Être courtier auto-entrepreneur est une opportunité intéressante pour ceux qui souhaitent travailler dans le domaine de l'intermédiation commerciale à leur compte.
En effet, ce métier offre de la flexibilité et permet de fournir des services de courtage dans différents secteurs, que ce soit dans l'immobilier, l'assurance ou encore d'autres domaines tels que l’automobile ou les marchandises de manière générale.
Dans cet article, nous allons explorer le métier de courtier auto-entrepreneur, en mettant l'accent sur son rôle et son profil, ainsi que les démarches nécessaires pour exercer cette profession en auto-entreprise.
Le courtier agit en tant qu'intermédiaire entre ses clients et les fournisseurs ou établissements financiers, dépendamment du secteur d’activité dans lequel il intervient (assurances, travaux, automobile, marchandise, etc).
Son objectif principal est d'aider ses clients à obtenir les meilleurs tarifs ou ceux qui répondent le mieux à leurs besoins spécifiques, tout en leur offrant un service personnalisé et de qualité.
Pour commencer, le courtier rencontre ses clients pour évaluer leurs besoins en matière d’investissements. Il les écoute attentivement et pose des questions détaillées pour comprendre leurs exigences et leurs préoccupations. Il peut s'agir de couvertures d'assurance, d’investissements immobiliers ou encore d’achat de biens (marchandises, automobiles, etc).
Après une compréhension approfondie des besoins de ses clients, le courtier passe à l'étape de recherche et de comparaison des différentes options disponibles sur le marché. Il examine les offres, puis évalue différents critères tels que les garanties et les exclusions, les tarifs ou encore les modalités de paiement.
Une fois les options d'assurance les plus pertinentes identifiées, le courtier présente ses choix à ses clients de manière claire et détaillée. Il les informe sur les différentes couvertures, les exclusions éventuelles, les avantages et les limitations de chaque offre et répond à leurs questions et les guide dans leur prise de décision.
Lorsque les clients ont fait leur choix, le courtier s’occupe alors de la gestion administrative en les aidant à remplir les formulaires nécessaires, à rassembler les documents requis et à soumettre les demandes aux fournisseurs ou aux établissements correspondants.
Enfin, le courtier effectue le suivi de ses clients en entretenant une relation continue avec ces derniers. Il les conseille sur toute modification éventuelle de leur situation qui pourrait avoir un impact sur leurs investissements en les aidant, par exemple, à mettre à jour leurs polices d'assurance en cas de changements dans leur vie personnelle ou professionnelle.
À noter
Pour exceller en tant que courtier auto-entrepreneur, il est essentiel de posséder certaines compétences et qualités clés.
Tout d’abord, le courtier doit posséder une connaissance approfondie du secteur dans lequel il intervient. Si c’est un courtier en assurance, par exemple, celui-ci doit connaître les différents types de polices, les couvertures, les exclusions et les réglementations en vigueur.
La capacité à négocier est essentielle dans le rôle de courtier. Il doit être en mesure de négocier avec les fournisseurs, les établissements financiers ou les compagnies d'assurance, par exemple, pour obtenir les meilleures conditions pour ses clients, que ce soit en termes de tarifs, de garanties ou de modalités de paiement.
La confiance est un élément clé dans la relation entre le courtier et ses clients. Il doit faire preuve d'intégrité et d'éthique professionnelle en traitant les informations confidentielles de manière sécurisée et en agissant dans l'intérêt de ses clients.
Le courtier en assurance ou en immobilier doit également être un excellent communicateur. À la fois pour comprendre les besoins de ses clients, poser les bonnes questions et obtenir des informations pertinentes, mais aussi pour présenter clairement et de manière concise les détails des différentes options d’investissement.
Enfin, le courtier doit faire de la satisfaction des clients sa priorité absolue pour pérenniser son activité. Pour ce faire, il doit être attentif aux besoins de ses clients et être en mesure de fournir un service personnalisé et de qualité.
Il peut exister un très grand nombre de courtiers différents. En effet, le courtage consiste principalement à agir en tant qu'intermédiaire entre deux parties en négociant les meilleurs tarifs et conditions. Il peut alors exister un courtier pour chaque secteur d'activité.
