La coopérative d’activité et d’emploi (CAE) vous permet de créer et/ou de développer un projet d’entreprise avec le statut d’entrepreneur-salarié. Elle constitue donc une alternative à la création d’une auto-entreprise. Découvrez son fonctionnement, ainsi que les différences entre le statut d’auto-entrepreneur et d’entrepreneur-salarié.
Une coopérative d'activité et d'emploi (CAE) vous permet de devenir entrepreneur-salarié pour tester votre projet d’entreprise.
La coopérative d'activité et d'emploi (CAE) est une structure d'accueil permettant de tester un projet d'activité, tout en étant salarié de la coopérative.
Prenant la forme d'une SCOP (société coopérative et participative), d'une SCIC (société coopérative d’intérêt collectif) ou d’une Coopérative loi 47, la CAE offre un ensemble de services d’accompagnement :
Le statut d'entrepreneur-salarié est définit par la loi relative à l'économie sociale et solidaire du 31 juillet 2014. Ce professionnel dispose d'une double casquette selon l'identité de ses interlocuteurs.
La CAE s'adresse principalement aux personnes portant un projet d'entreprise, dont les demandeurs d'emploi, les anciens salariés et les bénéficiaires de minima sociaux.
La coopérative d'activité et d'emploi est réservé à certains profils portant un projet d'entreprise.
En revanche, vous ne pouvez pas intégrer une CAE si vous êtes salarié à temps plein : il vous faut au préalable quitter votre emploi pour être éligible.
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Les coopératives d'activité et d'emploi sont généralistes ou sectorielles. Quoi qu’il en soit, elles s'adressent à une très grande diversité d'activités, dont :
En revanche, certains projets ne sont – en théorie – pas éligibles à la CAE. C’est le cas si :
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Dès lors que vous signez un Cesa (voir ci-dessous) et que vous devenez salarié de la CAE, vous percevez un salaire en guise rémunération. Celui-ci se compose :
Le chiffre d'affaires généré est versé sur le compte bancaire de la CAE. Il vous est reversé après le prélèvement d'une contribution au titre des services proposés (accompagnement, formation, comptabilité, etc.). En moyenne, cette contribution équivaut à 8 à 15 % de votre chiffre d'affaires.
On distingue trois périodes différentes lorsque vous rejoignez une CAE : la phase de test, la période de salariat et la possibilité de devenir associé.
Au préalable, l'entrepreneur participe à une réunion collective de présentation, puis doit présenter son projet aux membres de la CAE. S'il correspond aux critères de la coopérative, une convention d'accompagnement peut lui être proposé. Le plus souvent, il s’agit d' un contrat d'appui au projet d'entreprise (Cape).
Ce cadre contractuel vous permet de tester votre activité pendant 6 à 18 mois, tout en profitant de l'accompagnement de la CAE. Vous conservez toutefois votre statut initial durant cette période : demandeur d'emploi par exemple.
Durant cette phase de test, vous percevez une rétribution dans le cadre du Cape : il ne s'agit toutefois pas d'un salaire, mais d'une aide financière.
Bon à savoir
À condition que votre activité soit rentable et que le test soit concluant, vous pouvez signer un contrat d'entrepreneur salarié associé (Cesa). Il s’agit d’un contrat à durée indéterminée (CDI), vous permettant de devenir salarié de la coopérative d’activité et d’emploi.
Dès que vous devenez salarié, vous pouvez utiliser le numéro Siret et le numéro de TVA de la CAE pour vous identifier auprès de vos clients et fournisseurs. En revanche, vous pouvez utiliser votre propre nom commercial pour facturer vos services et/ou vendre vos produits.
Vous pouvez bénéficier de l'accompagnement de la CAE pendant une période maximale de 3 ans. À l'issue de ce délai, vous disposez de deux options.
En contrepartie du versement d’une contribution, la coopérative d’activité et d’emploi vous permet de tester votre projet d’entreprise dans un cadre sécurisé, tout en étant accompagné.
