Inventée en 1960 par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo, la sophrologie est la science de la conscience en harmonie. Elle regroupe des techniques de soins qui agissent à la fois sur le corps et la psyché pour apprendre au patient à se détendre et à pratiquer la pensée positive. Les objectifs de cette médecine douce sont divers et on consulte un sophrologue tant pour lutter contre le stress que pour gérer les émotions fortes ou la douleur. En France, 80% des sophrologues exercent en tant qu’indépendants.
Le métier de sophrologue
Le rôle du sophrologue
Le sophrologue aide son patient à changer de regard sur soi et sur les autres pour vivre les événements extérieurs de façon différente. Il peut accompagner son patient à traverser des moments de vie difficiles comme les deuils, les divorces ou encore la naissance d’un enfant. Il soulage également les phobies, les symptômes du stress post-traumatique, les troubles du sommeil, les angoisses, les troubles de l’alimentation, les tocs et certaines addictions comme l’addiction au tabac ou à l’alcool. Son rôle est de contribuer au bien-être de son patient et de le guider dans son évolution personnelle.
Pour cela, le sophrologue dispose d’un arsenal de techniques basées sur la respiration, la relaxation, la visualisation, la méditation ou encore sur le yoga qui peuvent se pratiquer en conscience ou en semi-conscience. Il peut proposer des séances individuelles ou collectives d’1h à 1h30. Les séances de sophrologie ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale car il s’agit d’une médecine alternative.
En dehors des séances de soin, le sophrologue effectue de nombreuses tâches pour faire vivre son cabinet :
- il gère son planning de rendez-vous,
- il facture et encaisse ses clients et tient sa comptabilité,
- il communique en permanence autour de sa pratique pour renouveler sa patientèle,
- il construit sa méthode et le déroulé de ses séances,
- il se forme en continu.
En savoir plus sur la sophrologie et les méthodes traditionnelles chinoises pour améliorer son quotidien.
Le profil idéal du sophrologue
Parce que la réussite de son travail est principalement basée sur le climat de confiance qu’il instaure entre son patient et lui, le sophrologue doit avoir de grandes qualités humaines. Ainsi, l’écoute, la bienveillance et l’empathie sont indispensables pour exercer cette profession. Communicant, il est à l’aise en tête à tête et dans l’animation de groupe. Enfin, il sait interagir avec tout type de public, que ce soit des enfants, des adultes en difficulté en encore des personnes âgées. Tolérant, il veille à ne jamais être dans le jugement pour redonner confiance à ses patients. Enfin, il comprend l’individu dans sa globalité et sait faire les liens nécessaires entre maux psychiques et maux physiques.
Où exerce le sophrologue ?
Il est très rare de trouver un emploi salarié en tant que sophrologue. C’est pourquoi la plupart d’entre eux exercent en libéral. Ils travaillent alors :
- en cabinet ou dans un centre de sophrologie,
- interviennent dans des associations et des entreprises,
- proposent des séances à domicile,
- louent leurs services à des maisons de retraite, des centres de remises en forme, des instituts de bien-être ou encore des centres de thalassothérapie.
Espace Auto-entrepreneur propose ses services d’accompagnement à la création d’auto-entreprise à toutes les professions libérales. Grâce à des outils spécialement conçus pour les auto-entreprises, le temps de gestion administrative et comptable est contenu et vous pouvez vous concentrer sur votre patientèle.
Les formations pour devenir sophrologue
Depuis plusieurs années, la sophrologie est une discipline reconnue par l’Etat. Pour autant, le métier n’est pas réglementé. On peut donc exercer librement la sophrologie sans diplôme. Cependant, une formation reconnue par le RNCP, le Répertoire National des Formations Professionnelles est fortement recommandée pour assurer le sérieux du professionnel de sophrologie et servir de gage de bonnes pratiques aux futurs patients.
Il existe une certification professionnelle de sophrologie reconnue par le RNCP. D’équivalent bac+2, elle est enseignée dans des écoles ou des centres de formation privées tels que l’EFSS, Ecole française supérieure de sophrologie, l’EDHES, Ecole des hautes études de sophrologie et bio-analyses ou encore de l’Académie de sophrologie de Paris. Les formations comprennent généralement une partie théorique de 300 heures suivie d’une mise en pratique des différents fondamentaux.
Comme pour la psychanalyse, la sophrologie est constituée de différents courants. On distingue :
- les écoles caycédiennes qui suivent à la lettre la pensée d’Alfonso Caycedo et sont affiliées à la Fédération Mondiale de Sophrologie Caycédienne,
- les écoles d’inspiration caycédienne qui sont regroupées au sein de la FEPS, la Fédération des Ecoles Professionnelles en Sophrologie. Elles s’inspirent des théories d’Alfonso Caycedo mais ont pris quelques libertés quant à la pratique,
- les écoles non caycédiennes. Développées par d’anciens collaborateurs d’Alfonso Caycedo, elles allient techniques de sophrologie et techniques psychothérapeutiques pour établir leurs soins,
- les écoles de pseudo-sophrologie qui puisent également dans d’autres techniques pour soigner telle que l’hypnose.
Il n’est pas obligatoire d’être inscrit à la Chambre syndicale de la sophrologie pour pratiquer. Cependant, il est fortement conseillé de le faire pour rassurer ses patients et aider à la structuration de ce métier non réglementé.
Le régime de l’auto-entreprise pour les sophrologues : nos conseils
Le régime de l’auto-entreprise / micro entreprise semble être parfait à de nombreux points de vue pour la pratique de la sophrologie. En effet, la souplesse du statut permet aux professionnels de se concentrer sur leur cœur de métier. De plus, aucune charge fixe n’est imposée en auto-entreprise : vous ne cotisez que sur votre chiffre d’affaires réalisé. La plupart des sophrologues ne travaillent que quelques jours par semaine ou par mois et cumulent d’autres activités professionnelles, un avantage qui est offert par le statut d’auto-entrepreneur.
En vous inscrivant sur Espace Auto-entrepreneur, vous avez accès à des outils spécifiques pour gérer simplement la comptabilité de votre auto-entreprise et suivre votre chiffre d’affaires au quotidien. Nous pouvons également vous aider à déposer vos statuts auprès des administrations compétentes.
Le sophrologue auto-entrepreneur en bref
Vous souhaitez devenir sophrologue en auto-entreprise ? Voici tout ce que vous devez savoir avant de vous lancer dans l’aventure :
- il est conseillé d’obtenir une certification professionnelle de sophrologie reconnue par le RNCP avant de commencer à pratiquer ;
- vous devez disposer d’outils de communication afin de constituer votre patientèle. Pensez à des éléments de communication physiques comme des cartes de visite mais également à des éléments de communication sur internet grâce à un site internet dédié et des réseaux sociaux. N’oubliez pas d’activer le bouche à oreille pour commencer votre activité ;
- il est recommandé de s’inscrire à la Chambre syndicale de la sophrologie ;
- formez-vous régulièrement pour rester à jour sur les avancées de la profession en terme de théories et de pratiques ;
- en tant que libéral, vous cotisez à l’URSSAF ;
- votre code APE est le 8690F - Activités de santé humaine non classées ;
- votre chiffre d’affaires ne doit pas dépasser 77 700 € par an ;
- vous êtes imposés à hauteur de 21,1 % de votre chiffre d’affaires (21,2 % à la Cipav) ;
- vos revenus entrent dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) ;
- Un sophrologue touche en moyenne 1500 euros brut mensuel lorsqu'il débute. Mais cela dépend évidemment de sa réputation et de l’importance de sa patientèle. Les séances sont facturées entre 30 et 70 euros par consultation.