Ces dernières années, de nouveaux termes ont vu le jour sur le web et les réseaux sociaux pour désigner les travailleurs indépendants. Si les expressions « auto-entrepreneur », « freelance » et « solopreneur » désignent toutes des personnes qui travaillent à leur compte, chaque terme présente des nuances différentes. Dans cet article, nous allons tenter de démystifier le lexique du travail indépendant afin de vous aider à mieux comprendre les différences entre chaque appellation.
Désormais appelé micro-entrepreneur, l’auto-entrepreneur est un travailleur indépendant qui a opté pour le régime de la micro-entreprise pour exercer son activité. Le statut juridique est celui de l'Entreprise Individuelle (EI) et la micro-entreprise est un régime social et fiscal simplifié au sein de ce statut.
Vous l’aurez compris, ce terme est assez généraliste et désigne plutôt un statut juridique qu’un type de profession. Ainsi, un micro-entrepreneur peut être commerçant, artisan ou même exercer une profession libérale. De la même manière, un freelance ou un solopreneur peut être un auto-entrepreneur s’il est soumis au régime de la micro-entreprise.
Exemples de métiers : Luthier, créatrice de bijoux, assistant maternel, professeur de yoga, styliste ongulaire, etc.
Le terme « freelance» est un anglicisme désignant une personne qui exerce une activité professionnelle à son compte, généralement dans des domaines créatifs ou numériques tels que la communication, le marketing, le développement web ou le design.
Bien qu'il n'existe pas de définition officielle du terme, on peut généralement décrire les freelances comme des professionnels qui :
Optent pour le statut de freelance pour la liberté et la flexibilité qu’il permet au quotidien ;
Monétisent leur temps et leurs compétences en les proposant à des entreprises ou des particuliers ;
Vendent principalement des prestations de service ;
Visent à développer leurs compétences et leur expertise plutôt qu'à faire croître leur activité à grande échelle ;
Optent généralement pour le statut d’entrepreneur individuel (qui comprend le statut de micro-entrepreneur) pour facturer leurs services.
Un freelance peut, avec le temps, évoluer vers un modèle solopreneur s’il développe une offre de produits ou de formations en ligne, réduisant ainsi sa dépendance au temps de travail facturable.
Exemples de métiers : graphiste, illustrateur, développeur, data analyst, consultant, etc.
Un solopreneur est un entrepreneur qui souhaite exercer son activité seul, sans perspective d’association avec d’autres entrepreneurs, tout en ayant pour objectif de la développer à grande échelle (contrairement au freelance). Il gère l'ensemble de son activité, de la stratégie à l'exécution, en passant par le développement commercial, la gestion administrative, et la relation client. Pour cela, il peut s’appuyer sur des outils d’automatisation et sous-traiter certaines tâches auprès d’autres indépendants.
Le solopreneur est un entrepreneur multi-casquettes, qui veut développer une activité qui s’adapte à son style de vie. En effet, contrairement au freelance qui exécute les missions qui lui sont confiées, le solopreneur endosse un rôle plus global. Il incarne pleinement son entreprise, avec une vision à long terme et un investissement personnel souvent plus important.
Son business modèle est souvent bâti autour d’une communauté en ligne et est fortement rattaché à sa marque personnelle. Contrairement à un freelance, il ne vend pas son temps ou ses compétences mais recherche plutôt la scalabilité. C'est-à-dire une croissance qui n’est pas limitée par les ressources humaines ou matérielles dont il dispose. Pour atteindre cet objectif, il se dirige plutôt vers la vente de formation ou de produits digitaux.
Plusieurs statuts juridiques sont possibles pour se lancer en tant que solopreneur : l’entreprise individuelle (EI) dont la micro-entreprise, la SASU ou l’EURL. Le solopreneur peut débuter en auto-entrepreneur puis évoluer vers un autre statut lorsqu’il dépasse les plafonds de la micro-entreprise.
Exemples de métiers : formateur, coach de vie, influenceur , etc.
Pour ne plus vous emmêler les pinceaux, voici, en résumé, les principales différences entre auto-entrepreneur, solopreneur et freelance :
L’auto-entrepreneur est un statut juridique avant tout, il peut être utilisé pour désigner plusieurs types d’indépendants freelances et solopreneurs compris.
Les freelances et solopreneurs peuvent être auto-entrepreneurs s’ils ont opté pour le régime de la micro-entreprise. Mais ils ont également la possibilité d’exercer leur activité sous d’autres statuts juridiques : Entreprise individuelle (EI) avec le régime réel, SASU, EURL.
Le freelance est un travailleur indépendant qui vend ses compétences. Son chiffre d’affaires est fortement corrélé à son temps et à son volume de travail.
Le solopreneur est un indépendant qui a pour objectif de développer son activité à grande échelle sans s’associer avec d’autres entrepreneurs. Il a une forte vision entrepreneuriale et un investissement personnel plus important.
Vous connaissez désormais les différences entre auto-entrepreneur, freelance et solopreneur. Que vous vous identifiiez plutôt comme freelance ou solopreneur, l'essentiel est de choisir une structure juridique qui s'aligne avec vos objectifs, votre mode de travail et la manière dont vous envisagez votre activité.
Le statut d’auto-entrepreneur est parfaitement adapté à ces différentes approches du travail indépendant, en offrant une grande flexibilité (possibilité de cumuler avec d’autres statuts et revenus) et une comptabilité allégée.
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Auto-entrepreneur, freelance ou solopreneur : quelles différences ?
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