. La capacité à manier des outils de visualisation des données, tels que Tableau ou Power BI, est également indispensable pour analyser et présenter les informations de manière efficace.
Communication et relationnel : Il est crucial que le data analyst puisse expliquer ses analyses de manière claire et compréhensible, même à ceux qui ne sont pas experts en données. De bonnes compétences en communication facilitent également la collaboration avec différentes équipes, aidant à comprendre et intégrer leurs perspectives et besoins dans l'analyse des données.
Sérieux et rigueur : La précision est fondamentale dans le travail du data analyst. Cela signifie une attention particulière aux détails et un engagement à maintenir une haute qualité de travail, en respectant scrupuleusement les méthodes d'analyse et en vérifiant systématiquement l'exactitude des données et des résultats.
Bien que les métiers de data analyst et de data scientist appartiennent tous deux au domaine du traitement des données, ils diffèrent dans leur approche et leurs responsabilités.
Le data scientist se concentre sur la construction de modèles prédictifs et l'analyse des processus de données en utilisant des outils avancés tels que le machine learning et le deep learning. À l'opposé, le data analyst se concentre principalement sur le marketing, avec pour mission de rassembler et d'exploiter des données pour soutenir la prise de décisions stratégiques.
Le métier n’est pas réglementé en auto-entreprise, il est donc possible de se lancer sans diplôme spécifique. Toutefois, ce métier nécessite des compétences théoriques et techniques très poussées, ce qui rend la formation indispensable.
Il existe deux voies principales pour accéder au métier de data analyst.
La voie traditionnelle passe souvent par un cursus universitaire, aboutissant à un diplôme de niveau bac + 5 en marketing, big data, mathématiques, ou un diplôme d’ingénieur.
Alternativement, les formations accélérées ou les bootcamps permettent une montée en compétence rapide. Des écoles comme Le Wagon ou Wild Code School proposent des sessions de formation de 2 à 7 mois pour acquérir toutes les bases du métier. Ces programmes sont particulièrement adaptés aux personnes en situation de reconversion professionnelle.
Selon le baromètre des tarifs freelances de Malt, un data analyst freelance expérimenté facture ses clients sur la base d’un TJM (taux journalier moyen) de 665 €. Il s’agit d’un des métiers les plus rémunérateurs du secteur du digital.
Le statut d’auto-entrepreneur est parfait pour devenir data analyst freelance. Il permet de travailler à votre rythme sur des projets qui font sens et de rapidement monter en compétences.
De nos jours, il est très facile de créer sa micro-entreprise en analyse de données. La démarche de création de statut est entièrement dématérialisée et accessible via :
Le portail e-Procédures de l’INPI ;
La plateforme Espace Auto-Entrepreneur pour un traitement rapide de votre dossier et un accompagnement personnalisé.
L’auto-entreprise offre une gestion simplifiée et des obligations comptables allégées. Toutefois, il existe quelques règles à respecter.
Chaque mois ou chaque trimestre, vous êtes tenu de déclarer le chiffre d'affaires généré dans le cadre de votre activité de data analyst. Cette déclaration doit être effectuée sur le site Auto Entrepreneur de l'URSSAF, accessible également via l’application Android ou iOS.
De plus, pour l'année 2024, votre plafond de chiffre d'affaires en tant que data analyst est fixé à 77 700 €. Si vous dépassez ce seuil, vous ne pourrez plus exercer sous le statut d'auto-entrepreneur et devrez choisir une autre forme juridique.
Après avoir déclaré votre chiffre d’affaires, vous devez vous acquitter d’un pourcentage qui correspond au paiement de vos cotisations sociales. Pour votre catégorie d’activité (prestation de services BNC), elles s’élèvent à 23,1 % en juillet 2024.
En tant que data analyst auto-entrepreneur, vous avez plusieurs obligations comptables :
Émettre des factures conformes à vos clients ;
Ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité (à partir de 10 000 € de CA) ;
Tenir un livre de recettes pour suivre vos encaissements ;
Déclarer et reverser la TVA, si vous y êtes assujetti : en dessous du seuil de 36 800 € vous êtes exonéré du paiement de la TVA. Si vous dépassez ce seuil, vous devez facturer la TVA à vos clients et la reverser à l’État.
Comme les salariés, vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu et devez déclarer vos revenus une fois par an. Pour compenser vos différentes charges, un abattement forfaitaire de 34% est automatiquement appliqué par l'administration fiscale.
Vous pouvez également opter pour le versement libératoire, qui consiste à payer vos impôts avec vos cotisations sociales (mensuellement ou trimestriellement). Pour votre catégorie d’activité, cet impôt correspond à 2,2 % de votre chiffre d’affaires.
La rémunération du data analyst est certes très attractive, mais encore faut-il trouver des clients.
Voici quelques conseils pour développer votre activité en micro-entreprise :
Inscrivez-vous sur des plateformes de mise en relation : La création d’un profil soigné et attractif sur des sites comme Malt ou Freelance.com peut vous permettre de décrocher vos toutes premières missions.
Soyez présent sur LinkedIn : Réseau professionnel par excellence, LinkedIn est la plateforme parfaite pour vous connecter avec votre cible (les entreprises).
Construisez votre réseau professionnel : Soignez votre portefeuille client et participez à des conférences et des webinaires en ligne pour agrandir votre réseau. Cela vous permettra de bénéficier du bouche à oreille de vos contacts et de décrocher de nouvelles opportunités ;
Prospectez pour trouver vos premiers clients : Prenez les devants en envoyant des mails personnalisés à de potentiels prospects. Si vous proposez la bonne offre, au bon moment, cela peut déboucher sur une belle collaboration.
Prête à lancer votre activité de data analyst avec le régime de la micro-entreprise ? Voici l’essentiel à retenir :
Centre de formalités des entreprises (CFE) : Vous dépendez de l’URSSAF.
Code APE : 6311Z - Traitement de données, hébergement et activités connexes.
Plafond de chiffre d’affaires : Limité à 77 700 € par an.
Cotisations sociales : 23,1 % de votre chiffre d’affaires (juillet 2024).
Catégorie de revenus : Bénéfices non commerciaux (BNC).
Imposition : vos revenus sont imposés selon le barème de l’impôt sur le revenu avec un abattement de 34 %.
Versement libératoire de l’impôt sur le revenu : en optant pour cette option, vous payez vos impôts mensuellement ou trimestriellement avec un taux de 2,2 % de votre CA.
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