À la différence d’autres statuts (micro-entreprise, entreprise individuelle, EURL, SARL, etc.), la CAE vous permet d'entreprendre sans avoir à créer d'entreprise. Vous bénéficiez en effet du statut d'entrepreneur-salarié, vous offrant de nombreux avantages.
Dès que vous rejoignez la coopérative d’activité et d’emploi, vous bénéficiez de la même couverture sociale que les salariés. Cette protection s'applique dès la signature du Cape, mais aussi pendant le Cesa. Vous cotisez notamment pour :
Tant que vous testez votre projet dans le cadre du Cape, vous êtes toujours inscrit à France Travail : vous continuez ainsi à percevoir vos allocations chômage. Vous perdez en revanche ce droit dès que vous signez un Cesa avec la CAE.
Lire aussi : Quelle est la couverture sociale des auto-entrepreneurs ?
Le statut d’entrepreneur-salarié en coopérative est une alternative à la création d’entreprise, notamment sous le régime de la micro-entreprise. La CAE vous permet de tester et/ou de développer votre projet entrepreneurial, sans avoir besoin de créer votre propre structure juridique.
Bien que cela soit théoriquement possible, il n’y a pas d’intérêt à cumuler le statut d’auto-entrepreneur et d’entrepreneur-salarié en CAE. En effet, la coopérative vous permet de mener à bien votre projet d’entreprise dans un cadre sécurisé, en contrepartie du versement d’une contribution au fonctionnement de la structure. Il pourra donc être contre-productif d’avoir deux activités distinctes, l’une en auto-entreprise, l’autre au sein de la coopérative.
En revanche, vous pouvez cesser votre activité d’auto-entrepreneur pour rejoindre une CAE. Ce choix peut être pertinent si vous souhaitez bénéficier d’un cadre sécurisé et d’un accompagnement complet pour développer votre projet d’entreprise.
Lire aussi : Comment fermer son auto-entreprise ?
Le statut d’entrepreneur-salarié en coopérative et celui d’auto-entrepreneur se distinguent sur plusieurs points essentiels. Retrouvez notre tableau comparatif pour faire le bon choix.
COMPARATIF ENTRE L'ENTREPRENEUR-SALARIÉ EN CAE ET L'AUTO-ENTREPRENEUR |
||
Entrepreneur-salarié en CAE |
Auto-entrepreneur |
|
Statut |
Salarié |
Indépendant |
Couverture sociale |
Régime des salariés |
Régime social des indépendants |
Rémunération |
Salaire fixe + part variable selon le CA |
Une partie du chiffre d'affaires |
Cotisations sociales |
Environ 30 à 40 % du salaire (déjà déduites) |
Entre 12,3 et 22,2 % du CA selon l'activité |
Contribution |
Entre 8 et 15 % du CA |
Non |
Déduction des charges |
Oui |
Non |
Récupération de la TVA |
Oui |
Uniquement si soumis à la TVA |
Plafond de chiffre d'affaires |
Aucun |
77 700 ou 188 700 € selon l'activité |
Formalités administratives |
Déléguées à la CAE |
Gérées par l'AE |
Ouverture d'un compte bancaire |
Non |
Oui |
Immatriculation au RCS |
Non |
Obligatoire pour les activités commerciales |
Souscription d'une RC Pro |
Non |
Obligatoire pour certaines activités |
Accompagnement |
Oui |
Non |
Le portage salarial vous permet aussi d’avoir une activité indépendante, tout en bénéficiant du statut de salarié : il s’agit donc d’ une alternative au statut d’entrepreneur-salarié en CAE. De plus, les principales formalités administratives et comptables sont, dans les deux cas, déléguées à la coopérative ou à la société de portage.
Malgré tout, ces deux options se distinguent sur un certain nombre de points.
Lire aussi : Quelles différences entre l’auto-entreprise et le portage salarial ?
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