Dix-huit millions d’ici 2050 : c’est le nombre de personnes de plus de 65 ans qui viendra grossir les rangs du marché de la dépendance. Et ce avec de moins en moins d’aidants familiaux. Les besoins en aide à domicile vont donc être croissants dans les décennies à venir, et accentués par les départs en masse à la retraite des personnels en fonction. Si vous êtes en quête de sens et que vous souhaitez vous mettre au service de l’humain, le métier d’aide-soignant est fait pour vous. Avec des perspectives d’emploi de plus de 100 000 postes par an, vous ne resterez pas inactif. Voici les informations les plus importantes qui vont vous permettre de vous lancer au plus vite.
Le métier d’aide-soignant en micro-entreprise
Les activités d’aide-soignant
L’aide-soignant sera en charge des prestations de services à domicile auprès d’un public fragile ou dépendant (personnes de plus de 60 ans, enfants, personnes handicapées), et exercera dans le cadre des services à la personne. Actuellement, les aides-soignants ne sont pas autorisés à travailler en libéral mais seulement en entreprise individuelle.
Dans le cadre de ses missions, il réalise les soins d’hygiène et de confort au domicile de ses clients, et peut être amené à travailler en collaboration avec d’autres personnels de santé, comme les infirmières.
Il existe huit types de savoir-faire que l’aide-soignant doit maîtriser :
- l’observation de la personne et le contrôle de sa santé ;
- prodiguer des soins liés à l’hygiène et le confort ;
- assister l’infirmière en charge de la personne ;
- entretenir l’environnement de la personne (lit, aide au ménage et repassage, etc.) ;
- formuler ses observations dans le cadre de la continuité des soins ;
- prendre soin du matériel ;
- aider et accompagner ses clients et ses proches ;
- s’occuper des stagiaires en formation.
Ainsi, la personne qui intervient au domicile d’un senior dépendant va s’occuper de son état de santé, va prendre soin de son corps, peut aider à la prise des repas, et va veiller à ce que ses supports du quotidien soient entretenus.
Il va aussi avoir des échanges réguliers avec la famille de ses clients, pour laquelle il devra rendre compte de ses éventuelles observations.
L’aide-soignant peut effectuer ses missions au sein d’un établissement hospitalier, privé, ou à son compte au domicile des clients.
Les obligations de l’aide-soignant
Certaines professions relatives à la santé ont en effet des contraintes pour pouvoir exercer. C’est ainsi le cas pour l’ergothérapeute ou le diététicien qui doivent se faire enregistrer auprès d’une Agence Régionale de Santé (ARS).
Pour pouvoir exercer en tant qu'aide-soignant, il faut obtenir un agrément. Il existe deux types d’agrément :
- L’agrément simple. Il est facultatif et concerne des activités spécifiques : aide-ménagère, jardinage, garde d’enfants de plus de 3 ans… Pour un aide-soignant, il est difficile de se contenter d’un agrément simple sauf dans quelques cas particuliers comme des soins esthétiques à domicile pour personnes dépendantes, par exemple.
- L’agrément dit de "qualité". C’est le cas le plus courant. Il est obligatoire. Il concerne, notamment l’assistance aux enfants de moins de trois ans, aux personnes âgées de plus de 60 ans, handicapées ou atteintes de pathologies chroniques.
Comment obtenir ces agréments ? L’agrément de l’aide-soignant pour effectuer ses prestations s’obtient en constituant un dossier de demande auprès des services départementaux. Il vous faut envoyer une demande d’agrément dans NOVA qui sera traitée par l’unité départementale de la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS), anciennement DIRECCTE. La demande d’agrément de qualité peut se faire par courrier ou en ligne. Elle doit être accompagnée de justificatifs concernant l’entreprise et la qualité des prestations. L’agrément délivré est valable pendant 5 ans.
