Créer son activité en tant qu’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) est une aventure motivante, mais aussi source de nombreuses interrogations. Statut juridique, charges, impôts, protection sociale… Voici nos réponses claires et accessibles qui répondent aux 10 questions que se posent presque tous les futurs auto-entrepreneurs avant de se lancer.
Le statut d’auto-entrepreneur, officiellement appelé micro-entreprise, est un régime simplifié de l’entreprise individuelle. Il permet de démarrer une activité rapidement, avec peu de démarches administratives et une gestion allégée. Les cotisations sociales sont calculées uniquement sur le chiffre d’affaires réellement encaissé, ce qui limite les risques financiers au démarrage.
Ce statut est particulièrement adapté pour tester une idée, se lancer en indépendant ou exercer une activité en complément d’un emploi, d’études ou d’une retraite.
En règle générale, toute personne majeure peut devenir auto-entrepreneur. Que vous soyez salarié, étudiant, demandeur d’emploi ou retraité, le statut est accessible et cumulable avec d’autres situations professionnelles.
En savoir plus : Salarié et auto-entrepreneur, c’est possible !
Attention toutefois : certaines activités sont réglementées, notamment dans l’artisanat, le bâtiment, la santé ou le droit. Elles peuvent nécessiter un diplôme, une qualification ou une autorisation spécifique avant de pouvoir être exercées légalement.
La création d’une auto-entreprise s’effectue entièrement en ligne. Il faut déclarer son activité, choisir sa nature (commerciale, artisanale ou libérale), puis décider si l’on souhaite ou non opter pour le versement libératoire de l’impôt.
Une fois la déclaration validée, l’auto-entrepreneur reçoit un numéro SIRET. À partir de ce moment-là, il est autorisé à facturer ses clients et à exercer son activité légalement.
Bon à savoir : Espace Auto-Entrepreneur vous donne un avantage concret dans la création de votre activité et vous aide à gérer toutes les formalités administratives sans stress.
Le statut d’auto-entrepreneur n’implique aucun frais de création. Les seuls coûts obligatoires sont les cotisations sociales, calculées en pourcentage du chiffre d’affaires.
Ce taux varie selon la nature de l’activité : il est plus faible pour la vente de marchandises et plus élevé pour les prestations de services et les activités libérales. L’avantage majeur de ce régime est simple : s’il n’y a pas de chiffre d’affaires, il n’y a pas de charges à payer.
Taux de cotisations sociales 2026 (à appliquer sur le chiffre d’affaires encaissé)
Vente de marchandises (BIC) : 12,3%
Prestations de services commerciales ou artisanales (BIC) :21,2 %
Autres prestations de services & activités libérales (BNC) : 24,6%
Professions libérales relevant de la CIPAV : 23,2%
Location de meublés de tourisme classés (BIC) : 6%
Oui, les revenus générés par une auto-entreprise sont imposables. Deux options existent. Soit vous optez pour l’imposition classique, avec intégration de vos revenus dans votre déclaration annuelle d’impôt sur le revenu, soit vous choisissez le versement libératoire.
Avec le versement libératoire, l’impôt est payé en même temps que les cotisations sociales, sous la forme d’un pourcentage fixe du chiffre d’affaires. Cette option est toutefois soumise à des conditions de revenus.
Taux du versement libératoire :
Activités de vente de marchandises, fourniture de logement : 1%
Prestations de services commerciales ou artisanales : 1,7%
Prestations de services libérales relevant des bénéfices non commerciaux (BNC) : 2,2%
Le régime de la micro-entreprise est soumis à des plafonds de chiffre d’affaires annuels. Ils diffèrent selon la nature de l’activité. Les prestations de services et activités libérales disposent d’un plafond plus bas que les activités commerciales.
En cas de dépassement de ces seuils, l’auto-entrepreneur sort du régime micro et bascule vers un régime d’entreprise individuelle plus classique, avec des obligations comptables plus lourdes.
Plafonds de chiffre d’affaires :
Vente de marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place : 188 700 €
Prestations de services commerciales ou artisanales : 77 700 €
Activités libérales relevant des bénéfices non commerciaux (BNC) : 77 700 €
Par défaut, l’auto-entrepreneur bénéficie de la franchise en base de TVA. Cela signifie qu’il ne facture pas la TVA à ses clients et ne la récupère pas sur ses achats.
Cependant, dès que certains seuils de chiffre d’affaires sont dépassés, la TVA devient obligatoire. L’auto-entrepreneur doit alors la facturer, la déclarer et la reverser à l’administration fiscale.
Oui, il est tout à fait possible de cumuler un emploi salarié et une activité d’auto-entrepreneur. Ce cumul est d’ailleurs très courant, notamment pour tester un projet avant de se lancer à temps plein.
Il est néanmoins important de vérifier son contrat de travail. Certaines clauses, comme l’exclusivité ou la non-concurrence, peuvent limiter ou encadrer cette possibilité.
L’auto-entrepreneur bénéficie d’une protection sociale incluant la maladie, la maternité et la retraite. Ces droits sont directement liés au chiffre d’affaires déclaré : plus l’activité génère de revenus, plus les droits sont importants.
En pratique, cette protection reste souvent moins avantageuse que celle d’un salarié. C’est pourquoi beaucoup d’auto-entrepreneurs choisissent de compléter leur couverture avec une mutuelle et, selon leur situation, une prévoyance.
Le statut d’auto-entrepreneur est particulièrement adapté si vous souhaitez démarrer rapidement, limiter les risques financiers et bénéficier d’une gestion simple. Il convient parfaitement aux projets progressifs ou aux activités de services.
En revanche, il peut être moins approprié si votre activité nécessite d’importants investissements, génère beaucoup de charges ou vise un chiffre d’affaires élevé dès le départ. Dans ce cas, d’autres formes juridiques peuvent être plus adaptées.
Le statut d’auto-entrepreneur constitue une excellente porte d’entrée dans l’entrepreneuriat, à condition d’en comprendre le fonctionnement, les avantages et les limites.
Prendre le temps de se poser les bonnes questions dès le départ permet d’éviter de nombreuses erreurs et de démarrer son activité sur des bases solides.
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