Le choix du régime fiscal est souvent la décision la plus stressante pour un entrepreneur. D'un côté, la micro-entreprise (ex-auto-entreprise) séduit par sa simplicité légendaire. De l'autre, le régime réel (ou déclaration contrôlée) fait peur avec sa comptabilité, mais promet des économies d'impôts aux entreprises qui investissent.
Alors que les cotisations sociales des micro-entrepreneurs augmentent encore progressivement en 2025 et 2026, la question se pose plus que jamais : est-il temps pour vous de basculer au réel ?
C'est la différence fondamentale entre les deux mondes. Votre choix dépendra surtout de votre capacité à gérer de l'administratif.
Ici, tout est forfaitaire. Vous ne vous souciez pas de vos dépenses réelles pour le calcul de vos charges.
La base de calcul : Vous payez vos cotisations sur votre Chiffre d'Affaires (CA) encaissé.
La comptabilité : Ultra-light. Un simple livre des recettes suffit. Pas de bilan annuel obligatoire.
L'abattement : L'État applique un abattement forfaitaire (34% pour les libéraux, 50% pour les services, 71% pour le commerce) pour "estimer" vos frais et calculer votre impôt.
En savoir plus : La déclaration du chiffre d’affaires de l’auto-entrepreneur
Ici, on ne paie que sur ce que l'on gagne vraiment (ce qu'il reste dans votre poche).
La base de calcul : Vous payez vos cotisations et impôts sur votre Bénéfice (CA - Charges réelles).
La comptabilité : Plus lourde. Vous devez tenir une comptabilité complète (Bilan, Compte de résultat). L'appel à un expert-comptable est quasi-indispensable.
La déduction : Chaque euro dépensé pour l'entreprise (loyer, ordinateur, repas, déplacements) vient diminuer votre base imposable.
C'est souvent ici que le choix se joue. Le régime réel devient mathématiquement plus intéressant dès que vous avez beaucoup de frais.
Vous payez un pourcentage fixe de votre CA, que vous fassiez des bénéfices ou non.
Risque : Si vous avez 500€ de CA mais 400€ de frais, vous payez quand même des cotisations sur les 500€.
Taux 2025 : Environ 24,6 % (selon activité) + Impôt sur le revenu (ou versement libératoire).
A lire aussi : La liste des charges de l’auto-entreprise
Les taux semblent plus effrayants, mais l'assiette est plus petite.
Avantage : Si vous faites un déficit (plus de frais que de ventes), vous ne payez pas d'impôt et un minimum de cotisations sociales.
Taux : Environ 40 à 45 %... mais appliqué uniquement sur votre bénéfice net !
La règle d'or : Si vos charges réelles (achat matériel, sous-traitance, local, déplacements) dépassent l'abattement forfaitaire de la micro (soit 34% ou 50% de votre CA selon votre métier), le Régime Réel est souvent plus économique.
En savoir plus : Auto-entreprise ou entreprise individuelle : notre comparatif
Pour conclure ce comparatif, voici les scénarios types pour vous orienter.
Vous vendez principalement de la "matière grise" (consultant, rédacteur, dev) avec très peu de frais.
Vous détestez la paperasse et voulez gérer votre admin en 15 minutes par mois.
Vous testez une idée sans vouloir prendre de risques financiers (pas de CA = 0€ à payer).
Vous avez de gros investissements (achat de véhicule, stock important, matériel coûteux).
Vous avez beaucoup de frais de fonctionnement (local commercial, nombreux déplacements, sous-traitance régulière).
Vous souhaitez récupérer la TVA sur vos achats (possible en micro, mais plus complexe à gérer sans comptable).
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