Exercer une activité saisonnière en micro-entreprise : avantages et inconvénients

Vous songez à lancer une activité saisonnière en tant que micro-entrepreneur ? Vous vous demandez si ce statut est le plus avantageux pour vous ? Pour vous aider à faire le bon choix voici les principaux avantages et inconvénients de la micro-entreprise pour une activité saisonnière. 

Qu’est-ce qu’une activité saisonnière ? 

Par définition, une activité saisonnière est un type de travail limité à une période spécifique de l’année. Elle coïncide généralement avec une hausse significative de la demande pour le produit ou le service concerné. Ces pics d'activité sont souvent associés à des événements saisonniers ou climatiques, tels que les vacances d'hiver, l'été, ou les fêtes de fin d'année.

Une autre caractéristique de l’activité saisonnière est sa nature cyclique : le travailleur saisonnier suspend son activité pendant les périodes creuses pour la reprendre chaque année au même moment.

Exercer une activité saisonnière en micro-entreprise : les avantages et inconvénients 

Chaque année, de nombreux travailleurs saisonniers se tournent vers le statut d’auto-entrepreneur (désormais appelé micro-entrepreneur) pour lancer leur activité. Mais ce statut est-il réellement avantageux ? Voici les principaux avantages et inconvénients à considérer avant de vous lancer avec le régime de la micro-entreprise. 

Les avantages 

Pour commencer, voici une liste des nombreux avantages qu’offre la micro-entreprise pour les travailleurs saisonniers.

keyboard_arrow_rightSimplicité administrative 

Qui dit micro-entreprise dit gestion administrative réduite au minimum ! En effet, les différentes démarches de création et de gestion de l’activité sont allégées, ce qui est particulièrement appréciable pour une activité temporaire.

Voici quelques principes de bases, à connaître pour une gestion facile : 

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  La déclaration de début d’activité se fait facilement et rapidement via le guichet unique de l’INPI ou en passant par notre plateforme dédiée pour une assistance personnalisée. 

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  L’auto-entrepreneur doit déclarer son chiffre d’affaires chaque mois ou trimestre à l’Urssaf, selon l’option choisie. Il doit également déclarer ses revenus aux impôts une fois par an. 

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  En micro-entreprise, il existe quelques règles comptables à respecter : l’ouverture d’un compte bancaire dédié (au dessus de 10 000 € de CA), la tenue d’un livre de recettes (et d’un registre des achats pour les activités commerciales), et l’émission de factures conformes. 

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  L’auto-entrepreneur saisonnier n’est pas obligé de radier sa micro-entreprise à l’intersaison, il lui suffit simplement de déclarer un chiffre d’affaires nul lors de sa déclaration mensuelle ou trimestrielle de revenus. 

keyboard_arrow_rightPossibilité de cumul avec d’autres statuts 

L’un des grands avantages de la micro-entreprise est le cumul possible avec d’autres statuts ou activités. Le travailleur saisonnier auto-entrepreneur peut par exemple cumuler une activité saisonnière pendant les vacances d’été avec des études, une autre activité entrepreneuriale, ou des contrats d’intérim pendant les périodes creuses. Le maintien des différentes aides sociales (RSA, chômage, prime d’activité) est également possible. Elles seront simplement ajustées en fonction du revenu de l’auto-entrepreneur. 

keyboard_arrow_rightCharges sociales allégées 

Les micro-entrepreneurs déclarent leur chiffre d'affaires et paient leurs cotisations sociales en fonction des recettes perçues. Cela veut dire qu’ils n’ont pas de cotisations sociales à payer s’ils déclarent un revenu nul. S’ils déclarent un chiffre d’affaires, ils devront s’acquitter d’un pourcentage qui reste relativement faible en comparaison avec d’autres statuts.  

En 2024, ces cotisations correspondent à 23,2 % du CA pour les professions libérales (BNC), à 23,1 % pour les prestations de services (BIC) et à 12,3 % pour les activités de vente de marchandises. 

keyboard_arrow_rightFiscalité avantageuse 

La micro-entreprise, est un régime avec de nombreux avantages fiscaux : 

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  Une exonération de la TVA, en dessous de certains seuils de chiffre d’affaires, qui permet d’afficher des prix plus compétitifs que les grandes entreprises ; 

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  Un abattement forfaitaire sur le revenu imposable, permettant de payer moins d’impôts. Les taux d’abattement correspondant sont de 71 % pour les activités de vente et de fourniture de logement, de 50 % pour les prestations de services de nature industrielle et commerciale et de location meublée, et de 34 % pour les prestations de services non commerciales ;

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  La possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu qui consiste à payer ses impôts régulièrement au cours de l’année sur la base de son chiffre d’affaires. 

keyboard_arrow_rightAides à la création d’activité 

Pour finir, il existe en France des dispositifs destinés à aider les micro-entrepreneurs à lancer leur activité. Voici les deux principaux : 

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  L’ACRE : cette aide permet de bénéficier d'une exonération de 50 % sur vos cotisations sociales la première année d’activité ; 

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  L’ARCE : cette aide permet de bénéficier d’une partie de ses droits aux chômages versés sous forme de capital en deux fois. 

Si vous y êtes éligible, ces aides sont un précieux coup de pouce au démarrage de votre activité saisonnière. 

Les inconvénients 

Vous l’aurez compris, la micro-entreprise offre de nombreux avantages pour exercer une activité saisonnière. Cependant, le régime présente quelques limites et inconvénients qui doivent être pris en compte.

keyboard_arrow_rightPlafond de chiffre d'affaires 

Un des inconvénients majeurs de la micro-entreprise est qu’elle impose un plafond de chiffre d'affaires annuel. Cette limite est fixée à 77 700 € pour les professions libérales ainsi que pour les prestations de services commerciales et artisanales, et à 188 700 € pour les activités de vente, la fourniture de marchandises, les denrées alimentaires et les services de logement. Si vous prévoyez de générer des revenus conséquents avec votre activité saisonnière (surtout si vous la couplez avec une autre activité à l’intersaison), vous risquez d’atteindre les plafonds et devrez alors changer de statut. 

keyboard_arrow_rightAbsence de déduction des charges 

Contrairement à d'autres régimes fiscaux, les micro-entrepreneurs ne peuvent pas déduire leurs charges réelles de leur chiffre d’affaires. Cela peut être un frein pour des activités nécessitant des investissements importants (par exemple si vous devez achetez des produits ou des matières premières). 

keyboard_arrow_rightProtection sociale limitée 

Un autre inconvénient à considérer est la faiblesse de la couverture sociale des micro-entrepreneurs, qui est moins avantageuse que celle des salariés. En effet, si les périodes travaillées permettent de cotiser pour votre retraite et de bénéficier d’une couverture santé, elles n’ouvrent pas de droits au chômage. Une alternative pour bénéficier des droits aux chômage est d’opter pour un job saisonnier salarié avec un contrat à durée déterminée (CDD). 

Lire aussi : Auto-entreprise : un régime avec des avantages et des inconvénients

Vous l’aurez compris, le statut d’auto-entrepreneur, grâce à sa simplicité de gestion, sa fiscalité avantageuse, et à sa flexibilité, est particulièrement adapté aux activités saisonnières.

Prêt à sauter le pas ? Suivez notre guide pour lancer et gérer votre activité saisonnière en micro-entreprise.