Le crédit d’impôt pour les services à la personne (SAP) est un dispositif fiscal majeur en France, permettant aux particuliers qui emploient des auto-entrepreneurs dans ce domaine de bénéficier d’une réduction d’impôt de 50 % sur les dépenses engagées pour des services à domicile, dans la limite d’un plafond de 12 000 € par an. Ce mécanisme soutient directement l’activité des auto-entrepreneurs dans ce secteur. Cependant, des réformes sont envisagées, suscitant des inquiétudes quant à leur impact sur les indépendants.
Actuellement, 26 activités sont éligibles au crédit d’impôt, telles que le ménage, le jardinage, la garde d’enfants, l’ aide aux personnes âgées, le soutien scolaire, et l’assistance aux personnes handicapées. Ces services doivent être fournis à domicile ou inclure une part de prestations à domicile, conformément aux critères définis par le Code du travail.
Le gouvernement, dans sa quête de 40 milliards d’euros d’économies pour le budget 2026, a envisagé de restreindre le périmètre des activités éligibles au crédit d’impôt. Selon des déclarations de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, les activités telles que le ménage, le jardinage, ou les cours particuliers pourraient être exclues du dispositif. Elle a précisé que la garde d’enfants et l’accompagnement des personnes âgées devraient, quant à elles, conserver leur avantage fiscal.
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Pour les auto-entrepreneurs, ces propositions soulèvent plusieurs questions :
Réduction de la demande : l'exclusion de certaines prestations pourrait entraîner une baisse de la demande pour ces services, affectant directement le chiffre d'affaires des prestataires concernés.
Concurrence accrue : les services non éligibles au crédit d’impôt pourraient se retrouver en concurrence directe avec ceux qui le sont, rendant le marché plus compétitif et potentiellement moins rentable.
Adaptation nécessaire : les auto-entrepreneurs devront peut-être diversifier leurs offres pour inclure des services toujours éligibles, nécessitant des investissements en formation ou en équipement.
Le 8 septembre, l’Assemblée nationale a voté contre la confiance au gouvernement dirigé par François Bayrou, entraînant ainsi sa chute. Cette décision politique a des répercussions sur plusieurs réformes envisagées, dont celles concernant le crédit d’impôt pour les services à la personne.
Ces propositions sont désormais suspendues. Cependant, cela ne signifie pas que le crédit d’impôt est définitivement épargné. Le nouveau gouvernement devra prendre position sur cette question dans les mois à venir, et il est possible que des réformes soient proposées, bien que leur contenu et leur calendrier restent incertains.
Pour les auto-entrepreneurs, cette situation crée une instabilité qui complique la planification à long terme. Il est donc recommandé de suivre de près l’évolution de la situation politique et législative, afin de pouvoir adapter leur activité en fonction des décisions futures.
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Crédit d’impôt pour les services à la personne : quel avenir pour les auto-entrepreneurs ?
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