Les qualités pour être aide-soignant
La caractéristique principale de la profession est la proximité avec la personne aidée. Cela implique donc de grandes capacités relationnelles :
- le calme : pour pouvoir gérer toutes les situations, même les plus inconfortables ;
- la sensibilité : le public fragile nécessite une approche humaine qui puisse prendre en compte l’état de dépendance et ses besoins ;
- rester émotionnellement solide, car le soignant peut avoir à gérer les soins d’une personne en fin de vie ;
- la rigueur et la ponctualité : les proches, ainsi que la personne aidée, doivent absolument pouvoir compter sur l’aide-soignant aux jours et horaires prévus.
La formation pour devenir aide-soignant
L’activité d’aide-soignant doit être validée par un DEAS (diplôme d’État d’aide-soignant) ou une VAE (validation des acquis de l’expérience). La formation est dispensée en Institut de formation d’aide-soignant (IFAS de Bourges, Bretagne, Centre-Val de Loire…).
Les cours d’une année incluent l’enseignement théorique en institut, ainsi que la théorie en milieu hospitalier ou hors hôpital, avec des travaux de groupe et des travaux dirigés.
Vous pourrez évoluer vers le métier d’infirmière à tout moment ou au bout de 3 ans si vous n’avez pas le baccalauréat. Vous pourrez également
Ou bien développer votre entreprise et travailler avec d’autres intervenants dans ce domaine.
Les démarches pour exercer en tant qu’aide-soignant micro-entrepreneur
Les assurances pour être aide-soignant
L’aide-soignant doit souscrire un contrat d’assurance responsabilité civile professionnelle. Intervenant dans le domaine paramédical, il s’avère indispensable de pouvoir couvrir les actes pouvant porter préjudice aux patients.
De plus, une protection juridique professionnelle sera précieuse pour vous accompagner si vous êtes mis en cause dans l’exercice de votre profession.
Les règles pour la micro-entreprise de l’aide-soignant
Obtenir le statut micro social et micro fiscal constitue un gage de tranquillité pour démarrer vos prestations. Il vous faudra suivre les étapes indispensables pour maintenir le bénéfice de ce statut :
- déclarer votre activité directement en ligne : connectez-vous sur Espace Autoentrepreneur et laissez-vous guider ;
- payer vos charges sociales : une fois la déclaration mensuelle ou trimestrielle de votre chiffre d’affaires effectuée, un taux de 21,1 % vous sera appliqué ;
- respecter la limite de 77 700 euros de chiffre d’affaires annuel ;
- déclarer vos revenus dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) ;
- opter soit pour le versement libératoire, soit être imposable à l’impôt sur le revenu ;
- tenir des comptes vous-même, le comptable n’est pas obligatoire.
Nos conseils pour devenir aide-soignant
Le principal objectif pour votre recherche de clients sera de vous faire connaître localement. Et pour cela, vous avez les moyens suivants :
- utiliser les réseaux sociaux, comme Facebook ;
- communiquer dans les commerces de proximité ;
- s’inscrire sur Google My Business ;
- inciter au bouche à oreille
L’aide-soignant en bref
Pour vous lancer dans votre activité de service à la personne auprès de publics fragiles, voici les principales informations :
- le diplôme d’État d’aide-soignant est indispensable ;
- le code APE pour votre structure juridique est le 8810A Aide à domicile ;
- le montant de vos cotisations sociales sera de 21,1 %, à régler tous les mois ou trimestriellement ;
- le montant limite de chiffre d’affaires pour conserver le statut de la micro-entreprise s’élève à 77 700 euros par an ;
- avec l’agrément qualité, vos clients bénéficieront de l’avantage fiscal de 50 % pour l’emploi d’une personne à domicile ;
- votre imposition relèvera de la catégorie des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux) ;
- votre Centre de formalités des entreprises est l’URSSAF.
Vous êtes prêt à vous mettre au service des autres ? Ne restez pas seul et faites-vous accompagner pour créer votre micro-entreprise. Vous trouverez aussi toutes les informations dont vous aurez besoin tout au long de votre carrière (facturation, imposition…). Sachez aussi que des spécialistes sont à votre écoute en cas de questions.