Pour déterminer la rentabilité de son activité, il est important pour l’auto-entrepreneur de dresser la liste de toutes les charges dont il est redevable. Si les cotisations sociales sont les premières dépenses auxquelles on pense, d’autres frais doivent être anticipés : les dépenses liées à l’activité, les cotisations d’assurance, les frais bancaires ou encore l’impôt sur le revenu. Découvrez la liste de toutes les charges de l’auto-entreprise et déterminez la viabilité de votre activité.
Comme nous le verrons par la suite, l’auto-entreprise doit assumer des charges de toute sorte : frais fixes, dépenses exceptionnelles, charges liées à l’activité, cotisations d’assurance ou encore cotisations sociales. Mises bout à bout, ces différentes dépenses peuvent représenter une somme conséquente et avoir un impact sur la rentabilité de l’auto-entreprise. Il est donc important de les anticiper au maximum, notamment pour :
Les charges fixes et récurrentes, ce sont toutes les dépenses régulières de l'auto-entreprise. Relativement faciles à anticiper, ces frais sont ceux qui ne dépendent pas de votre volume d'activité. Cela concerne notamment :
Les dépenses variables concernent tous les frais qui sont directement liés au volume d'activité, tout particulièrement si vos prestations nécessitent l'achat de fourniture. Ces charges ne doivent pas être confondues avec les frais exceptionnels engagés par l’auto-entrepreneur qui recouvrent les dépenses ponctuelles ou inhabituelles. Les charges variables et exceptionnelles englobent notamment
Votre pouvez également être amené à assumer divers frais liés à l'activité, au fonctionnement et au développement de votre auto-entreprise. Cela peut notamment inclure :
Le montant des cotisations sociales d'un auto-entrepreneur est calculé en fonction du chiffre d'affaires. Ce poste est important car il constitue généralement la plus grosse dépense de l'auto-entreprise et aura donc son importance sur la viabilité du projet. Le taux appliqué dépend de la nature de l'activité.
COTISATIONS SOCIALES EN 2024 | |
Vente de marchandises et fourniture de logements | 12,3 % |
Prestations de services artisanales et commerciales | 21,2 % |
Professions libérales à la SSI | 21,1 % |
Professions libérales à la Cipav | 21,2 % |
La taxe CFP (Congé de formation professionnelle) sert à financer le droit à formation de l'auto-entrepreneur. Son taux dépend, une nouvelle fois, de la nature de l'activité et s'applique sur le chiffre d'affaires de l'auto-entreprise.
CONTRIBUTION À LA FORMATION PROFESSIONNELLE EN 2024 | |
Vente de marchandises et fourniture de logements | 0,1 % |
Prestations de services artisanales et commerciales | 0,3 % |
Professions libérales à la SSI | 0,2 % |
Professions libérales à la Cipav | 0,2 % |
Les auto-entrepreneurs artisans relevant de la CMA (Chambre de métiers et de l’artisanat) et les auto-entrepreneurs commerçants relevant de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie) doivent s’acquitter d'une taxe pour frais de chambres consulaires à partir de la seconde année d'activité. Le taux dépend de la nature de l'activité et varie entre 0,007 et 0,48 % du chiffre d'affaires.
À la fin de l’année, l’auto-entrepreneur ne doit pas oublier qu’il faut s’acquitter de la CFE (Cotisation foncière des entreprises). Calculée en fonction de la valeur locative des locaux occupés par l'auto-entreprise à l’année N-2, cette taxe est due dès la deuxième année d'exercice (sauf cas d'exonération). Généralement, la valeur locative des biens immobiliers exploités par l'auto-entreprise est relativement faible. Dans ce cas, le montant de la CFE est défini en fonction d'une base minimale comprise entre 237 et 565 € (au titre de l'année 2024).
Comme n'importe quel autre contribuable, l'auto-entrepreneur doit s'acquitter de l'impôt sur le revenu. L'imposition de l'auto-entreprise est cependant différente d'un salarié puisqu'il est nécessaire de remplir une déclaration complémentaire pour les revenus des professions non salariées (Cerfa n° 2042 C Pro). Le calcul de votre revenu net imposable est réalisé à partir de votre chiffre d'affaires, auquel l'administration applique automatiquement un abattement, dont le montant dépend de la nature de votre activité :
Si l’auto-entrepreneur adhère à l’option du versement libératoire de l’impôt sur le revenu, il devra également tenir compte de cette dépense dans ses charges courantes. Cette option permet de payer son impôt tout au long de l'année, en même temps que les cotisations sociales. Le taux appliqué dépend de la nature de l'activité :
Selon la nature de son activité, l'auto-entrepreneur peut être contraint de souscrire une assurance professionnelle. Il est donc important d'inclure le montant de ses cotisations aux charges de son entreprise. Les principaux contrats obligatoires et facultatifs sont :
Vous avez l'obligation d'ouvrir un compte bandaire dédié à votre activité si votre chiffre d'affaires est supérieur à 10 000 € pendant deux années de suite. Pour vous conformer à cette réglementation, vous pouvez opter pour :
Vous pouvez ouvrir un compte bancaire pour votre auto-entreprise auprès d'une banque physique, mais aussi d'une banque en ligne. En moyenne, comptez entre 0 et 30 € par mois de frais de tenue de compte.
Contrairement aux salariés, vous n'êtes pas rémunéré lorsque vous prenez des vacances ou des congés car vous ne réalisez pas de chiffre d'affaires durant cette période.
Vous devez tenir compte de ces périodes vacantes pour adapter vos objectifs annuels. Par exemple, cela peut vous amener à revoir à la hausse le prix de vos produits ou votre taux journalier moyen.
le 24/01/2024
le 31/01/2024
le 27/12/2023
le 10/04/2024
le 17/04/2024
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La liste des charges de l’auto-entreprise
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