Voici des exemples de courtiers les plus répandus :
À noter
Le statut d’auto-entrepreneur permet d'exercer diverses activités commerciales, y compris le métier de courtier. Puisque ce métier est de nature commerciale, le Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent est la Chambre de Commerce d’Industrie (CCI).
Selon le secteur d'activité dans lequel opère le courtier, certaines réglementations spécifiques peuvent lui être applicables. Il est important de souligner que ces réglementations dépendent davantage du domaine d'activité que du métier de courtier en lui-même.
Les courtiers intervenant dans les secteurs de l’assurance, de la banque et des services de paiements sont soumis à une réglementation particulière. Voici les différentes obligations et conditions à respecter pour pouvoir exercer dans ces domaines légalement.
Afin d’exercer en tant que courtier en assurance, en crédit ou en immobilier, l’intéressé doit justifier d’une qualification professionnelle validée. Pour ce faire, plusieurs options s’offrent à lui :
Conformément aux articles L512-7 et A512-5 du Code des assurances, tout courtier encaissant des fonds destinés à être versés à une entreprise d'assurance ou à des assurés doit souscrire une garantie financière pour le remboursement de ces fonds.
Le montant de cette garantie doit être d’au moins 115.000€ et ne peut être inférieur au double du montant moyen mensuel des fonds encaissés sur un an.
Les courtiers en banque, assurance ou investissement, sont tenus de s’inscrire au Registre Unique de l’ORIAS (Organisme pour le Registre unique des Intermédiaires en ASsurance), chaque année.
Pour ce faire, le courtier doit se rendre sur la page d’inscription de l’ORIAS et transmettre une demande d’immatriculation au registre. Cette opération doit être réalisée dans les 3 mois suivant la création de l’auto-entreprise.
Par ailleurs, l’intéressé devra fournir les pièces justificatives suivantes :
Si le dossier est complet et que les conditions requises sont remplies, l'ORIAS dispose d'un délai maximum de deux mois pour l'analyser et remettre un numéro d'immatriculation.
Le courtier devra payer des frais d'inscription s’élevant à 25€.
À noter
Entrée en vigueur le 1er avril 2022, la réforme du courtage stipule que les courtiers en assurance et les courtiers en opérations de banque et services de paiement, doivent obligatoirement adhérer à des associations professionnelles agréées par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR).
L'adhésion à une de ces associations professionnelles agréées est une condition nécessaire pour tous les courtiers souhaitant s'inscrire à l'ORIAS.
Si vous êtes en conformité avec les conditions précédemment citées, les démarches administratives pour établir votre activité de courtage en micro-entreprise peuvent être initiées dès maintenant.
La première étape pour devenir courtier indépendant consiste à déclarer le début de votre activité en remplissant le formulaire P0 CM via le portail e-Procédures.
Après maximum 1 mois après la soumission du formulaire, vous recevrez les documents relatifs à votre auto-entreprise (SIRET, adresse postale, code APE...).
À noter
Si votre chiffre d'affaires dépasse le seuil de 10.000€ pendant deux années consécutives, vous êtes tenu d'ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité de courtage. Il est préférable de réaliser cette démarche dès la déclaration de votre début d'activité.
Tel que mentionné précédemment, une réglementation spécifique est appliquée au courtier selon le secteur d'activité dans lequel il opère.
En ce qui concerne l’assurance Responsabilité Civile Professionnelle (RC Pro), celle-ci est obligatoire pour les secteurs d’activités réglementés, notamment ceux liés à l’assurance, la banque et les services de paiements.
Elle a pour fonction de couvrir les éventuels frais judiciaires du courtier en cas de litige impliquant les dommages matériels, immatériels ou corporels qu’il pourrait causer à ses clients lors de ses prestations (mauvaise orientation, non-divulgation d'information, manque de suivi, etc).
Le niveau minimal de garantie de cette assurance pour les courtiers est fixé à 1,5M€ par sinistre et 2M€ par an et la franchise par sinistre ne doit pas excéder 20% des indemnités dues, conformément aux articles L512-6 et R512-14 du Code des Assurances.
Pour exercer en tant que courtier indépendant sous le statut d'auto-entrepreneur, vous devez respecter certaines obligations :
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